Albator (Harlock – Herlock)
Albator est un personnage récurant dans l’univers de Leiji Matsumoto on le voit apparaître pour la première fois en 1969 dans le manga Dai-kaizoku Harlock puis dans plus d’une dizaine d’œuvres de cet auteur. Parfois il est le personnage principal, parfois il en est une simple « guest star ».
Définir ce personnage est tout simplement impossible car l’univers de Leiji Matsumoto manque de cohérence et le même personnage peut changer de caractère et de passé d’une série à l’autre. Albator s’est fait connaître en France avec les deux séries Albator 78 et Albator 84, du coup il reste dans l’inconscient collectif français comme le pirate borgne commandant l’Atlantis. Cependant, la réalité diffère un peu : certaines séries le montrent encore jeune lorsqu’il avait encore ses deux yeux (Cosmowarrio Zero) ou encore à l’époque du Far West (Gun Frontier).
Leiji Matsumoto conscient des incohérences de son univers a tenté dans la série L’anneau des Nibelungen de rendre cohérent son univers surtout sur le plan chronologique (où l’on s’y retrouve difficilement).
Voici donc une chronologie théorique des différentes versions d’Albator au fil du temps. Comme l’univers de Matsumoto regorge d’incohérences, cette biographie fictive est donc sujette à caution.
Biographie
Pour information, le Croiseur Yamato a pris son envol en 2199 donc bien avant l’arrivée d’Albator. On l’aperçoit brièvement dans le tome 3 de L’Anneau des Nibelungen, sans qu’il n’ait aucune part active à l’histoire. Cependant, il faut savoir que ce vaisseau à sa propre série : Space Cruiser Yamato
l’Anneau des Nibelungen
Le personnage d’Albator que connaissent les français est né dans les années 2950. Sa mère est morte lorsqu’il était jeune, et c’est son père Great Harlock qui l’a élevé à bord de son vaisseau spatial le Death Shadow.
Great Harlock ressemble trait pour trait à Albator, la seule différence avec son fils est la barbe. Il voyage en compagnie de son meilleur ami Docteur Ôyama qui est le concepteur du Death Shadow et accessoirement le père de Toshiro (le meilleur ami d’Albator celui qui a conçu l’Atlantis). Là encore la seule différence de design entre le père et le fils se limite à la barbe.
Le design du Death Shadow est très proche de celui du vaisseau L’Ombre de la Mort que l’on voit dans Albator 84 (mais dans cette série ce vaisseau est le premier vaisseau commandé par Albator et non pas par son père).
Dans L’anneau de Nibelhungen, le capitaine Great Harlock et son ami l’ingénieur Dr Ôyama ainsi que leur jeune fils combattent le dieu Wotan (Odin) et ses serviteurs divins du Walhalla. Au cour de cette aventure, ils croisent un mystérieux vaisseau spatial, le Queen Emeraldas, qui semble abandonné dans un désert depuis des lustres. En réalité ce vaisseau est quasiment vivant et d’après ce qu’il dit, il serait un vaisseau très puissant conçu par une civilisation avancée. Il semble connaître l’avenir, puisqu’il sait que Toshiro sera le seul être humain assez intelligent pour le réparer. Ce vaisseau va aussi permettre à Toshiro et Albator de rencontrer Emeraldas et Maetel (Marina dans la VF de Galaxy Express 999). Ces deux enfants sont les filles d’Andromeda Promethium, reine de la Planète Métal (Heavy Melder). Pour une raison inconnue, le Queen Esmeraldas est intimement persuadé qu’Emeraldas sera amenée à devenir son capitaine.
Le sacrifice d’un père
Le combat contre Wotan ne tourne pas à l’avantage de Great Harlock et Dr Ôyama qui périssent aux commandes de Death Shadow 1 probablement en le faisant exploser pour éradiquer une flotte de 168 000 vaisseaux Phantasma venue du néant.
Albator et Toshiro restent seuls dans leur base (cachée dans l’astéroïde Reiji 6565) avec pour objectif d’achever le Death Shadow 2 (l’Atlantis de Cosmowarrio Zero) et de s’en servir comme prototype pour développer l’Arcadia (l’Atlantis de Albator 84).
Une fois devenu adulte, le Death Shadow 2 est achevé et ils parcourent l’espace à son bord en attendant la fin de la construction de l’Arcadia.
Un jour Miimé (Mîmé), la compagne d’Albator, disparaît subitement ce qui poussera Albator à partir à sa recherche. Il découvrira que sa disparition est liée au fait que Albérich, le frère de Miimé, a dérobé l’Or du Rhin pour en faire un anneau doté de pouvoirs terrifiants. Il réussira finalement à retrouver Miimé puis à déjouer les pièges de Nigelung pour enfin réussir à récupérer l’anneau maléfique.
Wotan a été incapable de protéger son monde ou de récupérer l’anneau. Cette humiliation lui est intolérable, il décide donc de remonter le temps jusqu’en 2964 pour s’en prendre au père d’Albator : le capitaine Great Harlock (la boucle est bouclée)
Cosmowarrior Zero
Albator réapparaît ensuite dans la série Cosmowarrio Zero (15 épisodes) où son rôle est proche de la figuration. Les humanoïdes (sorte de cyborgs) ont conquis la terre et ont confié à un terrien, le commandant Warius Zero, la mission de capturer Albator qui continu à leur résister. Warius part à bord de son ancien vaisseau le Karyu et finira par libérer la terre du joug des envahisseurs avec l’aide d’Albator, qui n’a pas un rôle très important dans cette histoire. |
Seuls les deux derniers épisodes (Young Harlock o Oe ! Cosmowarrior Zero Gaiden) sont centrés sur un duel entre les deux capitaines. Étant donné qu’Albator a encore ses deux yeux et que son vaisseau à l’apparence du Death Shadow 2 que l’on voit dans l’Anneau des Nibelungen, on peut raisonnablement penser que cette série se situe chronologiquement juste après (pour la partie se passant dans le passé).
Harlock Saga
Harlock Saga est une série de 6 épisodes qui reprennent la première partie du manga de l’Anneau des Nibelungen dont nous avons précédemment parlé. Il s’agit d’une adaptation des deux premiers tomes, c’est à dire la partie qui se passe dans le présent avant que Wotan ne parte dans le passé pour tuer Great Harlock le père d’Albator.
Dans cette série Toshirô est encore vivant ce qui situe la série avant Albator 84 et Albator 78 (il y a cependant une incohérence car Albator est déjà borgne alors qu’il est sensé perdre son œil dans Albator 84). Miimée a disparue et Albator ne tarde à découvrir que cette disparition est liée au vol de l’Or du Rhin par Albérich le frère de Miimé. Avec ce métal, Albérich veut forger un anneau qui lui donnera le pouvoir d’affronter le dieu Wotan lui-même. Albator se trouve au centre d’un conflit qui va l’amener à s’attirer les foudres de Wotan. N’ayant pas réussi à vaincre Albator dans le présent, il cherchera à le tuer lui et son père dans le passé, mais cette partie n’a pas été adapté en série TV.
Albator 84
La suite des aventures d’Albator nous est dévoilée par la série Albator 84. L’histoire se passe quelques années plus tard alors que la terre a fini par se rendre face aux assauts d’extraterrestres appelés Humaoïdes (Illumidas dans la VO), il ne s’agit donc pas des mêmes assaillants que dans Cosmowarrior Zero). Ne pouvant se résoudre à rester sous le joug de ces tyrans, il cherche un moyen de changer son destin. Dans L’Atlantis de ma jeunesse (le film qui précède la série), lors d’un interrogatoire mené par les humanoïdes avec une machine qui sonde l’esprit, Toshirô et Albator découvrent qu’il existe un lien transgénérationel qui les unit depuis la seconde guerre mondiale. L’ancêtre d’Albator, Walter von Harlock, y a rencontré celui de Toshirô (voir résumé du film).
Toshiro, qui est ingénieur, a justement bâti un vaisseau spatial en secret et compte s’échapper avec Harlock. Malheureusement dans cette fuite Maya la femme qu’aime Albator est tuée par les humanoïdes et un tir de laser blessera Albator au visage lui faisant perdre son œil droit (la cicatrice du visage est antérieure car il l’avait déjà dans Cosmowarrior Zero).
Albator et son équipage vont tenter de trouver un monde idéal où ils pourraient vivre en paix. Mais monsieur Zon un ingénieur terrien à la solde des humanoïdes va lui mettre quelques bâtons dans les roues en concevant des vaisseaux toujours plus puissants. Il en veut à Albator d’avoir refusé de prendre le commandement de l’un de ses vaisseaux du temps où il était un jeune ingénieur. Albator ne le trouvait pas assez bien, ce refus fut une humiliation lourde de conséquences pour lui. Mais au-delà de cette vengeance personnelle, Zon cherche comme Albator à vaincre les humanoïdes. Ces deux hommes finiront par se comprendre et même s’apprécier mais seulement dans les derniers instants de vie de monsieur Zon.
La quête du monde idéal dont rêve Albator ne se fera pas sans pertes. Toshiro, le meilleur ami d’Albator, mourra d’une maladie, mais prendra soin de transférer son âme dans l’ordinateur de l’Atlantis avant de mourir. Le vaisseau devient donc en quelque sorte « vivant ».
Finalement Albator réussira à vaincre les humanoïdes et par conséquent n’éprouvera plus le besoin de vivre dans le « monde idéal » qu’ils ont trouvés.
Albator 78
(Je sais, c’est bizarre que Albator 78 se déroule après Albator 84)
En 2977, la menace des Sylvidres pèse sur la terre. Ces êtres à l’apparence de femmes humaines ont en réalité un organisme proche d’une plante chlorophyllienne. Elles ont autrefois colonisé la terre (et l’ont probablement terra formé) et maintenant que leur planète d’origine est condamnée, elles n’ont pas d’autre choix que de venir s’installer sur leur ancienne colonie : La terre.
Les humains étant plutôt devenus lâches et mous, ils n’opposent aucune résistance. Seul Albator donne du fil à retordre à Sylvidra, la reine des Sylvidres. Cette dernière a du mal à comprendre comment un individu banni par son propre peuple peut vouloir encore défendre sa planète d’origine. Elle ne tardera pas à comprendre que c’est parce que Stellie (Mayu) la fille de Toshiro et Emeraldas (Alfred et Esmeralda dans la VF) vit sur terre (l’épisode 31 est un flash back qui permet de voir la construction de l’Atlantis).
Mais que peut faire un seul vaisseau face à l’armada de la reine Sylvidra ? Pourtant grâce à un peu de stratégie et pas mal de chance, il réussira à atteindre la reine dans son vaisseau mère. Les intentions de la reine ne sont autres que la survie de son peuple, Albator ne peut lui en vouloir d’agir comme elle le fait, d’autant plus que comme les sylvidres ont colonisé la terre avant les humains, aux yeux des sylvidres c’est finalement les humains qui sont en quelque sorte les envahisseurs. Albator décidera finalement d’épargner la Reine Sylvidra contre la promesse qu’elle laissera la terre en paix et qu’elle cherchera une autre planète d’accueil.
Captain Herlock The Endless Odyssey
La suite des aventures d’Albator reprend dans Captain Herlock The Endless Odyssey. La terre est menacée par les Noos sorte d’entités divines qui prennent possession du corps des morts pour agir dans notre univers. Face à cette nouvelle menace, Albator reconstitue son équipage et part à l’affrontement. Il en sortira vainqueur en partie grâce à l’esprit de Toshiro qu’il rencontre dans le royaume des morts. Toshiro n’a rien perdu de son génie créatif et il va fabriquer une machine qui pourra vaincre ces entités surnaturelles.
Il faut noter que, dans cette série, le caractère du pirate n’a plus grand-chose à voir avec ce qu’on a connu dans Albator 78 et Albator 84 où ce personnage avait un caractère décidé et parfois un peu froid, mais profondément humain et réfléchi. Dans cette série, l’apparence froide et sûre est tout ce qu’il reste du personnage. Ces deux aspects sont poussés tellement loin qu’il en perd toute humanité et toute émotion. Il n’a peur de rien (même pas de la mort), ne doute de rien, il est toujours certain de ses choix sans qu’aucun fait ou aucune réflexion ne vienne justifier une telle assurance, il n’exprime aucun plaisir, ni douleur. Bref, il passe du statut d’homme assuré, humain et réfléchi à celui du gros lourd suicidaire proche d’un robot qui prend des décisions avec sa fierté exacerbé au lieu de sa tête.
Quant aux membres d’équipage, leur comportement va de pair avec le nouveau caractère de leur capitaine. L’équipage sombre dans une espèce de croyance aveugle en Albator qui se traduit par un dévouement similaire à celui qu’ont des fidèles envers le gourou d’une secte.
Vous l’aurez compris, ce dernier opus animé est une sorte de trahison envers l’esprit d’origine du personnage, il est difficile de retrouver dans cette série ce qui a fait le charme du personnage.
Albator, Corsaire de l’Espace
Albator, Corsaire de l’Espace est un film en images de synthèse qui se passe en 2977, soit au moment d’Albator 78, mais il ne reprend rien de ce qu’on a pu voir dans les précédentes séries, c’est une sorte d’histoire parallèle où les extraterrestres n’existent pas (à l’exception de Miimé). Après avoir colonisé l’espace pendant des siècles et épuisé les ressources des autres planètes, les 500 milliards de colons ont décidé de revenir tous sur Terre. Bien entendu notre planète est trop petite et ça a dégénéré en conflit sanglant.
Finalement, pour arrêter cette guerre, il a été décrété que la Terre deviendrait un sanctuaire inhabité. Une coalition nommée Gaïa a été formée pour faire en sorte que personne ne vienne s’installer dessus. Albator faisait parti de l’armée chargée de défendre la terre, mais lorsqu’il a réalisé que les dirigeant de Gaïa se sont octroyés le droit de s’installer avec leur famille sur cette planète, il s’est retourné contre eux. Il a libéré la matière noire qui alimentait en énergie son vaisseau et l’a répandue sur terre la rendant inhabitable pour les humains mais aussi pour les plantes. La Terre qu’il était censé protéger est devenue une planète morte à cause de lui.
Voulant « réparer son erreur » Albator n’a rien trouvé de mieux que de construire une machine à manipuler le temps pour recréer un Big Bang. Pour faire simple, il veut éradiquer toute vie (y compris la sienne) pour recommencer à zéro et effacer ses bêtises (c’est sûr qu’il n’y aura plus personne pour s’en souvenir).
Dans ce film, le caractère d’Albator se rapproche énormément de celui qu’il a dans The Endless Odyssey. Il est une sorte de gourou adulé par son équipage, sûr de lui, aux réactions presque inhumaines, la seule différence c’est qu’à un moment il s’effondre dans la déprime (après son arrestation) allant d’un extrême à l’autre et rendant le personnage moins cohérent que dans la série. Comme pour cette série, on peine a retrouver le caractère et le charme qu’il dégageait dans Albator 78 et Albator 84.
L’autre différence par rapport aux séries, c’est qu’on explique son inhumanité et sa longévité exceptionnelle par le fait qu’il est maintenu en vie par la matière noire qui a imprégné son corps, biologiquement parlant, Albator n’est donc plus humain.
Finalement, la folie furieuse d’Albator sera arrêtée par le jeune Yama qui n’a pas envie de le laisser détruire l’univers. Yama va se rendre sur terre et découvrir que la végétation a fini par revenir. Pour révéler cela au monde, il ne trouve rien de mieux à faire que de libérer Albator et son équipage. Une fois libéré Albator va tenter de protéger la Terre contre Gaïa qui veut la détruire pour la remplacer par son hologramme qui montre une terre verdoyante au lieu de cette planète desséchée (ça a l’air bancale raconté comme ça, mais je n’y suis pour rien, je n’ai pas écrit le scénario d’origine, je me contente de le résumer).
Albator centenaire ?
A l’épisode 5 de la série Herlock Endless Odyssey, on peut lire sur la plaque commémorative de la tombe de Tetuoru Irita qu’il est mort en 3059. Ce qui veut dire que cette série se passe au minimum après cette date c’est à dire 82 ans après Albator 78, la petite Stellie a pourtant quasiment le même âge.
De plus, d’après le manga L’Anneau des Nibelungen, Albator est né en 2950 ce qui veut dire que dans Endless Odyssey, Albator a au minimum 109 ans… Il a l’air bien conservé pour son âge. Bien entendu, aucune explication n’est donné pour justifier cette incohérence.
Dans le film Albator, Corsaire de l’Espace on notera que là aussi c’est un homme centenaire, la principale différence avec les animés c’est que cette fois on a une explication : Il a été imprégné par la matière noire ce qu’il l’a rendu quasiment immortel.
Infos générales
Père : Great Harlock
Petite amie 1 : Maya surnommé « La Voie de la Liberté » (morte au début de Albator 84 et dans le film L’Atlantis de ma jeunesse)
Petite amie 2 : Clio (Miime ou Mîmé dans la VO) joueuse de harpe dans Albator 78 et The Endless Odyssey
Particularité : cicatrice sur le visage et œil droit crevé.
Animal de compagnie : Tori, l’ancien oiseau de Toshirô. Ce dernier pleure tellement fort quand il repense à son ancien maître qu’Albator lui a noué en permanence un bout de tissu autour du bec qu’il lui suffit de tirer vers l’avant pour le faire taire.
Identifiant humanoïde sur l’avis de recherche : code S00999 (Albator 84)
Tenues vestimentaires : la plus part du temps son costume et sa capes sont complètements noirs, mais dans Albator 78 son pantalon est blanc et dans Cosmowarrior Zero, il porte un uniforme bleu sans aucune cape.
Armes : Sabre qui fait aussi office de pistolet laser et Cosmo Dragoon, qui ressemble à un pistolet du Far West. Il est considéré comme l’une des armes de poing les plus puissantes qu’il soit. Toshiro en avait aussi un. Sur la planète Titan, la mère de Toshiro a donné le Cosmo Dragoon de son fils au jeune Tetsurô Hoshino (Teddy) dans la série Galaxy Express 999.
Origine du nom et du personnage
Dans sa jeunesse, Leiji Matsumoto, avait prit l’habitude de crier « Her-lock » pour rythmer ses pas. Il avait vu ça dans un film étranger. Il a gardé cette expression pour le nom de son personnage et l’a baptisé Herlock.
Ce n’est qu’après avoir lu dans un journal un fait divers relatant le fait qu’un allemand du nom de Herlock s’était fait renverser à Tokyo, que Matsumoto a réalisé que Herlock était en réalité un vrai nom.
La traduction faite à partir des idéogrammes japonais (les Kanji) apparaît avec deux orthographes différentes Harlock et Herlock. Même si les deux sont exactes, les japonais privilégies souvent Herlock.
Lorsque la première série a débarqué sur le sol français, les traducteurs ont trouvé que Harlock était phonétiquement trop proche du Capitaine Hadock de Tintin, ils ont donc préféré le rebaptiser. L’interview d’Eric Charden contenu dans les DVD d’Albator 78 nous révèle que le mot « Albator » serait né de la combinaison du nom d’un ami rugbyman, Roger Balator, avec celui du majestueux oiseau albatros, cependant, il semblerait que Éric Charden et Jacques Canestrier se disputent la paternité du nom.
L’idée de créer un capitaine pirate est née dans l’imagination de Leiji Matsumoto dès le lycée, mais à cette époque, il l’avait baptisé Captain Kingston. Lorsqu’il apparaît pour la première fois en 1969 dans le manga Dai-Kaizoku Captain Harlock sa personnalité n’est pas tout à fait arrêtée ni même son nom. En effet dans la série originale, Albator s’appelle Franklin Harlock Jr. Cependant, lorsqu’il apparaît pour la première fois dans le manga Dai-kaizoku Harlock, il se nomme Phantomunt Harlock, avec le recul on peut supposer qu’il s’agisse en réalité de Great Harlock, le père d’Albator.
Pour la personnalité, l’auteur s’est inspiré d’un légendaire samouraï Musashi Miyamoto, mais ce n’est qu’au fils des mangas tel que Gun Frontier ou Diver Zero que Leiji Matsumoto commence a développer chez Albator les traits du modèle qui l’a inspiré.
Vers 1977 avec le manga Capitaine Albator et son adaptation télévisée Albator 78 le personnage est arrivé à maturité et a gagné le charisme et l’équilibre nécessaire pour devenir une icône qui séduira plusieurs générations. Malheureusement cette personnalité si particulière est fortement dénaturée en 2002 dans la série Herlock, Endless Odyssey (voir plus haut à la fin de la biographie).
Les vaisseaux d’Albator
Par ordre chronologique :
Le Death Shadow 1 : vu dans L’Anneau des Nibelungen : Les Walkyries et L’Anneau des Nibelungen : Siegrfied que commande son père, Great Harlock.
Dimensions : 263 mètres de long par 26 mètres de large
Le Death Shadow 2 : vu à la fin du tome 8 de L’Anneau des Nibelungen, Cosmowarrior Zero et Space Synphony Maetel. C’est le premier vaisseau qu’Albator commande.
Notons que dans le tome 3 page 30 de la VF de L’Anneau des Nibelungen, ce vaisseau est présenté comme le premier Death Shadow, pourtant page 46 c’est celui du dessus qui est présenté comme le premier Death Shadow et il le restera pendant les 4 tomes suivant, on peut donc penser que ce vaisseau est bien le second Death Shadow et que le texte de la page 30 est une erreur.
La différence entre la version du manga L’Anneau des Nibelungen et Cosmowarrior Zero se situe au niveau des tourelles qui ne sont pas encastrées dans l’animé.
Le Death Shadow 3 : vu dans le film Albator 84 : L’Atlantis de ma jeunesse et la série TV Albator 84. Il a presque le même design que le Death Shadow 1, mais il est deux fois plus grand que lui.
L’Arcadia 1 : vu dans aucun média.
L’Arcadia 2 : vu dans aucun média.
L’Arcadia 3 : vu dans Harlock Saga et les deux premiers tomes de L’Anneau des Nibelungen : L’Or du Rhin.
Dimensions : D’après la page 115 du Tome 6 de l’Anneau des Nibelungen, on apprend de la bouche de Toshiro que ce vaisseau fait 499 mètres de long par 49 mètres de large. Comme il est 1,9 fois plus grand que le Death Shadow 1, en divisant les dimensions de l’Arcadia par 1,9 on a pu en déduire les dimensions du Death Shadow 1 que nous vous avons données plus haut.
Propulsion : Moteur à ondes gravitationnelles compressées
L’Arcadia 4 : vu dans Albator 84. Même design que l’Arcadia 3.
L’Arcadia 5 : vu dans Capitaine Albator et Albator, le corsaire de l’espace. dans la série TV, cette version de l’Arcadia a le même design que le Death Shadow II seule la couleur change, passant du vert au bleu. Cependant sur la couverture du tome 1 du manga de Capitaine Albator, le vaisseau est vert et non bleu comme dans son adaptation animée. Il est donc parfaitement identique a Death Shadow II.
L’Arcadia 6 : vu dans Captain Herlock : The Endless Odyssey il a le même design que l’Arcadia 3 et 4.
L’Arcadia 7 : vu dans aucun média, mais Toshiro évoque son existence page 115 du Tome 6 de l’Anneau des Nibelungen.
L’Arcadia Hors série : Vu dans Albator, Corsaire de l’Espace. C’est un modèle unique naît de la fusion d’un Death Shadow avec de la Matière Noire. Il a la capacité de s’auto-réparer par magie.
Jouets, séries et films de : L’univers d’Albator
LOL!!!!
Ce dossier concernant Harlock est vraiment très beau!
J’ai lu une analyse très complète du personnage dans toutes les séries de Matsumoto.
Vraiment très heureuse d’avoir trouvé votre link!^^
à bientôt!
Un boulot impressionnant qui remet dans l’ordre toutes les briques un peu éparpillées dans mon enfance par une diffusion souvent erratique des épisodes des séries TV… Et aussi il faut bien le dire par cette inversion chronologique 84/78! Bref, y’a plus qu’à les revoir pour parachever le tout… et se prendre un bon gros coup de nostalgie enfantine… D’autant plus que, si mes souvenirs sont bons, la tonalité générale des épisodes est déjà empreinte d’une sorte de nostalgie… Je crois me souvenir qu’il y a des renvois continuels à la seconde guerre mondiale et des images d’apocalypses nucléaires (comme c’est à priori souvent le cas dans les mangas, mais je ne connais pas trop cet univers, je le confesse)… Une grille de lecture que je n’avais pas à l’époque et qui doit être intéressante à creuser… tout comme ce rejet de de l’oisiveté et de la superficialité dans une époque où le Japon basculait complétement dans la société de consommation… Hem, désolé pour l’analyse à deux bals, c’est juste le souvenir qu’il m’en reste…
Encore chapeau et merci pour la synthèse et le travail encyclopédique!
Stéph
c’est bien mais il manque deux trois choses: les langues qui sais parler(l’allemand, le japonais) et dans l’anneau des ni-je-sais-plus-quoi, faut préciser que miimé(miime dans la VF) est sa petite amie. Franchement c’est mon personnage prefere et je trouverais autant d’infos que possible. C’est ici que j’ai appris le plus de chose sur lui.
Je veux juste aider à rajouter des choses, c’est tout.
Vraiment très intéressant !
Il ne vous reste plus qu’à actualiser cet article avec la sortie du film en 3D qui présente une nouvelle histoire, un vaisseau avec un nouveau système de propulsion ainsi qu’un capitaine plus complexe qui peut faire des erreurs !
« Un instant qui se répète devient l’éternité »
Merci pour votre travail.
Merci pour vos encouragements. Pour la mise à jour je vais devoir attendre la sortie DVD car là où j’habite (Suisse Allemande) ils ne diffusent pas le film d’Albator, je n’ai donc pas encore eu l’occasion de le voir.
Beau dossier, bien renseigné, moi aussi j’ai été déçu par la série endless odyssey, fan d’albator depuis 1980 là je ne m’y suis retrouvé. reste l’animation de qualité, mais les nouveaux traits des personnages m’ont un parfois un peu dérouté.
Juste pour situer : mes premières bafouilles sur Otakia ont été faites alors que j’avais vu le film de 2013 pour la 1ère fois cet été, sans savoir que l’Atlantis s’appelait en fait l’Arcadia, que je connaissais les personnages principaux sous des noms francisés et qu’il y avait bien d’autres aventures en dehors des 2 séries télé de mon enfance…
En parcourant la mine d’infos que représente de site, j’ai réalisé que je partais de quasiment 0 (puisque j’ai revu Albator 78 seulement après avoir découvert le film) pour tomber dans un vrai puits sans fond…
Depuis je rattrape mon retard : j’ai visionné Endless Odyssey, Cosmo Warrior Zero, Harlock saga, Space Symphony Maetel et le film Galaxy Express 999.
J’ai quasiment fini le manga d’origine, j’attaque celui de Galaxy Express 999 (21 tomes…) et devrais bientôt boucler la boucle avec Albator 84.
Une fois digéré tt ça, j’envisage de m’attaquer à la nouvelle série manga Dimension Voyage et, pourquoi pas, à la saga des Nibelungen !
Comme je ne crains pas l’indigestion, je me suis fait plaisir avec Interstella 5555, et The cockpit devrait bientôt débarquer dans ma boîte aux lettres ! (oui, à l’heure du téléchargement intensif je fais partie des ces dinosaures qui achètent encore des DVD, si possible en version collector. Comble pour une fan de pirate quand on y pense !)
Donc je dois reconnaître au film le mérite de m’avoir fait (re)plonger la tête la première dans cet univers dont je découvre quasiment tout petit à petit.
Et je constate qu’à la lumière de ces nouvelles connaissances, je vais me retrouver à me contredire moi-même si je relis mes premières interventions ! Au sujet des productions d’un type qui n’a jamais été connu pour la cohérence de ces dernières, finalement ça se tient…
Avec leiji Matsumoto c’est l’ordre dans le désordre.