Dofus Tome 14 : Le bon, la brute et le Dofus
Dodge est pris dans la plus importante partie de poker de sa vie, pas seulement parce que la vie de son ami Edjipe est un jeu, mais aussi parce que son adversaire Baraka détient un secret qui va peut-être bouleverser son existence et enfin lui permettre de rompre la spirale infernale de malchance qui le poursuit.
De leur côté, Arty et Goultard vont devoir secourir un village de Zobals qui a été enseveli par une avalanche.
Critique et analyse
Ce tome est intéressant à plus d’un titre, tout d’abord il marque le retour de Tot au scénario, rôle qu’il avait dû déléguer à Fullcanelli à cause d’un planning trop chargé. Son retour marque la fin de l’arc de Dodge dans un dénouement passionnant et riche en révélations.
L’autre point fort de ce tome est qu’il a été lancé au moment où la classe des Zobals avait été introduite dans le jeu Dofus. Fidèle à sa politique transmédia, Akama en a profité pour décliner cette classe sur d’autres supports comme le comics Maskemane, l’animé Mini Wakfu et bien sûr ce tome Dofus. Cependant, de tous les supports, ce manga s’avère être le plus intéressant car il est le seul qui révèle l’origine des mystérieux masques magiques que portent les Zobals.
Premières planches
Voici les huit premières planches du tome 14 de Dofus, cliquez dessus pour les voir en grand, la résolution est suffisante pour pouvoir les lire.
Résumé
Dodge joue la plus importante partie de poker de son existence, la vie de son ami Edjipe est en jeu, mais les autres participants aussi ont misé gros. Son principal adversaire Baraka a parié son bateau et tout ce qu’il possède, c’est-à-dire une fortune considérable. Rapidement les autres adversaires craquent nerveusement et il ne reste plus que Dodge et Baraka.
Une partie décisive
Au final, Baraka fait intervenir le dieu Ecaflipe pour les départager et c’est Dodge qui remporte la victoire. Baraka donne alors de bon cœur tout ce qu’il possède et révèle à Dodge que si sa vie a été une suite de tragédies, c’est à cause de la malchance qui vient de son épée noire. Normalement son épée jumelle blanche porte chance et aurait dû neutraliser la malchance de l’épée noire. Malheureusement, l’épée blanche qu’il possède n’est pas l’épée jumelle de l’épée noire de Dodge. Apparemment, l’épée blanche de Dodge et celle de Baraka ont été interverties. Du coup Baraka avait toute la chance et Dodge toute la malchance.
Maintenant que les paires jumelles sont réunies, leurs pouvoirs s’annulent et Baraka tout comme Dodge ne sont plus affectés en bien ou en mal par leur pouvoir.
Si Dodge a pu gagner cette partie contre Baraka, c’est uniquement parce que leurs épées étaient posées sur la même table, par conséquent leur pouvoir respectif était neutralisé ce qui donné la même chance à Dodge et Baraka de gagner cette partie.
Baraka est heureux de laisser ses biens à Dodge car il estime qu’il a bâti sa fortune sur le dos d’un autre. A présent, il est soulagé de retrouver une vie normale où tout ne lui tombe pas tout cuit.
Maintenant que Dodge à un bateau, il peut lever l’ancre pour partir à la recherche du père d’Edjipe.
Le village de Zobal
En se disputant, Goultard et Arty ont déclenché une avalanche qui a enseveli un village de Zobal. Trois survivants leur indiquent où se trouve le village pour qu’ils puissent secourir les habitants. Comme Arty est un dragon, il lui suffit de cracher quelques flammes pour faire fondre la neige et ainsi dégager les villageois.
Rapidement, ils rencontrent Yen Aderal, le doyen du village, qui leur raconte l’origine des masques magiques que portent ceux qui vivent dans ce village.
L’histoire de Karail
Karail vient de la ville de Krapahupat qui est réputée pour ses fabricants d’armes. Chaque année, un concours se déroule où un représentant de chaque famille doit affronter les autres à l’aide des objets qu’ils ont conçus ce qui inclus bien entendu les armes, mais aussi les armures et les robots. Malheureusement pour Karail, ce concours se finit toujours de la même façon pour lui, il est non seulement bon dernier, mais il est systématiquement humilié en public.
Ayant passé toute sa vie à subir les railleries des villageois, il déménagea avec sa femme et ses trois enfants dans un lieu isolé qui deviendra plus tard le village des Zobals.
Il s’est éloigné pour pouvoir mieux se concentrer sur la réalisation d’une arme redoutable, un masque magique qui offre à son porteur des pouvoirs spécifiques. Malheureusement, à force de travailler sans relâche, sa santé s’est dégradée et il est mort dans son atelier sans parvenir à réaliser un masque fonctionnel.
Razad et ses frères
Sans aucun égard pour la peine de sa femme et de ses enfants, les villageois se sont moqués de l’entêtement de Karail et de son incapacité à réussir quoi que ce soit. Voulant sauver l’honneur de leur famille, les trois enfants se sont mis à étudier les travaux de leur père pour achever son œuvre et ainsi réhabiliter sa mémoire.
Sogo étudia les notes de Karail, Dalou sculptait les masques et Razad s’occupait de la logistique. Grâce aux notes de Karail et à une mystérieuse amulette, les trois enfants finirent par comprendre que le concept des masques magiques ne venait pas de Karail. Il aurait découvert de tels masques dans une zone reculée en haute montagne. Karail a passé sa vie à essayer de les reproduire sans succès, il est clair que sans un des ces masques originaux, ses trois fils risquent eux aussi de ne jamais y parvenir.
Ils décident donc de partir à la recherche de ces mystérieux masques, mais la neige et le blizzard ont eu raison de leurs forces. Sogo et Dalou se sont réfugiés dans un igloo et ont obligé leur frère Razad à aller chercher des secours, malheureusement celui-ci est tombé dans un précipice. Dans sa chute tous ses os sont brisés et ce n’est qu’une question de temps avant que le froid ne l’achève.
Humour décrypté
Le titre Le bon la brute et le Dofus fait référence au film Le Bon, la Brute et le Truand, réalisé par Sergio Leone en 1966. Ce film est considéré comme l’un des plus célèbres westerns de l’histoire du cinéma.
Page 14 : Le personnage de Jackpoot est tiré de la série Golden Warrior Gold Lightan. A l’époque de la sortie de ce tome, une figurine de ce robot-briquet avait été offerte pour son anniversaire à Regnator (Bertrand Hottin) le dessinateur de Pandala.
Page 23 : A la deuxième case on peut voir un clin d’œil à Pokemon car sur le pont du bateau se tient un Pikachu que son propriétaire a ironiquement nommé Bulbizar (un autre type de pokemon).
Page 43 : Les trois Zobals évoquent à travers leur armure et leur pose le Commando Ginue, un groupe de tueurs au service de Freezer dans le manga Dragon Ball.
Page 121 : Sur une enseigne de magasin de la première case, on peut lire Cauldron 2. Ce nom fait référence à un vieux jeu vidéo sorti en 1986 à l’époque des ordinateurs Amstrad CPC et Comodor 64.
Page 121 : A la case 2 on remarque que le forgeron est un clin d’œil à Maestro, un personnage créé par Jean Bardaud pour la série Il était une fois l’homme. La page d’avant reprend même le personnage en forme de compteur qui donnait les dates historiques dans cette série.
Précisons pour finir que le design des personnages de cette série a été réutilisé pour Il était une fois la vie et Il était une fois l’espace.
Page 124 : Le robot de la dernière case est une allusion à la série de jeu vidéo BioShock dont le premier opus a été développé en 2007 par 2K Games.
Page 128 : De nombreux masques sur le mur sont des clins d’œil à des séries. Il y a le masque de Sogeking derrière lequel se cache Ussop dans One Piece. Il y a le masque de Maître Shinigami, le directeur de l’école l’école Shibusen dans le manga Soul Eater, on peut voir le masque de Nox de la série TV Wakfu et pour finir le dernier reprend le masque que l’on peut voir sur la logo de la série animé MASK de 1985 réalisée par Bernard Deyriès et Bruno Bianchi.
Page 134 : La couverture du livre Playbowl avec le lapin est un clin d’œil au célèbre logo du magazine érotique Playboy.
Page 134 : A l’avant dernière case, on peut voir un masque tiré de la série de films Srceam, une saga de 4 films d’horreur réalisées par Wes Craven de 1996 à 2011.
Page 135 : Dans la dernière case, on peut voir Tia Dalma, un mystérieux personnage qui apparaît dans les volets 2 et 3 de Pirates des Caraïbes.
Page 143 : Dans le livre de Karail, on voir que les motifs reprennent celui du concept Transmédia d’Ankama. Ce concept est une approche marketing visant à développer un univers et la trame d’une histoire sur plusieurs type de supports différents ce qui explique pourquoi la série Wakfu et le Comics Maskemane sont cités.
Page 151 : Le fantôme de Karail pense que Razad est le nom d’une limonade, il fait ici allusion à la boisson 7up comme le démontre les mots « up » et le personnage en bas à gauche qui n’est autre que Fido Dido une ancienne mascotte de 7up dans les années 90.
Page 161 : Le médaillon de Karail n’est autre que le médaillon inca que porte Elizabeth Swann dans le film Pirates des Caraibes.
Page 184 : Alors que Razad est transi par le froid, on peut voir sur sa tête un autocollant de Mr-Freeze, une sorte de sordet emballé dans un sachet en plastique que l’on déchire à l’extrémité pour aspirer le contenu au fur et à mesure qu’il fond.
Page 215 : A côté du père noël, on peut voir Rigel tiré de la série Goldorak.