Queen Emeraldas – OAV (1998)
4 chroniques dans cette collection.
Cette série de 4 épisodes de 30 minutes réalisée en 1998 est inspirée du manga éponyme de Leiji Matsumoto qui avait été édité en 1977 mais jamais achevé. Curieusement, les deux premiers épisodes furent produits par le Studio OLM et les deux suivant par Multi Access Company. Le contrat de licence devant être négocié avec deux entreprises différentes, l’éditeur français Dybex n’a édité en vidéo les deux premiers épisodes en 1999. Les deux dernières parties n’ont jamais été diffusées en français.
L’histoire prend théoriquement place 5 ans après la fin de Galaxy Express 999 et se focalise sur Hiroshi Umino, un jeune garçon en quête d’un avenir meilleur. Pour fuir sa planète, il embarque comme passager clandestin sur un cargo spatial, mais ce vaisseau est attaqué par les troupes d’Alfress de la Reine Baralurda. Par chance, la pirate Emeraldas intervient en usant de toute la puissance de feu de son vaisseau, le Queen Emeraldas.
Par la suite, Hiroshi va réussir à se faire apprécier du capitaine car elle retrouve en lui la personnalité de Toshirô (son défunt amant).
Albator et ses deux vaisseaux (l’Arcadia et le Death Shadow 2) sont également évoqués, mais uniquement dans des flash back et n’auront aucune incidence sur le déroulement du destin d’Hiroshi.
Critique
Soyons honnête, ce n’est pas un mal si seulement deux épisodes sur quatre ont été édités en France. La qualité du scénario et la narration ne sont pas étrangers à cela. La réalisation n’aide pas non plus car pour le premier épisode, le réalisateur Yôji Asada a tenté d’intégrer une modélisation en 3D du Queen Emeraldas, mais l’effet fut tellement désastreux que pour les plan fixe, il a été abandonné à l’épisode 2 pour revenir à une représentation plus classique. Les seuls scènes où le modèle 3D est encore présent sont celles avec des mouvements de camera.
Même si la qualité de l’animation est supérieure à des séries comme Albator 78 ou Albator 84, on rentre difficilement dans l’histoire. Les personnages manquent de charisme et de crédibilité, ce qui les rend un peu trop caricaturaux. Le scénario traîne en longueur et sa linéarité ne réserve aucune véritable surprise. On passe d’un cliché à un autre ce qui donne un produit en déficit d’identité réelle, surtout au regard des autres productions de Leiji Matsumoto.
A moins d’être un fan inconditionnel de l’univers d’Albator, il est difficile d’accrocher. En effet, beaucoup d’allusions sont faites aux autres œuvres de l’auteur, et si on ne les connaît pas, on a rapidement l’impression que l’histoire pose beaucoup de jalons sans jamais développer quoi que ce soit. Cela peut vite s’avérer frustrant pour un spectateur néophyte tant cette série a du mal à fonctionner de façon autonome.
Incohérences
On découvre à l’épisode 4 comment Emeraldas a reçu sa cicatrice au visage à cause d’un coup d’épée alors qu’elle tentait de secourir Toshirô. Mais comme l’univers de Leiji Matsumoto n’est pas cohérent, l’explication donnée ne colle pas avec ce qui s’est passé dans le film d’Albator 84 où Emeraldas a reçu sa cicatrice à cause d’un tir de laser, lorsque les rebelles terriens sont venus la libérer des humanoïdes qui s’apprêtaient à l’exécuter.
L’autre incohérence concerne le Cosmo Gun (ou Cosmo Dragoon), ce fameux pistolet laser conçu par Toshirô. Dans le manga de 1977, Emeraldas dit qu’il n’en existe que 4, dans cette adaptation animée, elle prétend qu’il y en a 5. Cet écart semble logique, car 21 ans séparent le manga de son adaptation et entre-temps l’univers de Leiji Matsumoto s’est enrichi de nouveaux personnages portant un Cosmo Gun, les scénaristes ont donc voulu mettre à jour l’histoire. Malheureusement, ce chiffre n’est plus à jour car la série Herlock Endless Odyssey, qui est sortie après, nous apprends qu’il y a un sixième Cosmo Gun (voir article sur le Cosmo Gun).
Collection
Queen Emeraldas – Episode 1 : Le Départ – Résumé
Le jeune Hiroshi Umino a décidé de fuir sa planète en embarquant comme passager clandestin sur un cargo spatial à destination de la planète Daibaran. Malheureusement pour lui ce vaisseau est attaqué par les troupes d'Alfress. L’équipage lance un SOS, mais les soldats de défenses terriens sont bien trop loin pour pouvoir intervenir.
Lire la suiteQueen Emeraldas – Episode 2 : Emblème éternelle – Résumé
Hiroshi semble s’accommoder de son travail au Saloon, mais il reste très asocial. Les clients du bar et le patron sont pourtant relativement bienveillants envers lui, mais son cœur est bien trop fermé pour qu’il arrive à s’en rendre compte. C’est finalement la venue d’un chat errant qui va l’aider à voir les choses avec un peu plus de recul. Ce chat est aussi entêté que lui et ne veut pas accepter son aide lorsqu’il lui donne de la nourriture. Finalement Hiroshi va lui sauver la vie alors qu’il était menacé par des chiens et tous deux vont commencer à ouvrir leur cœur aux autres.
Lire la suiteQueen Emeraldas – Episode 3 : Amitié – Résumé
Dans cet épisode, qui n’a jamais été diffusé en France, on en découvre un peu plus sur le peuple d’Alfress et les métanoïdes (métadroides dans l’épisode précédent). Lors d’une discussion entre Emerladas et l’ordinateur central de son vaisseau Queen Emeraldas, on découvre que le peuple d’Alfress a été absorbé dans la dimension des ténèbres après avoir été vaincu par les Métanoïdes (êtres dont les tissus sont métalliques et non organiques). Emeraldas se demande si la Reine Baralurda réalise qu’elle est manipulée par les métanoïdes.
Lire la suiteQueen Emeraldas – Episode 4 : Sirène – Résumé
Dans cet épisode (jamais diffusé en français), Hiroshi rencontre des difficultés techniques avec son vaisseau, mais au lieu de chercher à les résoudre, Hiroshi se focalise sur un chant étrange que lui seul peut entendre. Le vieil homme qui l’accompagne tend l'oreille mais il n’entend rien. Cette mystérieuse voix semble hypnotiser Hiroshi qui décide de mettre le cap vers la planète d’où elle semble provenir.
Lire la suite
Oui c’est vrai, j’ai regardé ces deux OAV en dvd, les personnages dans l’ensemble ont moins d’épaisseur, Hiroshi est meme parfois agaçant, on est loin d’Albator 78, Barralurda est loin de faire jeu égal avec Sylvidra.
Son bras droit Ruda, intelligente et réfléchie, fait penser à Créa le bras droit de Sylvidra, elle a d’ailleurs la meme coupe de cheveux avec la frange.
Cependant la reine Baralurda a abattu l’officier qui s’est mal conduit en détruisant son vaisseau. Ensuite elle eu le courage d’affronter Emeraldas à l’épée. De fait, c’est un des rares personnages de la série avec quand même une certaine épaisseur.
Cette série aurait peut-etre été plus interessante si leiji Matsumoto avait pu la produire dans les années 1980 à la suite de SSX, comme c’était prévu au départ. Ici visiblement le scénario est pensé pour les fans ce qui constitue à mon avis son talon d’achille en éculant les clichés….Tout en contredisant comme vous le soulignez le flashback de 1978…On a l’habitude avec le Leijiverse.
Dommage, reste l’animation de qualité et puis le personnage de la « reine des emeraudes » est si joli….