Tamago Tome 1 : Bonjour Tamago (nobi nobi !)
Tamago est le seul œuf de la portée qui n’a pas réussi à percer sa coquille. La maman poule a bien essayé d’aider son poussin en perçant une ouverture, mais ce dernier est buté et veut absolument briser le reste de la coquille par ses propres moyens.
Malheureusement les jours passent sans que Tamago ne parvienne à la casser. Alors ce dernier va développer des stratégies astucieuses pour s’adapter à sa condition d’œuf et il deviendra même un héros.
Critique et analyse
Ce livre s’adresse aux jeunes enfants entre 3 et 5 ans. Le graphisme simple et coloré va à l’essentiel et leur permet une lecture facilitée. L’auteur Tadashi Akiyama a réussi à trouver un thème qui accroche les plus jeunes. Cette histoire de poussin bloqué dans sa coquille les amuse et les interpelle.
Derrière son aspect ludique, les parents vont vite réaliser que cette histoire est plus profonde qu’elle en a l’air car il s’agit d’une métaphore de la difficulté qu’ont les enfants à s’émanciper de la dépendance à leur parents (le côté pot de colle) ou à se passer de leur « doudou » (oreiller, peluche, coussin, sucer son pouce, etc…).
Comme les doudous, la coquille du poussin lui donne un sentiment de sécurité apaisant et lui permet de continuer à se blottir contre sa mère au lieu de grandir. En tant que parent, ce livre peut être un prétexte pour parler et aider son enfant à prendre de l’assurance et l’aider à s’affranchir du doudou pour grandir sans avoir peur de l’avenir.
Notons que pour que le message passe, il vaut mieux avoir le tome 2 sous la main car ce tome se termine au moment où Tamago prend la décision de passer sa vie dans sa coquille. Du coup, avec une telle fin, le message risque d’être légèrement biaisé ;)
Anecdotes
Le nom du personnage « Tamago » est un terme japonais qui désigne tout simplement un œuf.
L’auteur Tadashi Akiyama a eu l’idée de cette histoire lorsque son fils de 5 ans a eu une poussé de croissance et en voyant qu’il était devenu plus grand que les autres enfants de sa classe, il a commencé à avoir des comportements moins infantiles (et moins câlins). Il a en quelque sorte « cassé sa coquille de lui-même ».