Dofus Monster Tome 07 : Zatoïshwan
Sur l’île de Pandala, le village du Pichon Frétillant se fait régulièrement rançonner par une bande de Kitsounes qui viennent manger et se saouler à l’œil. Malheureusement, l’alcool renforce leur nature agressive et les pauvres villageois subissent de nombreuses maltraitances.
N’étant que des paysans, ils n’ont ni le savoir ni les armes pour se défendre, heureusement, un étrange voyageur aveugle va changer la donne. Malgré son infirmité, il s’avère être un redoutable combattant, capable à lui tout seul de repousser une vingtaine d’adversaires.
Cependant, même si il a réussi à éliminer ce groupe, le reste de la bande rode toujours et ils ne comptent pas en rester là.
Critique et analyse
L’ambiance nipponne des contes de samouraïs ressort à merveille. On retrouve cette quête spirituelle du guerrier qui s’accomplit à travers la maîtrise de son corps et de son esprit. Malgré leur aspect animal, les réactions des personnages sont terriblement humaines et crédibles. Même si la trame est classique, l’histoire sonne juste et captive son lecteur.
La fin est subtile car c’est un quelque sorte une forme de contre-pied total de l’esprit du samouraï que l’auteur a patiemment construit au fils des pages.
La narration est parfaitement maîtrisée car tout comme le jeune Daïgoro, le lecteur réalise qu’on ne voit pas les gens comme ils sont vraiment, mais à travers le prisme de nos désirs.
Porté par un graphisme brut et rythmé de MIG, ce tome a le mérite de pouvoir être lu et apprécié par ceux qui n’ont jamais joué à Dofus, quant à ceux qui connaissent le jeu, il n’est pas certain que ce tome leur donne envie d’aller affronter Zatoïshwan car il attire plus la pitié que la haine.
Premières planches
Retrouvez les huit premières pages de cette BD, cliquez dessus pour les voir en grand, la résolution est suffisante pour pouvoir les lire.
Anecdotes
Zatoïchi
Le titre et la trame sont inspirés par Zatoïchi, une histoire qui se passe au Japon médiéval et dont le personnage principal est un masseur aveugle itinérant qui manie le sabre comme un samouraï pour aider les plus faibles. Cette histoire a été adaptée au cinéma et en série TV plus d’une vingtaine de fois depuis les années 60.
Dofus
Il existe quelques petites différences entre le personnage du jeu vidéo Dofus et celui de cette BD. Le point de départ est identique : Zatoïshwan est un guerrier qui aurait appris l’art du Pandawushu après que la déesse Pandala se soit révélée à lui pour qu’il se serve de son pouvoir pour aider les plus faibles.
La suite de sa vie diverge, dans le jeu vidéo, Zatoïshwan serait devenu mauvais après avoir réalisé (sous l’influence de Djaul) qu’opprimer les plus faibles était plus lucratif que de les défendre. Alors que dans la BD, il est devenu un paria le jour où après avoir trop bu, il a massacré les bandits et les villageois qu’il était censé protéger.
En revanche le montant affiché dans la BD pour sa capture sur l’avis de recherche correspond bien à la somme que l’on touche lorsqu’on le capture dans le jeu vidéo, c’est-à-dire 112 500 kamas.
Wakfu TCG
Dans le jeu de cartes Wakfu TCG, on trouve deux cartes tournant autour du personnage de Zatoïshwan.
Résumé
Zatoïshwan est un guerrier qui a atteint une telle sagesse que par méditation, il a pu entrer en contact avec la déesse Pandala. Cette dernière lui a appris l’art martial Pandawushu. En contrepartie, il a dû lui offrir la vue. Zatoïshwan peut encore voir, mais d’une autre manière, il peut percevoir l’aura négative de ses adversaires. Pour remplacer ses yeux et l’aider dans son voyage, la déesse Pandala lui a confiée la fée verte Absy qui l’aide à se diriger et lui tient compagnie depuis de nombreuses années.
Le sauveur
Depuis ce jour, il parcourt le monde et aide les opprimés qui ont besoin de secours. Ses talents de combattant vont être sollicités par le jeune Daïgoro qui se faisait tabasser par un bandit nommé Péki Péki et deux Kitsounes qui lui servent de garde du corps. Après les avoir éliminés et jetés dans la rivière, Zatoïshwan, se rend au village pour exterminer les Kitsounes restants. Malgré leur nombre et leurs sabres, les kitsounes n’ont rien pu faire pour contre lui.
Razel, le maire du village est très reconnaissant envers Zatoïshwan, mais il redoute que le reste de la bande, commandé par le terrible Red, ne revienne pour venger leurs amis. Le village demande donc à Zatoïshwan de rester pour les protéger en échange du gîte et du couvert.
Zatoïshwan est un voyageur, mais l’accueil est tellement chaleureux qu’il accepte leur proposition.
La vie sédentaire commence à lui plaire, il aide les villageois pour de menus travaux et en échange il reçoit de la nourriture et surtout de l’alcool (une boisson utilisée par les guerriers pandala pour décupler leur force). Zatoïshwan a beaucoup sympathisé avec Daïgoro, il lui enseigne quelques bases du Pandawushu et songe à en faire son disciple pour lui apprendre à protéger le village lui-même.
Tout se passe tellement bien que Zatoïshwan envisage de s’établir définitivement dans ce village.
Rage de vaincre
Malheureusement, il délaisse son entraînement et a tendance à trop abuser de la nourriture et de l’alcool du village. Le villageois commencent à en avoir assez de ses écarts de conduite et se demandent si finalement il n’est pas plus nuisible que les Kitsounes.
Pour ne rien arranger, alors qu’il voulait protéger Daïgoro de l’attaque d’un serpent, Zatoïshwan a accidentellement défoncé le mur de la réserve d’alcool. L’un des éclats de bois a même blessé Daïgoro. Evidement les apparences sont contre Zatoïshwan et le village décide de bannir cet alcoolique.
Malheureusement Péki Péki a survécu à la noyade et a réussi à prévenir Red le chef des Kitsounes. Ce dernier attaque le village pendant la nuit et fait prisonnier tous les habitants. Par chance, Zatoïshwan a vu de la fumée s’échapper du village, il a tout de suite compris que quelque chose d’anormal se tramait et il est revenu sur ses pas pour sauver ses amis.
En chemin il croise des Kitsounes en train de piller les réserves d’alcool. Il les tue et en profite pour boire plusieurs litres pour se stimuler (l’alcool agit comme un dopant chez les Pandala).
Arrivé au village, il engage le combats contre les Kitsounes, mais non seulement ils sont très nombreux, mais en plus ils ont à leur côté Garou, un guerrier redoutable qui est deux fois plus grand que Zatoïshwan. Garou est le frère de Péki Péki et il veut profiter de ce combat pour venger son frère en massacrant son adversaire à petit feu.
Grâce à l’alcool qu’il a ingéré, Zatoïshwan parvient à lui tenir tête en rentrant dans un état second, une sorte de rage folle qui le pousse à massacrer tous ses adversaires.
Gueule de bois
Épuisé par son combat, il s’effondre sur sol. A son réveil, un miracle s’est produit, il a retrouvé la vue. Mais le spectacle qui s’offre à ses yeux est désolant. Dans sa folie furieuse, il a massacré à la fois les Kitsounes, mais aussi les villageois. Seul Daïgoro a réussi à fuir.
La déesse Pandala apparaît alors à Zatoïshwan. Elle lui explique qu’elle n’est jamais apparue à ses yeux pour lui enseigner le Pandawushu. L’impression de transe qu’il a eue lorsqu’il a cru la voir il y a quelques années était uniquement dû au fait qu’il est alcoolique et que lorsqu’il boit trop il perd pied avec la réalité.
Il a perdu la vue lors d’un bête accident qu’il a provoqué lui-même en manipulant des explosifs alors qu’il était saoul. Mais ses yeux ont guéri, grâce à une jeune Pandala qui est tout se suite intervenue pour lui porter les premiers secours. Comme il était complètement ivre, il a cru voir apparaître la déesse Pandala.
Zatoïshwan n’était pas aveugle, c’est l’alcool qui embrumait son regard car il ne dessoulait jamais. A présent la déesse Pandala est en colère contre lui car il a commis des crimes inqualifiables en invoquant son nom sans aucune légitimité pour le faire. Pour le punir, elle l’a rendu réellement aveugle et l’a excommunié.
Zatoïshwan s’est donc exilé. Dans les rares moments où il était sobre, la mémoire lui revenait. Il se souvenait alors de l’accident qu’il a eu aux yeux, puis du mal qu’il a fait aux villageois. Ne pouvant supporter cela, il recommençait à se saouler pour noyer ses souvenirs.
Cependant, il y en a un qui n’a pas oublié, c’est Daïgoro. Il a grandi et s’est formé au combat. A présent il est assez fort pour partir à la recherche de Zatoïshwan et le tuer.
Bonjour sir,
you wrote « Péko Péko » in some lines, it is wrong, isn’t it?
You wrote « Péki Péki » at first and I think this is the correct name.
Thanks for the review :D
Thank you for your remarque. You are right the real name is Peki Peki. The arcticle is corrected.