Wall-E (2008 Jeu vidéo THQ pour PC et MAC)

Ce jeu vidéo Wall-E est surtout basé sur l’action et la possibilité pour Wall-E de compacter des cubes de déchets pour les utiliser comme projectile. Cela lui permet, soit de détruire un adversaire, soit d’activer un interrupteur. On retrouve un très classique jeu de plateforme où toutes les ficelles éculées de ce genre de jeu sont utilisées. Par moment nous avons la possibilité de piloter EVE dans ce qui ressemble à un Shoot Them Up 3D. 

Ce qui est appréciable dans un jeu vidéo est d’avoir un prolongement de l’univers d’un film, surtout lorsque l’univers est aussi riche que celui du film Wall-E. En cela le jeu commence très bien puisqu’il démarre 700 ans avant l’histoire du film, à l’époque où tous les Wall-E étaient opérationnels. C’est une bonne façon d’en découvrir un peu plus sur le personnage et ce qui l’a amené à se différencier de ses congénères. Malheureusement ça vire rapidement au simple jeu d’adresse avec des incohérences en primes puisque la rencontre entre Wall-E et son amie la blatte se fait presque dès la première scène (la blatte a donc vécu 700 ans… elle est résistante).
 

Le reste du jeu reprend à peu de choses près la trame du film. Je dis « à peu de choses près » car les cinématiques intermédiaires massacrent allégrement les scènes clés du film. Non seulement les images en 3D sont à peine meilleures que le jeu (pourtant calculées en temps réel), mais en plus le doublage est une vraie catastrophe tant les voix sont aseptisées. Sans parler de l’animation elle-même qui est une insulte au film. Le jeu d’acteur des personnages est un désastre d’inexpressivité (Pixar aurait dû leur envoyer quelques animateurs). Quant aux scènes fortes de la trame originale, comme par exemple à la fin, lorsque EVE reconstruit Wall-E, elles sont tellement mal rythmées qu’il est difficile de comprendre que Wall-E a perdu la mémoire et encore moins de comprendre comment il la retrouve. Cette scène mérite un zéro pointé au niveau du rendu émotionnel. Le responsable du story board ne doit pas connaître grand-chose au séquençage d’un film.

On a l’impression que l’histoire du film original et ses composantes ont été juste abordées en surface. Des éléments du film comme l’arc électrique entre les deux robots pour signifier le coup de foudre (utilisés seulement deux fois dans le film), sont ici utilisés à outrance comme l’équivalent d’un baisé qui vient clore chaque scène de retrouvailles entre EVE et Wall-E.

Pour finir, le peu qu’ont inventé les scénaristes du jeu vidéo ne vole pas haut. En cela l’épilogue est édifiant : Wall-E doit reprendre trois plantes qu’un robot policier a volées au capitaine. Et là, on voit à quel point le scénariste nous prend pour des demeurés. D’abord, parce que le décor montre qu’il y a de la végétation qui repousse partout, donc s’emmerder à récupérer une plante n’a pas beaucoup de sens. Ensuite parce que le robot policier qu’on doit rattraper peut voler, contrairement à Wall-E qui doit donc risquer sa peau en roulant vite et en sautant par-dessus des ravins pour arriver à le rattraper. Dès lors, on se demande pourquoi ce n’est pas EVE qui s’occupe de cette mission, d’autant plus que Wall-E arrive par les airs sur le lieu de la course poursuite grâce à EVE qui le porte, puis le dépose et le laisse se débrouiller seul. Même mon gamin de 4 ans m’a demandé pourquoi EVE s’en va. Sur ce coup-là, je n’ai vraiment pas su quoi lui répondre.
Dans les jolies aberrations du jeu, citons que les seuls robots que l’on peut détruire sont les robots policiers, alors qu’ils sont justement sensés être construits pour être résistant. Même M-O le petit robot de nettoyage (qui nous harcèle pendant le jeu) est indestructible. Franchement on attendait des scénaristes un peu de bon sens.

La jouabilité est correcte, mais sans plus, il faut impérativement avoir une manette, car jouer au clavier va rapidement vous condamner à l’asile. Les pads avec des joysticks analogique permettent des mouvements plus précis (et modérés) qu’au clavier. Wall-E est vite pénible à manipuler dans les épreuves de vitesse.
On regrettera le manque de variété dans les actions que peut faire le personnage. A part détruire, sauter et lancer des cubes sur les interrupteurs, il ne se passe pas grand-chose. Il est particulièrement regrettable que Wall-E ne puisse pas bâtir des structures avec les cubes compactés comme il le fait dans le film. Autre aspect survolé du film : lorsqu’on trouve des objets curieux (jumelle, parapluie, jouet) on a le droit à une petite scène amusante, mais à aucun moment, ces objets ne servent à quelque chose d’utile pour Wall-E.
Le seul élément interactif reste les cubes fait par Wall-E ou récupérés devant un distributeur pour servir de projectile.

Il y a un décalage très net entre le niveau de coordination demandé pour jouer au jeu (environ 7 ans au minimum) et le niveau des jeux de « réflexion » lorsqu’on doit ouvrir une serrure (4 ans). Il est difficile de se faire une idée de la tranche d’âge visée par ce jeu. Ce qui est sûr, c’est que l’âge affiché (à partir de 3 ans), est beaucoup trop jeune. Un enfant de cet âge n’a pas la coordination adéquate pour y jouer.

La musique est vite pénible mais peut être déconnectée. Ce qui est invraissemblable c’est qu’elle ne s’arrête même pas pendant les cinématiques. Je vous laisse deviner l’effet que peut produire une musique de type "action" sur une scène d’émotion comme la "mort cérébrale" de Wall-E, ou encore lorsque la musique vient faire concurrence à la voix des doubleurs (heureusement que c’est sous titré).

Les graphismes sont assez décevants. On aurait pu attendre un niveau de détail qui donne moins l’impression d’avoir à faire à de la terre, mais plus à des déchets. On aurait envie de se promener dans l’univers de Wall-E pour découvrir ce monde abandonné, mais il n’y a rien de bien intéressant à découvrir et le charme du film opère difficilement ici.

Au final, on se demande comment une telle licence peu aboutir sur un produit aussi creux. L’essence du film est oubliée pour se focaliser sur son aspect. Heureusement que la durée de vie du jeu est relativement courte (10 à 15 heures) car il est difficile d’y consacrer plus.
Un fan du film devrait passer son chemin car il n’en retirera pas grand-chose à par de la déception. En revanche une personne qui ne l’a pas vu pourra peut-être être charmée par le concept de l’histoire (mais vu la qualité des cinématiques, c’est peu probable).
 

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Trucs et Astuces

Les codes suivants doivent être mis dans l’écran "Codes triche" du menu "Bonus". Un message apparaîtra confirmer l’opération.

Débloquer tous les bonus.
Wall-E, Auto, Eve, Security Bot

Débloquer tout le contenu du jeu.
M-O, Auto, Security Bot, Eve.

Débloquer tous les niveaux du mode solo.
Auto, Security Bot, M-O, Wall-E.

Améliorer définitivement le "Super laser".
Wall-E, Auto, Eve, M-O.

Améliorer définitivement le "Super laser" de Eve.
Eve, Wall-E, Wall-E, Auto.

Activer la santé illimité.
Wall-E, M-O, Auto, M-O.

Générer n’importe quel cube à tout moment, pour Wall-E.
Auto, M-O, Auto, M-O.

Générer n’importe quel tube à tout moment, pour Wall-E et Eve.
M-O, Security Bot, Eve, Eve.

Équiper Wall-E d’un laser pendant tout le jeu.
Wall-E, Eve, Eve, Wall-E.

Disposer en permanence d’un laser pour Wall-E et Eve.
Security Bot, Eve, M-O, Wall-e.

Débloquer toutes les cartes du mode multijoueur.
Eve, M-O, Wall-e, Auto.

Débloquer tous les costumes du mode multijoueur.
Security Bot, Wall-E, M-O, Auto.

Boîte et notice

Pour ceux qui veulent lire les infos sur la boîte voici le scan de la couverture à l’échelle 1.

Pour ceux qui ont perdu la notice ou qui veulent approfondir le fonctionnement de ce jeu vidéo Wall-E avant de l’acheter, vous trouverez aussi en bas de page des scans de la notice en français.

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