Critique du livre colorisation de la BD

Dans la BD comme pour n’importe qu’elle illustration, la couleur est une composante complexe et difficile à gérer que ce soit avec des pinceaux réels ou par ordinateur avec un stylet.
Cet ouvrage a pour vocation de donner sur plus de 200 pages des bases solides pour aborder cette problématique

Fiche Technique Staff

Personnage

Entreprise Galerie

Avec l’arrivé de l’ordinateur la mise en couleur est devenue quelque chose de très accessible et souple pour les artistes et autres graphistes en herbe. Les outils informatiques sont arrivés à maturité et offrent aujourd’hui des rendus très proches de techniques traditionnelles. Pourtant, la démocratisation de ces outils ne veut pas dire pour autant qu’on transforme un néophyte ou la secrétaire de sa boite en graphiste confirmée.
Comme pour la PAO, on constate dans l’illustration que trop souvent le «graphiste» est un technicien en logiciel graphique et non un artiste qui comprends des problématiques dépassant les connaissances techniques pures des fonctions du logicielles.

Même si une grande partie de l’ouvrage est consacrée au travail informatique, essentiellement sous Photoshop, il ne se limite heureusement pas à cela. Ce livre a le bon goût de ne pas se focaliser uniquement sur la technique informatique, il introduit les spécificités culturelles du mode de communication qu’est la BD, puis il complète cela en donnant les bases essentielles en colorimétrie à la fois théorique, mais aussi appliquées (impression et affichage écran). La fin du livre propose, comme une porte ouverte, de découvrir l’approche de ce domaine à travers les portraits de neuf artistes.

Pratiquant Photoshop depuis plus de 15 ans, j’appréhendais de la lecture de cet ouvrage. Lorsque je lis manuels traitant ce logiciel, ils sont souvent soit trop simplistes et fait pour des néophytes, soit trop technique en nous expliquant des fonctions complexes sans qu’on puisse jamais y voir quelle application concrète leur donner. Les auteurs de ce livres on su donner dans leur ouvrage des infos utiles et complètes allant de l’optimisation de l’espace de travail à des exemples concrets poussant même jusqu’à la livraison des planches. Les étapes sont bien détaillées et même si je pense qu’un néophyte risque de trouver cela un peu indigeste, ce livre à le mérite de guider pas à pas son lecteur pour qu’il atteigne sans peine l’objectif pour lequel il a acheté cet ouvrage, c’est-à-dire réussir à mettre en couleur de façon professionnelle ses planches ou ses illustrations.

Les utilisateurs confirmés de Photoshop resteront peut-être un peu sur leur faim, mais malgré tout, il faut reconnaître qu’il est toujours intéressant de découvrir comment procèdent d’autres artistes, même si de notre côté on arrive au même résultat qu’eux en utilisant d’autres méthodes.

Au sommaire de ce livre :

– La couleur dans la bande dessinée traditionnelle