Filler (définition)
Les filler sont des épisodes « hors série » qui ne font pas partie de l’histoire originale du manga ou de la BD dont la série est tirée. Par conséquent, il n’est pas nécessaire de voir ces épisodes pour comprendre la trame principale du manga. La plupart des spectateurs les considère comme inutiles voir ennuyeux car ayant un scénario souvent beaucoup moins bon que ceux tirés de l’œuvre originale.
Lorsqu’une série TV est adaptée d’un manga en cours de parution, il arrive un moment où l’animé, qui a un rythme de production plus soutenu, rattrape le manga. Pour retarder cette échéance, les producteurs créent soit des scènes qui n’existent pas dans le manga, soit carrément des épisodes complets qui n’ont pour seul but que de remplir en attendant que le manga soit plus avancé. Le mot filler vient justement de l’anglais et veut dire « remplir ».
Les filler existent dans de nombreuses les séries qu’elles soient en 24 ou 48 épisodes, il s’agit parfois d’épisodes « résumés » ou d’histoires sans rapport avec la trame principale, mais parfois ces épisodes peuvent être judicieusement utilisés pour donner des informations sur des personnages principaux ou secondaires.
Les fillers sont particulièrement utilisés pour des séries longues comme Dragon Ball, One Piece, Bleach ou Naruto. Le cas de Naruto est emblématique de l’abus de filler qui peut finir par tuer une série. Les premiers filler (épisodes 101 à 107) ont passé relativement inaperçu, l’histoire étant assez intéressante, mais ensuite, les fans ont encaissé deux ans de filler (épisode 136 à 220). Ces épisodes, dont les scénarios ne brillaient pas par leur intérêt, ont dégoûté de nombreux fans qui n’ont raccroché la série qu’avec le lancement de Naruto Shippuden (qui reprenaient le cours du manga). Malheureusement cette nouvelle série n’a pas non plus échappé à l’abus de filler (personnellement, j’ai fini par lâcher l’animé pour me focaliser sur le manga)
Conscient du côté néfaste d’un nombre trop important de scènes ou d’épisodes filler, certains producteurs rééditent des séries sans ces ajouts artificiels. Ce fut le cas de Dragon Ball Z, qui fut rediffusé dans une version expurgée nommée Dragon Ball Z Kai. Les scènes tirées de différents épisodes n’étant pas forcément raccord entre elles, il a fallu créer quelques scènes supplémentaires pour fluidifier la narration. Le seul problème, c’est qu’en 20 ans les techniques de fabrications ont changé : Dragon Ball était fait avec des celluloïds et les nouvelles scènes ont été produites à l’ordinateur. Bien que le trait soit identique, les différences de chromatisme, de grain d’image et d’effets spéciaux sautent aux yeux entre les anciennes et les nouvelles scènes.
Bien que les épisodes filler soient très utilisés, il existe aussi des contre-exemples comme la série Hokuto no Ken (Ken le survivant) qui reste très proche du manga malgré ses 152 épisodes. D’autres font des paris audacieux comme par exemple avec la première série de Fullmetal Alchemist qui, après avoir rattrapée le manga, a renoncée à faire des filler, préférant inventer la suite de l’histoire en interne pour offrir une fin qui n’a finalement rien eu à voir avec celle que le manga a développée quelques années plus tard.
Cinq ans plus tard, lorsque le manga original fut assez avancé, une nouvelle série a vu le jour, nommée Fullmetal Alchemist Brotherhood, cette nouvelle version respectait scrupuleusement le manga.
Au final, renoncer à utiliser des filler a poussé les producteurs à créer deux séries passionnantes qui proposent deux trames différentes à partir du même point de départ.