T10 : Astérix légionnaire
Astérix légionnaire est le dixième album de la série de bande dessinée Astérix le Gaulois de René Goscinny (scénario) et Albert Uderzo (dessin), prépublié dans le magasine Pilote du N° 368 (10 novembre 1966) au N° 389 (6 avril 1967) et publié en album en 1967 à 1 million d’exemplaires (alors que le précédant était tiré à 1,2 million, c’est la première baisse de premier tirage).
Par la suite cet album fut adapté en dessin animé en 1985 sous le titre d’Astérix et la surprise de César. (Il s’agit en réalité d’un mix entre Astérix gladiateur et Astérix légionnaire)
Obélix tombe amoureux de Falbala, mais découvre en pleine tentative de séduction que celle-ci est déjà fiancée. Malheureusement pour elle, son fiancé a été enrôlé de force dans la légion romaine pour partir combattre en Afrique. Astérix et Obélix décident donc de partir à sa rescousse en s’enrôlant eux aussi dans la légion pour le retrouver plus facilement.
Cette BD d’Astérix semble s’orienter d’avantage sur le côté aventure un peu comme dans Astérix et Cléopâtre, sa narration ne laisse pas de place à l’ennuie. Par rapport aux précédents albums l’humour de ce tome joue beaucoup plus sur un comique de situations plutôt que sur des jeux de mots. Le tout est amusant, mais d’un registre très différent (et peut-être un peu moins subtile) que lorsque qu’Astérix visite une population étrangère et que l’on joue sur leurs particularismes. Bien qu’Astérix visite l’Afrique, on n’y verra que des romains et des déserts aucune population locale. Les quelques nationalités présentes dans le groupe de légionnaires d’Astérix exploitent bien quelques lieux communs avec humour, mais c’est surtout l’armée et ses travers qui est décortiquée dans cet album par Goscinny.
L’avantage, c’est que ce tome est facile à lire on ne se sent pas largué par des références qui nous dépasses, ce qui le rend aussi accessible aux plus jeunes.
Fiche du film animé : Astérix et la surprise de César inspiré de l’album
Histoire complète
L’histoire commence alors qu’Astérix et Obélix partent en forêt pour chasser. Au passage de la belle Falbala, Obélix est subjugué et renverse un arbre (ou plutôt le déracine en le heurtant). Par la suite, son attirance pour elle lui fait perdre le moral : il laisse ainsi fuir deux romains, ne mange que deux sangliers sur trois et soupir tout le temps. Astérix réalise bien que quelque chose cloche, mais ne sait pas quoi. Le pensant malade, il demande à Panoramix d’ausculter Obélix. Mais Panoramix n’aura pas besoin de se fatiguer beaucoup pour tirer son diagnostique lorsqu’il voit Obélix suivre Falbala en portant un menhir imaginaire derrière son dos. Obélix est amoureux, et Astérix va l’aider à la séduire. Il lui conseille d’aller la trouver chez son père Plantaquatix pour lui donner un bouquet de fleurs. Elle est ravie et lui propose de s’assoire quelques instants avec elle pour discuter. Obélix est aux anges, mais le facteur Pneumatix vient troubler cette intimité en donnant une lettre à Falbala.
(Attention la suite révèle des moments clés de l’intrigue.)
Cette lettre est porteuse d’une mauvaise nouvelle, Tragicomix, le fiancé de Falbala, a été recruté de force par l’armée romaine pour partir combattre comme légionnaire en Afrique. Pensant ne pas pouvoir revenir vivant, il lui dit adieu. Mais Obélix, malgré la douleur de découvrir qu’elle est fiancée, décide de l’aider et de partir à la rescousse de Tragicomix avec l’aide d’Astérix.
Ils se rendent à Condate (Renne) où Tragicomix a été enrôlé. Au centre administratif de la légion, ils apprennent que ce dernier est déjà parti pour l’Afrique. Astérix décide que le meilleur moyen de le retrouver est de s’enrôler eux aussi dans la légion.
Les instructeurs du groupe d’Astérix sont tombés sur une belle brochette de clown de diverses nationalités (belge, grec, anglais, goth, égyptien). Pour une fois Astérix et Obélix ne sont pas les seuls à mettre la pagaille. A leur décharge, la barrière de la langue ne facilite pas le travail des instructeurs, même si ils ont à leur disposition un traducteur.
Astérix et Obélix font capoter toutes les tentatives de leurs formateurs pour tenter d’imposer leur autorité, car Astérix et Obélix veulent en finir rapidement pour prendre le bateau.
La formation se termine par une longue marche qui emmène le régiment (1ère légion, 3ème cohorte, 2ème manipule, 1ère Centurie ) à Masilia pour embarquer vers l’Afrique. Le trajet fut agrémenté par une rencontre avec les pirates qui vont une fois de plus y perdre leur navire, puis la galère débarquera ses passagers peu après en Afrique.
Une fois dans le camps romain de César, ils apprennent par un informateur que Tragicomix a été fait prisonnier par les troupe de Scipion. Ils quittent donc le camp romain sans permission en fracassant le portail d’entrée. Grâce à la potion magique, ils n’ont aucune peine a rentrer dans le camp où Tragicomix est retenu et à le libérer.
Leur expédition a mis la pagaille dans les troupes adverses ce qui permet à César de remporter la victoire. Ce dernier leur est reconnaissant et pour leur prouver sa gratitude, leur met à disposition une galère pour les ramener dans leur pays.
De retour dans leur village, Tragicomix vantera le courage de ses libérateurs et fêtera ses retrouvailles avec Falbala autour d’un banquet mémorable.
Anecdotes et infos complémentaires
Voici quelques éléments qui vous permettront d’apprécier un peu mieux les subtilités de cet album.
Clin d’œil
Les pirates dérivent sur une copie fidèle du Radeau de la Méduse ; l’allusion est expliquée par la bulle du chef des pirates (« Je suis médusé »), page 35.
Bien qu’ayant grandi en Argentine, René Goscinny a effectué un service militaire en France, dans lequel il a puisé des souvenirs pour cet album.
Eléments historiques
Astérix et Obélix arrivent en pleine bataille opposant les troupes de Jules César et celles de Scipion .
Sources :
Wikipédia (fr) : http://fr.wikipedia.org/wiki/Ast%C3%A9rix_l%C3%A9gionnaire