Nobara et la malle du sorcier (nobi nobi !)
Nobara est une jeune fille dévouée qui travaille dans l’auberge de ses parents où elle aide du mieux qu’elle peut à servir les clients. Cette auberge voit passer toutes sortes de personnages excentriques mais c’est la première fois qu’un magicien prend une chambre chez eux. Ce curieux vieillard a pour seul bagage une valise magique un peu capricieuse. Elle peut exhausser les souhaits des autres, mais pas ceux de son propriétaire. Pour corser encore les choses, si le vœux de la personne n’est pas sincère, il n’en sort rien, ou alors un objet difforme, inutilisable ou immangeable lorsqu’il s’agit de nourriture.
Nobara est très intriguée par le pouvoir de cette valise, le magicien, pour sa part, est intrigué par Nobara. Théoriquement, la valise ne peut exaucer un vœux fait pour quelqu’un d’autre, pourtant, lorsque Nobara fait un vœux pour aider son prochain, la valise accepte de le réaliser. Pourquoi cette valise déroge à la règle vis-à-vis de cette jeune fille ? Le magicien semble avoir sa petite idée là-dessus.
Les illustrations aux tons pastels de MATAYOSHI collent parfaitement à cette histoire tout en douceur. On retrouve l’âme graphique qui nous avait déjà séduit dans le livre Lika aux cheveux longs dont les texte étaient aussi écrit par Yûji KANNO. Force est de constater que ce duo créatif fonctionne toujours à merveille.
Dans cette aventure, il n’y a pas de méchant à vaincre, juste une quête personnelle, l’envie d’explorer le monde pour mieux se connaître. Sous couvert de magie, ce conte amène une réflexion sur les désirs profonds qui nous animent, qu’ils soient vitaux ou vains. Parcourant le pays pour aider son prochain, Nobara découvrira qu’il y a une chose qu’on ne peut pas sortir de cette valise magique : le bonheur, car il vient de l’âme et qu’il n’existe aucun médicament contre la vanité humaine.