World of Warcraft – La malédiction des worgens

La malédiction des worgens est une trilogie, publiée en France par Soleil racontant les évènements se passant dans le royaume humain de Gilnéas quand il est sous l’assaut de loups-garous. Il se concentre autours du personnage de Ramsey qui enquête sur le meurtre mystérieux d’une jeune fille et un culte du loup.

Il est paru aux Etats-Unis sous forme de comics. Le scénario est de Micky Neilson et James Waugh, les dessins et la couleur par Ludo Lullabi et Tony Washington.

Présentation et critique

Synopsis

Le détective Ramsey arrive sur les lieux d’un crime horrible où une jeune femme sans défense s’est faite sauvagement assassinée. La scène du meurtre le convainc rapidement que le culte du Loup, une secte assez récente, semble être la cause d’un acte aussi horrible.

Une trilogie sur les worgens

Avant tout chose, il est important de noter que l’éditeur Soleil vend la bande-dessinée comme le 13ème volume de la série World of Warcraft. Cependant, cette information peut être mal interprétée car ce tome est indépendant des autres volumes de la série (ce qui explique pourquoi nous l’avons pas intégré avec la collection), il n’est donc pas nécessaire d’avoir lu les 12 autres volumes pour rentrer dans l’histoire.

L’intérêt de cette série est de revenir sur un passage peu connu de l’histoire de Warcraft, à savoir ce qu’il s’est passé entre Warcraft 2 (voir Warcraft 3) et le début du Cataclysm dans le royaume de Gilnéas. Cette série complète parfaitement le scénario d’introduction des Worgens tout comme les cartes de la forêts de Tirisfal, de la forêt des pins argentés et dans une moindre mesure des contreforts d’Hautrebrande côté Horde qui présentent les combats entre les réprouvés et les worgens.

Une histoire jamais racontée jusque là

Après une introduction un peu longue, on rentre dans le vif d’une histoire  intéressante. On appréciera de savoir comment les worgen de Gilnéas sont nés – même si cela reste encore obscur à la fin de ce premier volume – grâce à de longs flash back entrecoupés de séquences dans le présent. C’est une bonne idée mais les narrations de ces 2 parties sont assez moyennes et le lecteur a du mal à sentir une quelconque empathie pour les héros du présent et ceux du passé. De plus, l’entremêlement des 2 histoires empêche un quelconque arc de progresser très loin, même si le lecteur comprend où les auteurs souhaitent aller. Cependant, cela changera dans le volume 2 où l’intelligence de Ramsay va permettre au lecteur de comprendre les vrais attentions d’Alpha Prime.

L’histoire est rendue confuse par l’utilisation d’une sorte de flash forward car la narration indique souvent une date avant l’attaque (comme “5 jours avant l’attaque”) mais le lecteur ne sait pas ce qui va se passer à la fin de cette échéance, ce qui gâche l’effet et qui pose la question de l’intérêt de l’utilisation d’un tel procédé. De plus, certains passages ne sont pas clairs : ainsi après avoir découvert le premier corps, il n’est pas très évident de comprendre ce que fait le héros. Autre exemple : la scène dans la maison où Ramsey rencontre un rassemblement de gens louches trouvera son explication par la suite dans le discours d’Alpha prime. Au premier abord, le lecteur est un peu confus et ne comprend pas ce qui se passe.

Le style visuel n’aide pas non à une compréhension du scénario. Comme pour la série Porte-Cendres, le dessin est magnifique mais la qualité de la réalisation est au détriment de l’action car le dessinateur fait avancer l’histoire grâce à de nombreuses phylactères et non grâce à ses dessins. Cela tranche, par exemple, avec le style habituel de la bande-dessinée franco-belge (comme Lanfeust) ou manga (qui se concentre beaucoup sur l’action). La mise en couleur, bien que globalement réussie, ne favorise pas la clarté de l’histoire : ainsi, bien que Ramsey ait des cheveux gris, certains dessins lui donnent des cheveux jaunes blés à cause de la source de lumière. Au final, cette faiblesse n’aide pas à la compréhension et il est par moment nécessaire de se concentrer pour voir qui parle ou reconnaître un personnage.

Conclusion

Malgré un scénario encore peu avancé et des dessins beaux mais ne favorisant pas la clarté de l’action, la malédiction des worgens plaira au lecteur (qu’ils connaissent World of Warcraft ou pas) grâce à la fraicheur des passages décrits. On attend la suite avec intérêt.

Retrouvez plus d’informations (histoire complète et anecdote) dans les tomes présentés ci-dessous.