Kirikou et la sorcière (1998)
Kirikou et la Sorcière est film d’animation réalisé par Michel Ocelot a obtenu le Grand Prix du festival international du film d’animation d’Annecy en 1999.
Dans une Afrique de conte de fées où la chaleur des décors contraste avec la glaciale sorcière Karaba, va naître une lueur d’espoir incarnée par Kirikou. Ce nourrisson, qui dès la naissance savait parler et marcher, va tenter malgré sa petite taille de libérer son village du joug de la terrible Karaba.
Le moins que l’on puisse dire c’est que Kirikou et la Sorcière est un film d’animation étonnant, tant par le rythme de la narration que par le graphisme qui a une «patte» très particulière. Cette combinaison donne à cette œuvre une identité forte qui peut parfois déconcerter les spectateurs. Très souvent, on aime ou on déteste, mais on ne peut difficilement y rester indifférent.
Dans ce film, qui met en avant la compréhension des problèmes plutôt que leur éradication, Michel Ocelot réussit à transcrire d’essence d’un conte africain à travers une approche sans concession qui montre des femmes aux seins à l’air et des enfants nus, mais aussi grâce aux voix des personnages, qui ont un accent africain très marqué, offrant au film une saveur et une authenticité sans pareil.
La musique de Youssou N’Dour, interprétée sur des instruments traditionnels, contribue elle aussi à plonger le spectateur dans cette ambiance africaine tribale si particulière.
Quant à la narration très lente, et très classique pour un conte (quatre problèmes à résoudre puis un affrontement final), elle fait penser que ce film serait comme un conte oral qu’on aurait juste mis en image. Cela peut sembler soporifique à certain, mais le succès incroyable et la longévité de ce film en salle par le bouche à oreille, prouve sans peine que ce film a su trouver son publique.