Astérix et Obélix contre César (1999)
Astérix contre César est le premier film « live» des aventures d’Astérix. Il est sorti le 3 Février 1999 (en France) et a été produit par Claude BERRI qui est également l’instigateur du projet avec son fils Thomas LANGMANN producteur délégué du film.
Il a été réalisé par et sur un scénario original de Claude ZIDI. L’histoire reprend quelques trames de certains tomes tel Astérix, Légionnaire (Obélix amoureux de Falbala), Astérix et le Devin (pour le faux devin qui sème la zizanie dans le village) et Astérix et les goths (pour l’enlèvement du druide pendant une fête).
A la fin de sa carrière cinématographique, le film a été vu par 15 millions de spectateurs en France.
Synopsis
En l’an 50 alors que toute la gaule est envahie et que César prépare l’invasion de l’Angleterre, un petit village gaulois résiste à l’envahisseur.
Leur secret ? Ses habitants boivent une potion magique qui les rend invincibles pendant une dizaine de minutes. Les légionnaires romains ne peuvent pas résister à une telle force alors ils essaient de leur laisser la paix.
Hélas, l’équilibre va être rompu lorsque les gaulois vont voler les impôts de César après avoir suivi les conseils de devins corrompus.
Au programme du film : baffe distribuée à gogo, légionnaires volants, potions magiques, jeux de mots rigolos, un césar détronné, … Bref, une histoire pleine d’actions.
Retrouvez l’histoire complète ici.
Présentation
Le pari était risqué : créer une histoire originale reprenant les idées de plusieurs tomes d’un univers ultra connu (pour rappeler, les tomes ont été vendus à 280 millions d’exemplaires dans le monde) et située dans un monde coûteux à reconstituer car dans une période passée lointaine et remplie de fantastique.
A noter également que ce produit est « un film de producteur ». C’est la famille BERRI (Claude et son fils Thomas LANGMANN) qui a décidé en premier d’acheter les droits d’Astérix et d’Obélix. Claude BERRI a alors commencé par chercher un réalisateur. Il a hésité entre Claude ZIDI et Jean-Marie POIRE (célèbre pour ses films les visiteurs). Bien que le premier ne connaissait pas l’univers d’Astérix, il décide de s’atteler à l’écriture d’un scénario qui sera accepté avec l’accord d’Uderzo.
A partir de ce point, le film sera mené à terme avec un coût estimé à pas loin de 42 millions d’euro.
Critique
Malgré la pression suscitée par l’attente du film, le résultat est intéressant et drôle.
Il faut remercier le choix du producteur qui a su y répondre en mettant en place une équipe très efficace : le réalisateur expérimenté Claude ZIDI, un spécialiste des effets spéciaux reconnu PITOF, un habitué des décors fantastique Jean RABASSE (décorateur entre autre des films de CARO & JEUNET), un compositeur célèbre et populaire Jean-Jacques GOLDMAN, …
Pour rentrer plus dans les détails techniques, les décors sont très beaux et le rendu visuels chaleureux avec des couleurs pimpantes. Le village ressemble énormément à celui des bandes-dessinées. De plus, les costumes sont très réussits.
Les effets spéciaux sont très convaincants et bien intégrés : les romains volent réellement, Obélix décolle sans problème un éléphant du sol et les araignées très vivantes (et horribles).
Le son est également très réussi, grâce à des effets qui collent bien à l’action. La musique est adaptée, sans en faire trop et reprend des airs vifs avec des consonances bretonnes.
Le choix des acteurs a également été bon : Palme d’or pour Depardieu en Obélix qui est parfait en gros garçon maladroit, un peu simplet mais avec un cœur d’or. Begnini est très bien en Détritus pourri à souhait et Gottfried en César maître des Gaules. Les seconds rôles sont également bien trouvés : Palmade en Assurancetourix, Arielle Dombasle en Taillefine, Sim en Agecanonix, Jean-Pierre Castaldi en centurion romain. En revanche et en faisant le pointilleux, on peut remettre en question le choix de Clavier en Astérix qui surjoue trop le personnage et rend Astérix clownesque alors que le personnage de base est plus rusé et malin. Cependant, cela n’est pas rédhibitoire et son duo avec Obélix marche très bien.
Seul point noir du film : son manque d’originalité. Le scénario sent un peu le réchauffé car il mélange plusieurs tomes les plus célèbres de la franchise. La plupart des blagues sont également des reprises des histoires de Goscinny.
Au final, on peut donc dire que ce film est un succès : il est agréable à voir, il a réussi à attirer les foules (en France du moins) et a servi de vitrine au cinéma français.
Listes des acteurs principaux
- Christian CLAVIER: Astérix
- Gérard DEPARDIEU : Obélix
- Roberto BENIGNI: Lucius Detritus
- Michel GALABRU : Abraracourcix
- Claude PIEPLU : Panoramix
- Daniel PREVOST : Prolix
- Pierre PALMADE : Assurancetourix
- Laetitia CASTA : Falbala
- Arielle DOMBASLE : Taillefine
- Sim : Agecanonix
- Marianne SAGREBRECHT : Bonemine
- Gottfried JOHN (doublé par Michel Élias) : Jules César
- Jean-Pierre CASTALDI: Caius Bonus
- Jean-Roger MILO : Cétautomatix
- Jean-Jacques DEVAUX : Ordralfabétix
- Hardy KRUGER Jr. : Tragicomix
- Michel MULLER : Malosinus
- Olivier ACHARD : Anorexix
- Jacques DELAPORT : Alambix
- Gaëtan BLUM : Plaintecontrix
- Jean-Yves THUAL: Mathusalix
- Patrick MASSIEU : Olibrius
- Herbert FUX : Tiquetdebus
- Beppe CLERICI : Trolleybus
- Didier CAUCHY : Brutus
- Jean-Paul FARRE : Hypotyhénus
Staff technique
- Producteur : Claude BERRY
- Coproducteurs : Dieter FRANK et Reinhard KLOOSS
- Producteur exécutif : Pierre GRUNSTEIN
- Producteur associé : Thomas LANGMANN
- Scénariste : Claude ZIDI
- Dialoguiste : Gérard LAUZIER
- Directeur de la photographie : Tony PIERCE-ROBERTS
- Chef décorateur : Jean RABASSE
- Compositeur : Jean-Jacques GOLDMAN et Roland ROMANELLI
- Superviseur des effets visuels : Pitof
- Montage : Nicole SAUNIER et Hervé DE LUZE
- Ingénieur du son : Henri MORELLE
- Création des costumes : Sylvie GAUTRELET
- Dressage des lions : Thierry LE PORTIER
- Cascadeur : Cyril RAFFAELI
- Maquilleur : Giannetto DE ROSSI
- Assistant-réalisateur : Denis SEURAT
Récompenses
- Bavarian Film Awards meilleur second rôle pour Gottfried JOHN en 2000
- Bogey Awards d’Argent (Allemagne) en 1999
- Golden Screen (Allemagne) en 1999
- Nominé pour le César des Meilleurs décors (Jean Rabasse ) en 2000
Histoire complète d’Astérix et Obélix contre César
Astérix contre césar est le premier film « live» des aventures d’Astérix et Obélix. Il est sorti le 3 Février 1999 (en France) et est basé sur un scénario original de Claude Zidi.
L’histoire s’inspire malgré tout de plusieurs tomes des aventures des deux gaulois.
Voici l’histoire complète du film
(Attention la suite révèle des moments clés de l’intrigue.)
César (joué par Gottfried JOHN ) est fier : il est sûr d’avoir conquis toute la gaule et se prépare à attaquer l’Angleterre.
Toute ? Non car le préfet Détritus (Roberto BENIGNI) lui a caché qu’un petit village leur résiste toujours.
Grâce à une potion qui les rend invincible pendant une dizaine de minutes, les résistants à l’envahisseur romain n’ont peur de rien sauf que le ciel leur tombe sur la tête. Et c’est ce qui va arriver car la dernière idée pour piéger Astérix (Christian CLAVIER) et Obélix (Gérard DEPARDIEU) est de les ensevelir sous un rocher. Cette idée n’est pas suffisante car les deux compères sortent du trou et s’amusent avec les romains.
Cependant, c’est la période où l’administration de César parcoure la Gaule pour récupérer les impôts et trois gaulois qui travaillent pour les romains décident de profiter de l’aubaine pour voler ce trésor. Pour cela, ils tentent d’utiliser le fier village gaulois afin d’arriver à leur fin.
Ils se font passer pour de faux devins et annoncent une prophétie : le village va devenir très riche et venger la gaule grâce à un trésor que les romains transportent. Astérix est très sceptique mais le village suit l’avis des devins et attaque les collecteurs menés par Malosinus (Michel MULLER). Grâce à la potion, la victoire est sans appel.
L’empereur romain apprend cette cuisante défaite et se met en colère. Alors qu’Astérix tente de faire sortir le trésor volé afin d’apaiser les romains, César se déplace en personne pour commander l’assaut du village gaulois. Malgré la nouvelle motivation des troupes, ses forces sont rapidement détruites.
Pendant le buffet qui suit cette victoire, les faux devins continuer de semer la zizanie : ils promettent ainsi au chef gaulois Abraracourcix (Michel GALABRU) qu’il soumettra Rome, à Obélix que la belle Falbala (Laetitia CASTA), pourtant fiancée à un autre gaulois, est amoureuse de lui.
Astérix, qui résiste aux mots charmeurs des devins, est forcé par son chef de village de faire la paix en prenant l’omelette de l’amitié. Les imposteurs y mettent des champignons hallucinogènes et hypnotisent le petit gaulois afin qu’il attaque Obélix en le prenant pour César. Pendant la scène de chaos qui s’ensuit, les faux devins s’enfuient avec le trésor romain.
C’est le barde Assurancetourix (Pierre PALMADE) qui sauve le village par ses chansons qui rendent ses esprits à Astérix.
Ignorant de ce dernier développement de la situation, César ne peut pas laisser l’affront impuni et demande à Détritus de corriger son erreur sinon les lions auront de quoi diner ce soir. Ce dernier a un plan : il va bafouer un ordre de César (avec son accord) et enlever Panoramix (Claude PIEPLU), pendant un rassemblant de druides. De cette manière plus personne ne pourra cuisiner la potion magique pour le village et ils seront rapidement à la merci des romains. En effet, les gaulois n’ont qu’une petite réserve de potions ne pourront pas résister bien longtemps.
La mission est un succès. César prépare l’assaut du village mais Détritus tente de faire avouer à Panoramix le secret de sa potion pour s’en servir pour renverser César et devenir Empereur.
Astérix et Obélix lancent une opération de sauvetage de leur druide : le sculpteur de menhir va se faire passer pour le légionnaire Obélus qui aurait réussi à attraper Astérix, le bras droit de Panoramix. Une phrase compliquée est choisie (« Obélus par Toutatis redevient Obélix ») pour qu’Obélix reprenne sa réelle identité.
Le plan fonctionne trop bien : Astérix est emmené auprès de Panoramix mais il ne peut s’enfuir car il n’a pas la bonne phrase pour appeler Obélix. Ne pouvant blesser Panoramix, les hommes de Détritus commencent à torturer Astérix puis le pauvre Idéfix qui avait entendu les appels à l’aide du petit gaulois.
Grâce à un espion, César apprend la traitrise qui se prépare et met aux arrêts Détritus. Cependant, Obélus, qui passait par là, le libére. Détritus appelle sa garde et emprisonne l’empereur romain. Pour fêter son succès, il décide d’organiser des jeux dont Astérix sera la star.
Comprenant qu’Obélix ne peut les sauver, les deux gaulois prisonniers changent de plan et acceptent de réaliser la potion magique en espérant duper les romains en la faisant gouter en premier à Astérix. Cependant, Détritus, expert en duperie, réussit à s’en emparer avant tout le monde.
Les jeux commencent alors et Astérix réussit à crier la phrase clé pour faire sortir Obélix de son rôle de romain, entre temps il a été promu centurion et responsable de la sécurité du nouvel empereur. Ils quittent le stade et font un détour en prison dans laquelle ils trouvent Panoramix et un mystérieux prisonnier qui se révèlera être César.
De retour au village, la panique est grande car les romains ont attaqué le camp et la réserve de potion est quasi finie. Le vrai empereur propose un marché aux Gaulois : en échange de leur aide pour retrouver son pouvoir, le village sera dispensé de tout impôt.
Abraracourix accepte mais reste un grave problème : Détritus a encore contrôle d’un chaudron de potion magique ce qui le rend imbattable. Panoramix va alors chercher son arrière grand-père Mathusalix (Jean-Yves THUAL) afin de récupérer du lait de licorne qui permettra de réaliser une potion plus puissante. Après avoir répondu à deux énigmes, il le récupère et Panoramix crée une potion qui permet de démultiplier Astérix et Obélix.
Les romains s’inclinent face à une telle force et les gaulois fêtent leur victoire dignement dans un banquet dont ils ont le secret.
Quant au trésor, nul ne sait ce qu’il est advenu.