Emeraldas (Esmeralda dans Albator 78)
Emeraldas est une femme pirate qui commande le vaisseau spatial Queen Emeraldas (qui ressemble à un dirigeable avec un galion du XVI ème siècle en guise de nacelle).
C’est une amie d’Albator (Harlock) et de Toshirô dont elle finit par tomber amoureuse et avec qui elle aura une fille appelée Stellie (Mayu).
Notons toutefois que Stellie n’apparaît pas physiquement dans les mangas de Leiji Matsumoto cependant, à la page 167 du tome 3 du manga Capitaine Albator, l’existence de la fille de Toshirô est évoquée lorsque Sylvidra sonde l’esprit de l’ordinateur de l’Atlantis. Bien qu’on se doute qu’il s’agit de Stellie son prénom n’est pas cité et elle n’apparaîtra pas dans ce manga.
Emeraldas est aussi la sœur aînée de Maetel (Galaxy Express 999) et la fille d’Andromeda Promethium, reine de la Planète Métal (Heavy Melder). Son père est le Docteur Ban qui aidera plus tard Maetel à échafauder un plan pour vaincre Andromeda Promethium.
La première apparition d’Emeraldas et de son vaisseau le Queen Emeraldas remonte au Tome 1 du manga Capitaine Albator de 1977. Cependant Emeraldas comme son vaisseau ne sont pas les vrais, il s’agit d’un piège tendu par les Sylvidres. Mais Albator ne se laisse pas prendre et abat la sylvidre.
Notons que dans ce manga le Queen Emerladas a un design très différent du dirigeable que connaissent les fans.
Arriver à offrir à se personnage une biographie fiable est tout simplement impossible car l’univers de Leiji Matsumoto manque de cohérence et le même personnage peut changer de caractère et de passé d’une série à l’autre. Emeraldas s’est fait connaître en France avec les deux séries Albator 78 et Albator 84, mais elle est présente dans bien d’autres séries où l’importance de son rôle varie de simple « guest star » (dans Cosmowarrior Zero) à « personnage principal » (dans la série Queen Emeraldas).
Biographie
Leiji Matsumoto conscient des incohérences chronologique et événementielle de son univers a tenté dans la série L’Anneau des Nibelungen de rendre cohérent. Malgré cette œuvre, on s’y retrouve encore difficilement, cette biographie fictive est donc sujette à caution.
L’Anneau des Nibelungen
Emeraldas et sa sœur Maetel sont nées sur la Planète Métal (Heavy Melder). Leur mère, la Reine Andromeda Promethium doit faire face à une terrible menace car leur planète natale a dévié de sa trajectoire et commence à s’éloigner de son soleil. Un hiver éternel commence à s’installer, condamnant les habitants à la famine. La Reine, influencée par Hardgear, décide alors de transformer en androïde l’ensemble de la population pour qu’ils soient protégés du froid et de la faim. Ses deux filles désapprouvent ce choix mais ne peuvent s’y opposer. Par dépit, malgré leur jeune âge, elles décident de fuir à bord du Galaxy Express 999, un train spatial dont la motrice a l’apparence d’une locomotive à vapeur.
Ce train les conduira sur une planète où elles découvrent le Queen Emeraldas, un vaisseau abandonné depuis des années dans le désert. Ce vaisseau semble avoir sa propre conscience et par télépathie, il invite Emeraldas et Maetel à monter à bord. Pour une raison totalement inconnue, il semble croire qu’Emeraldas est destinée à devenir son capitaine.
Peu de temps après, Toshirô et Albator (encore enfants) montent aussi à bord. Toshirô est impressionné par la technologie de ce vaisseau, mais il est encore plus impressionné par Emeraldas dont il tombe amoureux. Le Queen Emeraldas semble connaître l’avenir puisqu’il révèle à Toshirô qu’une fois devenu adulte, il sera le seul capable de le réparer. Il lui avoue aussi qu’Emeraldas tombera amoureux de lui.
Une fois les présentations terminées, les quatre enfants se séparent, chacun allant accomplir son destin de son côté.
Cosmowarrior Zero
Emeraldas réapparaît ensuite dans la série Cosmowarrio Zero (2001) où son rôle est proche de la figuration. Les humanoïdes (genre de cyborgs) ont conquis la terre et ont confié à un terrien, le commandant Warius Zero, la délicate mission de capturer Albator qui continue à leur résister.
Warius part à bord de son ancien vaisseau, le Karyu et finalement au lieu de combattre Albator, il s’alliera à lui et à Emeraldas pour libérer la terre du joug des envahisseurs. Emeraldas tout comme Albator n’a qu’un rôle mineur dans cette histoire.
Seuls les deux derniers épisodes (Young Harlock o Oe ! Cosmowarrior Zero Gaiden) s’axent autour du rapport entre les personnages Albator, Toshirô, Warius et Emeraldas. Dans ces épisodes Emeraldas a surtout un rôle de faire valoir en racontant à Warius tout le bien, qu’elle pense d’Albator et surtout de Toshirô dont elle est amoureuse.
Harlock Saga
Harlock Saga est une série de 6 épisodes qui reprennent la première partie du manga de l’Anneau des Nibelungen dont nous avons précédemment parlé. Il s’agit d’une adaptation des deux premiers tomes, c’est à dire la partie qui se passe dans le présent avant que Wotan ne tente de tuer Great Harlock le père d’Albator et le Docteur Ôyama, le père de Toshirô dans le passé.
Dans cette série Toshirô est encore vivant ce qui situe la série avant Albator 84 et Albator 78. Miimée a disparue et Toshirô qui est partie avec Emeraldas ne tarde à retrouver sa trace et à comprendre qu’elle est partie protéger l’Or du Rhin qu’Albérich le frère de Miimé cherche à dérober. Une fois que Miimé est retrouvé Emeraldas quitte l’Arcadia pour retourner sur son vaisseau. Son rôle est mineur dans cette série.
Galaxy Express 999
Emeraldas n’a pas un rôle très important dans Galaxy Express 999. Elle aide Tetsurô Hoshino (le protégé de sa sœur Maetel) car elle a vu que Tetsurô portait le pistolet Cosmo Dragoon de Toshirô. Emeraldas va lui donner des informations sur le Comte Mécanique pour qu’il puisse venger la mort de sa mère.
Dans le premier film de Galaxy express 999 (1979) Tetsurô assiste Toshirô dans les dernier instants de sa vie en l’aidant à activer les machines de l’épave du Death Shadow pour transférer son âme dans l’ordinateur de l’Atlantis (l’Arcadia). Tetsurô fait une tombe à Toshirô puis est rejoint par Albator. Ce dernier lui demande de ne rien dire sur la mort de Toshirô à Emerladas.
Plus tard, Emeraldas va aider Tetsurô et Maetel en participant avec Albator à la destruction de la Planète Métal (Heavy Melder).
Il faut savoir que la mort de Toshirô se déroule théoriquement en parallèle de la série Albator 84 car cette scène est aussi présente dans cette série. Cependant il y a une incohérence entre Albator 84 et le film de Galaxy Express 999. En effet, lorsque Toshirô sent qu’il va mourir, il s’en va seul dans l’épave du Death Shadow et utilisera seul la machine qui transfèrera son âme dans l’Atlantis car le personnage de Tetsurô n’est pas présent.
Bref, comme c’est souvent le cas avec Leiji Matsumoto, selon les séries la même scène peut changer.
Albator 84
Dans Albator 84 l’histoire se déroule quelques années plus tard alors que la terre a fini a été envahie par les Humanoïdes (Illumidas dans la VO), il ne s’agit donc pas des mêmes assaillants que dans Cosmowarrior Zero). Albator et Emeraldas luttent contre ces tyrans et cherchent « la planète idéale » qui leur permettra de vivre en paix loin des humanoïdes.
Emeraldas recevra sa cicatrice au visage durant le film qui précède la série : Albator 84 : L’Atlantis de ma jeunesse. Elle reçoit un tir de laser alors que les terriens tentent de la libérer des humanoïdes qui s’apprêtaient à l’exécuter. Notons que dans la série Queen Emeraldas, une autre explication est donnée sur l’origine de cette cicatrice.
Un jour Emeraldas se retrouve bloquée sur une planète car son vaisseau le Queen Emeraldas est en panne. Les humanoïdes profitent du fait qu’elle est immobilisée pour l’attaquer en espérant finir par percer son champ de force. Ce n’est qu’une question de temps avant qu’il cède. Toshirô a appris la mauvaise posture d’Emeraldas, et veut partir l’aider. Cependant, pour réussir à la rejoindre à temps, il est obligé de traverser une zone de l’espace qui risque de l’irradier et de le rendre malade. Malgré ce danger, il part quand même à son secours et arrive a temps pour réparer son vaisseau.
Malheureusement, comme c’était à redouter les radiations l’ont affecté et une maladie appelée le Mal de l’Espace commence à le ronger le condamnant à brève échéance.
Sachant qu’il ne lui reste plus beaucoup de temps à vivre, il consacre ses derniers efforts à tenter de finir l’Atlantis. Un fois son travail achevé, il se rendra dans l’épave de l’Ombre de la mort (le Death Shadow). Ce vaisseau était le précédent navire d’Albator, Toshirô l’avait aussi conçu et il y avait laissé un appareil capable de transférer son âme dans l’ordinateur de l’Atlantis. En faisant cela l’Atlantis devient en quelque sorte vivant.
C’est ainsi qu’Emeraldas perdra Toshirô, qui par amour a donné sa vie pour sauver la sienne.
Queen Emeraldas
Dans la série Queen Emeraldas (1998), Emeraldas navigue seule à bord de son vaisseau le Queen Emeraldas (modelé en 3D dans cette série). 5 ans se sont écoulés depuis la fin de Galaxy Express 999 (et donc depuis la mort de sa mère). Elle est hanté par le souvenir de son défunt amant Toshirô et souffre de son absence. Elle rencontrera un jeune garçon appelé Hiroshi Umino qui lui rappelle beaucoup Toshirô.
A l’épisode 2, elle finira par lui offrir l’ancien pistolet Cosmo Dragoon (ou Cosmo Gun) de Toshirô. On apprend alors que c’est Toshirô qui a inventé cette arme et que, à part Hiroshi Umino qui vient de recevoir celle de Toshirô, seules 4 autres personnes en possèdent une : Emeraldas, Albator, Maetel et Tetsurô (en réalité c’est plus voir fiche sur le Cosmo Gun). Emeraldas viendra ponctuellement aider Hiroshi Umino face aux métanoïdes. En particulier face à une ancienne ennemi, une sirène métadroïde qui lui a fait sa cicatrice au visage avec une épée alors qu’elle venait secourir Toshirô (épisode 4). Cette explication rentre en contradiction avec le film d’Albator 84 où Emeraldas est blessée au visage par un tire de laser lorsque les rebelles terriens attaquent les humanoïdes pour empêcher qu’ils l’exécutent.
Il faut aussi noter que dans cette série, Emeraldas n’a pas eu d’enfant avec Toshirô, le personnage de Stellie n’existe donc pas.
Albator 78
La série Albator 78 se passe alors que Toshirô est déjà mort. On en voit Emeralas que lors d’un flash back à l’épisode 31 qui nous montre le passé d’Albator et la création de l’Atlantis. Comme c’était à prévoir avec Leiji Matsumoto, le passé d’Emeraldas que nous découvrons dans cet épisode n’a pas grand chose à voir avec celui d’Albator 84.
Emeraldas (Esmeralda dans la VF) vivait avec son mari Toshirô et sa fille Stellie sur l’Etoile de la Combination, une planète où ils avaient trouvé refuge pour fuir l’oppression. Sa fille Stellie commence juste à apprendre à marcher sur ses jambes ce qui veut dire qu’elle doit avoir entre un an et un an et demi).
Emeraldas qui est chargée de la protection de leur base utilise un vaisseau spatial qui ressemble à un cuirassé de la seconde guerre mondiale et qui n’a rien à voir avec le Queen Emeraldas que l’on voit dans la plupart des séries de Leiji Mastumoto.
Leur planète d’accueil est située sur l’orbite de l’étoile de Gandah, par conséquent, elle sera détruite à brève échéance. Toshirô doit donc impérativement finir l’Atlantis pour permettre l’évacuation (et la protection) des réfugiés. Mais, alors que l’Atlantis était presque achevé, Vilak lance une attaque surprise et réussi a détruire au sol le vaisseau d’Emeraldas. Ne pouvant plus se défendre les réfugiés doivent se rendre. Par chance Albator intervient et oblige Vilak et ses hommes à déguerpir.
L’Atlantis fut finalement terminé à temps, ce qui permis aux réfugiés de fuir à son bord.
Peu de temps après le décollage, Toshirô meurt épuisement (ou d’autre chose) en 2970. Emeraldas voit l’homme qu’elle aime partir dans ses bras sans qu’elle ne puisse rien faire pour l’aider. Toshirô demandera à Emeraldas de faire en sorte d’élever Stellie sur la terre.
La dépouille de Toshirô est placée dans un cercueil de métal puis abandonné dans le vide spatial lors de ses funérailles. Emeraldas prend un vaisseau pour se laisser mourir à côté de son cercueil car elle estime que sa place est à côté de l’homme qu’elle aime (étonnamment, elle n’a pas l’impression qu’en tant que mère sa place est d’être auprès de sa fille Stellie qui a déjà perdu son père et qui aurait certainement beaucoup plus besoin d’elle qu’un cadavre dans cercueil…)
Avant de partir, Emeraldas laisse une lettre à Albator où elle lui demande de respecter les dernières volontés de Toshirô c’est à dire faire grandir Stellie sur leur planète d’origine, la Terre.
Captain Herlock, Endless Odyssey
Emeraldas n’apparaît pas dans la série Herlock, Endless Odyssey (2002) mais on retrouve Stellie sa fille.
Lorsque Stellie se retrouve projetée dans un monde parallèle qui ressemble au royaume de mort, elle retrouve son père Toshirô (qui est mort), mais pas sa mère Emeraldas. On peut donc se demander si Emeraldas est bien morte comme le suggère Albator 78 ou si elle est encore vivante comme le suggère la série Queen Emeraldas (1998). Il n’est pas évident de s’y retrouver dans les œuvres de Leiji Matsumoto car la cohérence n’est pas son point fort.
Emeraldas : une vision de la femme selon Leiji Matsumoto
Il faut noter que malgré son rôle de femme « forte » et « autonome » elle sombre très souvent dans un cliché daté de femme au foyer vivant pour et à travers son mari.
- Dans Cosmowarrior Zero, dans l’épisode 15, pendant qu’elle parle avec Albator, elle s’occupe de nettoyer et ranger les caleçons sales de Toshirô.
Dans l’épisode 6 de cette série, même si elle est fâchée que Toshirô ait essayé de coucher avec Sylviana, elle lui pardonne un peu trop facilement et reste avec lui, comme si ce genre d’écart de conduite était vexant, mais pas si grave. - Dans le registre femme au foyer dévouée, le premier épisode de Queen Emeraldas est édifiant. Dans cet épisode on voit Toshirô travailler sur son vaisseau pendant qu’Emeraldas se cantonne à un rôle de serveuse lui apportant à boire (Albator n’a jamais fait ça lorsque Toshirô réparait l’Atlantis, même lorsqu’il était mourant).
- La dépendance morale d’Emeraldas envers Toshirô est telle que dans Albator 78, lorsque Toshirô meurt, elle choisit de se laisser mourir à côté de lui, laissant sa fille Stellie (âgée de seulement 1 an) seule et orpheline. On est donc loin de l’image de la femme forte et autonome qu’elle laisse transparaître.
- Même dans la série Queen Emeraldas (où elle ne s’est pas laissée mourir), on sent de bout en bout qu’elle est malheureuse et qu’elle continue à vivre à travers le souvenir du défunt Toshirô, comme si sa vie ne pouvait avoir de sens sans lui.
Cette vision étriquée de la femme n’existant que pour l’amour d’un homme, se retrouve aussi dans d’autres personnages féminins comme Nausica (qui aime Albator), Clio qui est prête à mourir pour Albator, Maetel est prête à sacrifier sa vie pour Tetsuro, etc…
Les seules femmes qui semblent capables de faire passer leur devoir ou leurs convictions avant leur amour pour un homme sont les méchantes : la Reine Sylvidra, le commandant Tessia, la Reine Promethium, etc…
Infos générales
Mère : Andromeda Promethium reine de la Planète Métal
Père : Docteur Ban (Il existe un Docteur Ban dans Albator 84. Il s’agit du le médecin de bord de l’Atlantis, mais rien n’indique qu’il ait un quelconque lien de parenté avec Emeraldas, il s’agit donc probablement d’un homonyme qui n’a rien à voir avec le père d’Emeraldas.)
Sœur : Maetel
Petit ami : Toshirô
Fille : Stellie (Mayu Ôyama)
Ami poche : Albator (devenu le tuteur de Stellie)
Particularité : cicatrice sur le visage
Variantes du prénom : Emeraldas s’appelle Esmeralda dans Albator 78 et parfois dans Albator 84, les doubleurs l’appellent Emeraldia.
Identifiant humanoïde sur l’avis de recherche : code X00001 (dans Albator 84)
Vaisseau : Queen Emeraldas (vaisseau « vivant » âgé de plus de 1000 ans)
Pavillon : Son pavillon est différent de celui d’Albator, même si il arbore la tête de mort, il est rouge au lieu d’être noir. Le pavillon rouge signifiait « pas de quartier » du temps de la piraterie au XVI ème siècle. Mais il est fort peu probable que l’auteur en ait eu conscience lorsqu’il a choisi cette couleur, car Emeraldas laisse souvent fuir ses ennemis dès qu’ils ne veulent plus combattre. Le choix est donc probablement esthétique.
Armes : Sabre qui fait aussi office de pistolet laser et Cosmo Dragoon (ou Cosmo Gun) offert par Toshirô. Cette arme conçue par Toshirô ressemble à un pistolet du Far West est considérée comme l’une des armes de poing les plus puissantes qu’il soit.
Quelqu’un peut m’expliquer comment la rousse incendiaire est devenue blonde ds les visuels les plus récents ?
Par contre Mastumoto il s’est éclaté dans la généalogie de la femme pirate : au départ c’était une Terrienne en quête d’aventures qui a fui la médiocrité de sa planète, et trouve son vaisseau sur une planète quasi abandonnée (où sa propriétaire agonisante lui lègue) et « pouf » on la retrouve frangine de Maetel et tout les mini-moi font la visite guidée comme à Disneyland !
Par contre je n’ai trouvé nulle part une raison pour laquelle on l’appelle la sorcière de l’espace…
Serait-ce un brin de misogynie dans la mesure où elle peut se montrer ardente combattante, féroce et inflexible ? on la traite d’impitoyable mais fait voir ce qu’elle a en face comme adversaires : des lâches, menteurs et hypocrites.
On lit même qu’elle n’hésite pas à tuer qui se met en travers de sa route. A bien lire le pavé, j’ai plutôt l’impression, comme elle l’explique au gamin que si l’autre te met en joue, si tu fais preuve de pitié, lui n’en fera pas autant et tu ne feras pas long feu ds cet univers! C’est juste une leçon de survie
Comme si une « simple » femme ne pouvait afficher des qualités traditionnellement prêtées aux hommes.
Après tout on la présente comme l’alter ego féminin d’Albator sauf que lui on le traite pas de sorcier ! Pourtant s’il le faut il ne fait pas de quartier non plus mais là tt le monde trouve ça normal, voire héroïque. Alors que devant des êtres valeureux tous deux montrent un réel respect de la vie.
pour info, l’explication poétique donnée par « Arcadia de ma jeunesse » sur la signification de son drapeau : le rouge du sang versé par Maya et qui a souillé sa robe blanche
ps, le manga Queen Emeraldas donne encore une autre version de l’apparition de sa balafre et de sa rencontre avec Tochirô, et nous permet de cerner comment il a réussi à lui taper dans l’oeil.
(Honnêtement, ça sent quand même la revanche du moche mais super intelligent sur le beau gosse ! Que ce serait-il passé si elle était tombée d’abord que Albator? Hein ?
Bon, d’accord, il aurait pas été capable de lui réparer son rafiot mais c’est pas non plus le dernier des benêts…)
Hum…La dépendance de la femme à son mari était (est toujours?) malheureusement une des mamelles de notre société patriarcale. Leiji matsumoto comme tant d’autre reproduit les stéréotypes de genre qu’on lui a enseigné et dont il imprégné comme chacun de nous, surtout dans un pays très conservateur comme le Japon, quoique nous autres latins nous nous posons là aussi.
Cependant je reconnait un certain mérite aux auteurs de mangas en général, à travers leurs animes tv: c’est de nous avoir permis, nous les gosses de 1980, de voir de belles héroïnes ausssi redoutables que les mecs en action, dans le contexte encore très stéréotypé machiste des années 1970-1980 on pouvait enfin voir autre chose que de charmantes idiotes dans une série animée ou live, stéréotype tenace présentant les femmes comme forcément douces, frivoles et têtes de linottes à la fois.
Tout n’est pas parfait et on le voit dans ces mangas Queen Emeraldas, mais celà a contribué petit à petit à fire évoluer les scénarios dans les séries et les films. Il reste encore des réticences, il n’y a qu’à voir les critiques mysogynes sur les réseaux sociaux « asociaux », mais je pense et j’espère que les choses continueront d’évoluer dans le bon sens sur la place de la femme à l’égal de l’homme dans la société, et sur la mise aux rebus définitif des stéréotypes conservateurs et mysogines.
Personnellement j’ai toujours beaucoup aprécié Emeraldas, je l’ai vraiment découverte à l’age de 9 ans dans Albator 84, je l’ai trouvé si jolie, je la regardais affronter les Illumidas et blaster leurs vaisseaux, je me régalais, là je suis en train de lire l’intégrale du manga original, avec un certain plaisir tout en tenant compte des critiques développées ici, j’ai aussi remarqué ce que vous mentionnez sur le fait qu’Emeraldas reste attachée à son mari défunt entre autre.
Ce qui est louable ds la création de Mastumoto concernant des personnages comme Emeraldas ou même Sylvildra (et ds une moindre mesure Kei) c’est qu’il a pas eu besoin d’une politique de quotas ou de la pression des réseaux sociaux pour mettre en scène des persos féminins qui sortaient du combo copine/épouse dévouée et scotchée à sa cuisine ou aux mouflets (et dont l’extase du jour consiste à avoir fait le + beau bentô pr Mr).
C’est vrai que la fin des années soixante avait fait souffler un vent de liberté et de subversion à travers le globe et qu’en homme de son époque, il était forcément partagé entre le poids des traditions (moyennement girl friendly) et une vision progressiste d’une société en pleine mutation.
Donc on va dire que le coup de Emeraldas qui plie gentiment les caleçons de son homme en attendant qu’il rentre à la maison ds les bonus de Cosmowarrior c’est du 15e degré, comme tt le reste de ces 2 épisodes qui sont un vaste porte nawak.
Ce qui m’inquiète c’est de voir qu’en 2019 on nous sort encore des shojô avec une héroïne dont l’unique ambition est de se trouver un petit copain sinon elle aura raté son année scolaire. Au secours !! (dès qu’elle est en âge de le lire, je colle ma fille devant Switch Girl, ça l’immunisera :-)
Après sur l’attachement d’Emeraldas à son mari décédé, c’est vrai que si la notion est hautement romanesque quand elle n’est « que » veuve, dans la version où elle est aussi la mère de Stellie c’est un poil chiffonnant qd même : ne pas vouloir laisser un corps mort errer seul ds le vaste univers c’est un beau geste mais oublier que cette môme est aussi une part de lui est sacrément étonnant, pour ne aps dire illogique et contraire à toute notion d’amour maternel. On a beau mettre souvent en cause la question de la différence culturelle entre Asie et Europe mais j’imagine mal une mère abandonner son enfant unique, même aux bons soins de personnes de confiance.
Srtt quand on sait que l’esprit de Tochirô est ds l’Arcadia, c’est ballot ! (ça me fait penser à la chanson de sting « I hope the russians love their children too », oui j’ai des références du siècle dernier et alors ?)
Sur ce coup-là il s’est peut-être un peu loupé Mastumoto : parce que comment justifier que personne ne doit le dire à Emeraldas qu’elle accompagne une coquille vide (y’a plus de ghost ds le shell !), je vois pas en quoi ça aurait pu alourdir sa peine. Sauf si c’est Harlock qui voulait pas la voir s’inscruster sur son rafiot !
D’ailleurs on peut se demander lequel des deux a le plus mal encaissé la mort de l’homme au chapeau ?
Et aussi pourquoi Tochirô s’est transféré chez son pote et pas ds le Queen Emeraldas ? Mais là on risque de partir sur une relecture ambiguë de la relation Harlock/Tohirô.