Akira (manga version couleur)

La série de manga Akira est une œuvre culte de Katsuhiro Otomo sortie au Japon entre 1982 et 1990.
Bien que sa publication ait débuté avant le film du même nom, sa conclusion a été publiée après la sortie en salle, mais l’histoire de film et du manga divergeant en de nombreux points, avoir vu le film n’empêche pas d’apprécier le manga.
 Akira fut l’un des premiers pas qui a amorcé la vague du manga en France.

Synopsis

Kaneda est le chef d’un gang de motard à Neo-Tokyo. Cette ville a été reconstruite de ses cendre après une immense explosion qui a eu lieu 38 ans auparavant et qui a déclenché la troisième guerre mondiale.

Un soir que le gang zonait près du cratère géant de provoqué par l’explosion, Tetsuo se blesse en tentant d’éviter un garçon au visage de viellard. Les militaires arrivent en premier et l’emmène dans un de leur hôpital ne sachant pas que les jeunes qu’ils viennent de trouver a des ondes cérébrales proches de celles d’Akira, le responsable de la destruction de Tokyo.

Impact du manga Akira

La publication d’Akira a eu un impact important dans l’histoire des manga en Occident car il est un des premiers à avoir été publié et surtout a avoir touché un large public. Pourtant ce n’était pas gagné d’avance, en particulier à cause des particularismes du manga. Au Japon, le manga Akira a été publié de manière habituelle en noir et blanc et de droite à gauche. Aux États-Unis et en Europe, les bandes-dessinées ou les comics étaient souvent en couleur avec le sens de lecture de gauche à droite.

Sentant que le public n’était pas prêt à lire une oeuvre aussi différente, Marvel, l’éditeur américain d’Akira à travers sa branche Epic Comics, a décidé de publier le manga dans le sens occidental en inversant les planches.

La mise en couleur a été réalisée par Steve Oliff, validé par Otomo lui-même, qui pour la première fois a décidé d’utiliser un ordinateur pour coloriser les planches monochromes du manga.

En France, dès 1990 Glénat a publié Akira sous 2 formats : la première vendue en kiosque de 31 chapitres (devenue collector) puis une version reliée en 14 tomes (dont nous parlons ci-dessous). Au début des années 2000, Glénat a sorti une nouvelle version noir et blanc avec 6 volumes en reprenant les planches japonaises. 

Il est clair que le succès de cette oeuvre a contribué à l’émergence de la vague manga en France car Akira a permis de faire comprendre aux éditeurs que le manga avait un fort potentiel même en France.

La parution d’Akira en France est dûe à Jacques Glénat, le fondateur de la maison d’édition du même nom, qui a ramené en France le manga. En effet, en 1989, il était parti au Japon pour tenter de vendre ses publications et il a décidé de publier en premier cette série. Trois ans après, il sortit en France les droits du manga Dragon Ball avec le succès que l’on connaît (source : Site officiel Glénat). 

Anecdotes

A l’origine du manga Akira : Tetsujin 28

D’après Otomo, « Le concept de base d’Akira vient du concept de Tetsujin [dessiné par Yokoyama] : l’exploitation secrète des armes pendant la guerre« .

Pour lui rendre hommage, Otomo a nommé ces personnages principaux d’après Tetsujin 28. Kaneda provient de Shôtarô KANEDA, le garçon qui contrôle les robot  (Kaneda est le nom de famille et non le prénom). 

Tetsuo est, quant à lui, le nom du fils du docteur Shikishima. Son nom de famille, Shima, reprend la première et dernière syllabe de ce personnage.

En revanche, le nom d’Akira provient du réalisateur Akira Kurosawa que l’auteur entendait crier depuis le studio voisin.

Travail des couvertures dans les version Japonaise

En plus d’être un créateur visuel de génie, Otomo a vite compris que, pour sortir du lot, son manga Akira devait posséder un packaging vraiment à part. Il a donc décidé d’accorder beaucoup d’attention à la couverture des manga.

Ainsi, dans la première version japonaise, les couvertures des premiers volumes étaient totalement écrits en Anglais ce qui a fait sensation auprès du public Japonais, peu habitué à ce genre de caractère sur ses manga. De plus, la couleur dominante était jaune peu usitée. Les deux ont permis à la version reliée de se démarquer de la concurrence dans les devantures des magasins et trouver son public au Japon.
Ce soucis d’être différent est conservé dans les illustrations des jaquettes des films que ce soit pour les cassettes vidéos que pour les versions laser disc. 

Alors que la couverture du premier volume était basé sur l’action, Otomo a préféré une pose statique pour le deuxième. Il a gardé l’alternance des couvertures action / pose statique par la suite. 

Otomo a considéré que la couverture du premier volume faisait comics américain sombre, le deuxième plutôt BD européenne. Pour changer le tout, il a décidé de donner une connotation orientale à l’ouvrage. Malheureusement la première édition en 14 tomes de Glénat ne reprend pas ces visuels, on peut en avoir un aperçu dans le dernier tome qui regroupe les illustrations de l’auteur.