Revente des Jeux-vidéo d’occasion : Coup de gueule contre Sony
L’association française des jeux vidéos (connu également sous l’accronyme AFJV) vient de lier un article sur zataz qui annoncerait que Sony et Microsoft lutteraient contre la vente de jeux d’occasion.
D’après ce site, le principe serait simple : chaque utilisateur aurait un code propre lié à sa machine et en cas de revente, il faudra en demander un autre à Sony pour le prix de 20 dollars. Si on rajoute à cela, le coût du jeu (une quinzaine de dollars) alors il devient presque plus intéressant d’acheter le nouveau.
Mais le plus grave, c’est qu’en cas de défaillance de votre machine, le problème ets le même. Vous devez repayer un droit d’accès pour votre propre jeu ! Si ça ce n’est pas une incitation au piratage, je me demande bien ce que c’est.
Ce procédé serait testé avec SOCOM US Navy SEALs Fireteam Bravo 3 (pour Sony) et Mass Effect 2 (pour Microsoft).
Si cela est vrai, difficile de trouver des mots assez durs pour critiquer cette méthode tant elle est contre productive. Faut-il rappeler que le marché de l’occasion permet de renflouer les clients pour qu’ils achètent d’autre jeux ? Un jeu neuf coûte aux environs de 60 euros pour une durée de vie pas toujours énorme (par exemple, Heavy Rain une vingtaine d’heures). Même si le jeu est bon, le revendre est un bon moyen de récupérer sa mise initiale. Et à votre avis, à quoi va servir cet argent ? Probablement à être réinvesti dans l’achat de nouveaux jeux. Mais vu la politique de Sony, je sens que les futurs clients iront dépenser leur argent ailleurs.
Alors que les produits culturels coûtent de plus en plus chers, inutile de préciser qu’une personne se trouvant face à la perspective d’un tel achat se demandera s’il n’a pas mieux à faire de le télécharger en pirate sur internet. Faut il rappeler aussi que le marché de l’occasion est un moyen pour les moins fortunés de se procurer honnêtement des jeux ? Que leur reste t-il comme choix ?
On est en droit de se demander si finalement le piratage n’est pas né d’un décalage entre l’avidité des éditeurs et la réalité de ce que peut réellement mettre leurs clients au regard du coût de la vie.