L’ebook cartonne

L’industrie du livre va mal ? Qu’importe, l’industrie du livre numérique décolle d’après la Fnac.

Le distributeur la FNAC a annoncé avoir vendu 40 000 e-books et 10 000 lecteurs Sony Reader à la fin du mois d’Août. Ce modèle est vendu avec une carte mémoire de 2 Go permettant de stocker 160 livres pour le prix de 199 euros.
Après 11 mois de commercialisation, le magasin semble satisfait du nombre de ventes générées et va plus loin en proposant un nouveau modèle le CyBook de Bookeen. Ce dernier est plus cher de 50 euros (249 euros au total) que le concurrent japonais mais il est livré avec 75 livres.
Il devrait également monter son offre d’e-books à 30 000 livres en numériques avec des nouveautés grâce à un partenariat avec le groupe Hachette (Source : http://www.livreshebdo.fr ).

A part le gain de la bibliothèque de rangement, est-ce que le nouveau format est intéressant ?

Le premier constat est la qualité de lecture. Malgré le format numérique, la lecture est très facile et les yeux ne se fatiguent pas comme c’est le cas en informatique.
Cependant, il est nécessaire de savoir que le coût à l’achat en e-book n’est que légèrement moins cher. Ainsi, la forêt des Mânes, le dernier Jean-Christophe Grangé (Les Rivières Pourpres), mis en avant sur le site coûte 20,50 euros alors que l’édition papier coûte 22 euros (21,76 avec les 5 % réductions). Le portefeuille de l’acheteur ne s’en portera pas beaucoup mieux. De plus, le nouveau format est vendu avec des DRM limitant à 6 le nombre d’appareils utilisables pour un fichier téléchargé. Si on refait un test avec un classique tel Zadig de Voltaire, le résultat est similaire : le format papier est vendu à 2,95 euros alors que la version ebook à 2,00 euros.
Faut-il en déduire que le coût de papier sur un livre est de 0,95 euros au format poche à 1,50 euros au grand format ? Nous n’avons pas accès à ces données mais, si on moyenne le gain à 1 euro par livre numérique acheté, il vous faudra acheter 200 livres pour que le lecteur soit rentabilisé.
En tout cas, reste notre conclusion : le numérique n’est pas forcément synonyme de prix moins cher. Mais, attendons que la technologie soit plus mature et accessible avant de tirer des conclusions définitives.

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