T04 : Astérix gladiateur

Astérix Gladiateur est le quatrième album de la série de bande dessinée Astérix le Gaulois de René Goscinny (scénario) et Albert Uderzo (dessin), prépublié dans le magazine Pilote du No 126 (22 mars 1962) au No 168 (10 janvier 1963) et édité en album à 60 000 exemplaires en 1964. Le tirage est 4 fois plus important que pour le lancement des albums précédents ce qui traduit la notoriété croissante du petit gaulois.

En 1985 a été réalisé une adaptation animé mélangeant les albums Astérix gladiateur et Astérix légionnaire sous le titre de Astérix et la surprise de César.

L’histoire commence avec l’arrivé du préfet Caligula Alavacomgtetepus dans le camps Petitbonum. Caligula compte faire du zèle en ramenant à Rome un cadeau original pour César. Il demande donc au chef du camp de lui capturer un de ces « irréductibles gaulois ». Le centurion en charge de cette mission tente de minimiser les risques en capturant le barde Assurancetourix qui a l’habitude de se promener seul en forêt. Même si la capture est un succès, le centurion sait très bien que le plus dur reste à venir.

Critique

Ce volume d’Astérix est celui de la maturité, les jeux de mots et l’humour général sont beaucoup plus fins. Le tout est soutenu par une narration plus rythmée. Les dessins sont plus riches que dans les précédents tomes. La présence de Rome et de galères en toile de fond offrent à l’auteur l’occasion de dessiner un environnent bien mieux travaillé qui nous immerge dans une ambiance. Cette fois-ci les couleurs ne viennent pas desservir le dessin, elles sont choisies avec soin et donnent une perception harmonieuse de l’ensemble. Les textes de Goscinny sont un régal d’autant plus que pour la première fois il ne se sent pas obligé de nous rappeler de façon lourde qu’Obélix est tombé dans la potion magique lorsqu’il était petit.
Même si le style graphique va encore évoluer légèrement dans les autres albums, on a dans celui-ci presque tous les éléments qui font la saveur du monde d’Astérix. Si vous voulez initier quelqu’un à cette série, il vaut mieux commencer à partir du tome 4 et finir par les trois premiers.

Fiche du film animé : Astérix et la surprise de César inspiré de l’album

Histoire complète

L’histoire commence avec l’arrivé du préfet Caligula Alavacomgtetepus dans le camps Petitbonum. Caligula compte faire du zèle en ramenant à Rome un cadeau original pour César. Il demande donc au chef du camp de lui capturer un de ces «irréductibles gaulois». Le centurion en charge de cette mission tente de minimiser les risques en capturant le barde Assurancetourix qui a l’habitude de se promener seul en forêt. Même si la capture est un succès, le centurion sait très bien que le plus dur reste à venir.

(Attention la suite révèle des moments clés de l’intrigue.)

En effet, alors que le préfet est déjà parti pour Rome sur sa galère, les habitants du village d’Astérix affrontent les légionnaires du camp pour tenter de récupérer leur barde.
Le chef de camps fini par avouer ce qu’est devenu Assurancetourix. Après une courte hésitation, ils décident d’aller quand même chercher leur barde à la voix de casserole, même si l’idée de laisser ce cadeau empoisonné à César les a séduits l’espace d’un instant.

Astérix et Obélix embarquent donc sur une galère Phénicienne où ils rencontreront pour la première fois le capitaine Epidemaïs (un personnage qui apparaîtra dans d’autres albums). L’arrivée de pirates pendant la traversée viendra un peu rompre la monotonie du voyage. Les malheureux pirates qui font eux aussi connaissance pour la première fois avec Astérix et Obélix ne savent pas encore qu’au fil des albums et de leurs rencontres fortuites avec les deux gaulois, ils deviendront malgré eux un élément d’humour redondant appelé « comique de répétions ».

Une fois arrivé à Rome, la tâche se complique un peu car la ville est immense. Savoir où commencer à chercher le barde n’est pas évident. Fort heureusement ils seront aidés par Plaintcontrix un compatriote qui travaille dans restaurant Gaulois (que l’on retrouve dans Astérix en Corse). Grâce aux informations obtenues, ils apprennent qu’Assurancetourix est destiné à servir de repas aux lions pour les jeux du cirque, Astérix en conclut que le moyen le plus facile de le retrouver est de devenir gladiateur pour pouvoir entrer facilement dans l’arène.

L’entraînement de Gladiateur va être l’occasion pour les deux Gaulois de prendre un peu de bon temps et de se détendre au point que leur entraîneur abandonne rapidement le métier de formateur de gladiateurs.
Lorsque vient enfin le jour où Assurancetourix doit être livré aux lions, celui-ci est ravi d’être dans un lieu aussi prestigieux avec un public nombreux pour l’écouter. Il se met donc à chanter tellement faux que les lions (pourtant affamés) préfèrent encore retourner dans leur cage que de le manger.

Le spectacle étant compromis, les gladiateurs doivent entrer dans l’arène pour relancer l’intérêt du public, mais Astérix et Obélix ayant corrompu leur groupe, les gladiateurs préfèrent s’affronter dans des jeux non violents et comiques, ce qui n’est pas du tout du goût de César qui ordonne à ses soldats de descendre dans l‘arène pour massacrer les gladiateurs rebelles. Grâce à la potion magique, le spectacle se transforme en déluge de baffes sur les pauvres soldats qui finissent tous au tapis.

César voyant la foule en délire face aux frasques des gaulois est obligé de les gracier et pour les remercier de leur prestation, il leur accorde ce qu’ils désirent. Astérix demande alors à être ramené avec ses amis gaulois dans son village et souhaite en prime que ses amis gladiateurs soient libérés.

Après un long voyage en mer, agrémenté par la visite des pirates, Assurancetourix, Astérix et Obélix retrouvent enfin leur village où un grand banquet viendra célébrer la libération de leur barde, même si celui-ci a été sciemment évincé de la fête et bâillonné dans sa hutte.