Tome 7 : Siegfried (l’Anneau des Nibelungen)

Couverture de Tome 7 : Siegfried (l’Anneau des Nibelungen)

Le Death Shadow quitte l’astéroïde Reiji 6565 pour affronter le croiseur venant de la Galaxie du Dragon. Bien que ce vaisseau soit lourdement armé, un autre ennemi tapi dans les ténèbres s’apprête lui aussi à affronter Great Harlock. Son commandant n’est autre Hagen le fils d’Alberich et de Kriemhild, une terrible guerrière.

Le tome 6 se terminait sur la promesse d’un combat intéressant, mais encore une fois c’est une déception, 54 pages sont nécessaires pour le Death Shadow arrive enfin face à son ennemi. Que s’est t’il passé entre temps ? Rien ou presque, le Queen Emraldas a essayé de rejoindre le Death Shadow, mais comme son état ne le permet pas, il revient à la base. Entre temps on a eu droit à une énième rengaine comme quoi Toshirô doit le réparer, qu’il a attendu toute sa vie la venue de Toshirô et d’Emeraldas. Et encore, je vous passe les scènes de shojô où les larmes d’émotion de Toshirô vont toucher le petit cœur sensible de ce vaisseau.

Les larmes d'émotions de Toshirô manquent de crédibilité quand à la la réponse du Queen Emraldas, elle est à peine digne d'un livre pour enfants

Narration

C’est effectivement à pleurer de voir une telle narration où il ne se passe rien. Même le combat est expédié en quelques pages et il se résume à deux tirs où celui qui a le plus gros canon gagne (c’est très masculin comme approche). Il n’y a aucune tactique, aucune rebondissement, aucune tension. Le lecteur n’a rien à se mettre sous la dent, à part des répétitions et des détails anecdotiques comme par exemple la couche dorée qui recouvre le Death Shadow et dont ils se débarrassent avant leur second combat. Apparent, elle ne gène pas, puis ensuite elle dérange sans qu’on ait pu comprendre à quoi elle peut bien servir dans cette histoire pour qu’on lui ait donné autant d’importance.

Le placage doré qui recouvre le Death Shadow est le sujet de beaucoup de discutions, mais finalement il n'aura aucun rôle

Le pompon de l’anecdotique « hors sujet » est cette double page consacrée aux e-mails de Noël envoyés à Great Harlock, est ses amis depuis le XX siècle. Ca arrive comme un cheveu sur la soupe dans l’histoire, et on se demande bien ce que ça peut apporter au récit (à part une couche de brouillard supplémentaire). Heureusement qu’une annotation en bas de page nous explique qu’il s’agit de courrier des lecteurs envoyés pour Noël aux personnages dans le cadre d’une opération spéciale orchestrée par l’éditeur japonais.

Voici un extrait de la double page consacrée aux e-mails de Noël envoyés à Great Harlock, est ses amis depuis le XX siècle.

Incohérences

Une constante se maintient d’un tome à l’autre : l’incapacité pour Leiji Matsumoto d’être cohérent d’une page à l’autre. Brunhilde sait visiblement qu’elle va mourir en s’embrasant, elle donne même ses dernières instructions à ses sœurs sur plusieurs pages, pourtant quelques pages plus tard, le narrateur nous dit « qu’elle ne sait pas ce qui l’attend ». Faudrait savoir ! On commence à être un peu paumé ! C’est à se demander si la maladie d’alzheimer n’a pas gangrené la mémoire de l’auteur.

Page 69, on découvre que Brunhilde connaît parfaitement le destin funeste qui l'attendLe personnage de Tetsuro est évoqué un avec un peu trop d'insistance sachant qu'il n'a aucun rôle dans cette saga

Dans le même registre on nous montre Testuro le compagnon de voyage de Maetel dans Galaxy Express 999, sans nous expliquer de qu’il s’agit. Cette apparition est d’autant plus gênante qu’il n’aura aucun rôle dans cette saga. S’il s’agissait juste d’un clin d’oeil d’arrière plan à Galaxy Express 999, ça aurait pu passer, mais ce personnage est présenté sur une pleine page.

L’autre problème vient du fait qu’on a du mal à voir en quoi les Walkyries vont pouvoir épauler Tetsuro comme le demande Brunhilde, car autant que je sache, ces personnages ne font pas partie de l’univers de Galaxy Express 999. La seule explication possible est que l’auteur les imagine veillant sur Tetsuro comme le font les Walkyries des contes nordiques, c’est-à-dire en observant les guerriers valeureux depuis les cieux.

Conclusion

Au final, l’histoire n’avance pas et les discutions à rallonge n’apportent aucune information sur l’origine du Queen Emraldas, ou sur les nouveaux ennemis de Great Harlock. On tourne en rond en répétant les mêmes choses que dans le précédent tome. Ces répétitions ressemble d’avantage à un matraquage publicitaire pour les autres séries de l’auteur qu’à un tome cohérent pouvant fonctionner seul. Finalement c’est un concept novateur de faire une pub de 180 pages… Mais je me demande si c’est très efficient…

Histoire Complète

Le Death Shadow est parti de l’Astéroïde Reiji 6565 pour affronter le vaisseau venu de la Galaxie du Dragon. Great Harlock et le Docteur Ôyama ont laissé leur fils respectif en sécurité dans la base pour éviter de mettre inutilement leur vie en péril. Mais Albator et Toshirô, qui n’ont pas apprécié d’être mis de côté, ont pris le Queen Emeraldas pour tenter de rejoindre leur père et participer eux aussi au combat.

Mais le Queen Emeraldas ne fonctionne qu’à 30% de ses capacités et ne peut donc pas rattraper le Death Shadow, les deux enfants doivent rapidement rebrousser chemin et assister au combat sur le radar. Le vaisseau de la Galaxie du Dragon n’arrive pas à endommager le blindage du Death Shadow et, grâce au prototype de Shock Canon développé par Toshirô, le Docteur Ôyama arrive à abattre le vaisseau ennemi en un seul tir. Les débris en fusion du vaisseau viennent créer un dépôt doré sur le Death Shadow.

Le Queen Emeraldas n'est pas en mesure de suivre le Death Shadow

Pendant ce temps, on apprend de la bouche de Wotan que l’Or du Rhin dérobé par Alberich est une réplique. La vraie pépite est toujours sur la Planète Rhin, ce qui explique pourquoi Wotan a fait sombrer la planète dans le passé puis a tenté de l’emmener vers la dimension des ténèbres (voir tome 6). Il espérait faire d’une pierre deux coups en le protégeant d’Alberich et en donnant à ses alliés des ténèbres l’usage de la pépite. Malheureusement pour Wotan, Miimé a contrarié ses plans en remettant la Planète Rhin sur son orbite d’origine.

A présent qu’Alberich s’est rendu compte qu’il n’a volé qu’une simple copie, il se dirige à nouveau vers la Planète Rhin. Mais Great Harlock a mis le Death Shadow sur l’orbite de la Planète Rhin pour intercepter le vaisseau d’Alberich. Ne pouvant rivaliser avec le Death Shadow, Alberich renonce à combattre et s’en va. Il reviendra bien plus tard lorsque qu’Albator sera devenu adulte et c’est à ce moment là qu’il réussira enfin à voler l’Or du Rhin (voir tome 1).

Great Harlock bloque le vaisseau d'Alberich

Maintenant que Great Harlock s’est débarrassé d’Alberich, un nouvel ennemi venu de la porte des ténèbres se présente. Ce vaisseau est commandé par Hagen, le fils d’Alberich et Kriemhild, une terrible guerrière (il est donc le neveu de Miimé). La technologie est d’un type très particulier, il utilise une navigation Dark Line qui laisse derrière elle une traînée noire vide de matière (un vide absolu selon le Docteur Ôyama). Le combat contre ce vaisseau risque de s’avérer difficile, même pour le Death Shadow.

Le vaisseau de Hagen utilise une navigation Dark Line

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