Astérix (jeu Master System 1991)

Astérix est un jeu pour la console Master System édité par Sega en 1991. La particularité de ce jeu était d’être le premier en français sur cette console (l’anglais et le japonais étaient les seules langues disponibles en général). Il comporte 8 rounds divisés en 3 stages (sauf le dernier qui n’en a qu’un). Les parcours sont différents selon le personnage que vous choisissez : Astérix est petit et se faufile partout, alors qu’Obélix peut casser les murs à mains nues pour avancer. Quant à Idéfix, vous pourrez jouer avec dans un Bonus Stage si vous amassez 50 os.

L’histoire tient sur un timbre poste, Panoramix, le druide, a été enlevé par des légionnaires romains. Astérix et Obélix partent immédiatement pour Rome pour tenter de le libérer car sans lui et sa potion, le village est vulnérable face aux troupes de César.
Mais les deux gaulois vont se perdre et parcourir toute l’Europe pour atterrir en Egypte avant de remonter sur Rome. Autant dire que le scénario est difficile à avaler vu le nombre de voyages à Rome et en Gaule qu’ont déjà fait Astérix et Obélix dans leurs albums.

Sommaire

Fiche Technique

Staff

Personnage Entreprise Galerie

Déterrer la cartouche ce jeu du fin fond de ma cave pour faire un test 15 ans plus tard n’est pas chose facile. Dans mes souvenirs j’avais eu plaisir à finir ce jeu, je m’attendais donc à ressentir un plaisir similaire à celui que j’avais eu en rejouant à Super Mario Bros sur la NES. Malheureusement, ce jeu vidéo m’a relativement déçu sur plusieurs points :

Graphiquement, si on excepte l’illustration de début de Round, le reste n’est vraiment pas terrible, les décors manquent cruellement de relief et de contraste. Par moment, les textures font sale et les couleurs ne sont pas toujours choisies avec soin. Il est vrai aussi que la console a ses limites (32 couleurs seulement), alors plutôt que de vous donner mon opinion sur ce sujet, le plus simple est de vous laisser juger par vous même en allant vous faire une idée grâce à la page des Screen shoot.
Le point vraiment ennuyeux à mes yeux n’est pas la réalisation des décors, mais plutôt le fait que l’univers d’Astérix est complètement ignoré. A part les personnages du village et le dernier round à Rome, on ne retrouve aucun élément des albums. Par exemple, on voit des romains sortir de terre avec une fleur sur la tête, des romains sur des tapis volants, des hommes cactus, des romains momifiés, bref… c’est original, mais je cherche encore d’où ça peut provenir. Pour couronner le tout, Astérix passe par des lieux qu’il a déjà visité (Germanie, Normandie, Egypte) sans croiser aucun des personnages des albums.
Enfin, rappelons que parmi les composantes incontournables d’un album d’Astérix, il y a surtout l’humour. Or, cette donnée essentielle est tout simplement ignorée dans le jeu vidéo. Les Boss de fin ne viennent pas arranger les choses, ils ne sont qu’au nombre de trois et à part le sanglier du premier round, on ne comprend pas vraiment d’où ils sortent et pourquoi on doit les affronter.

La jouabilté est un peu décevante, on a du mal à maîtriser son personnage au niveau de la réactivité des sauts et ça peut vite devenir énervant dans les stages d’adresse comme la pyramide où il est assez facile de mourir d’un coup en tombant dans un trou.
On aurait pu apprécier la présence d’un mode deux joueurs, mais malheureusement il s’agit d’un mode alterné où chaque joueur joue un stage l’un après l’autre mais jamais en même temps.
Pour pimenter ce jeu (parfois un peu ennuyeux) il existe quelques raccourcis (par le ciel ou des tunnels) qui permettent de trouver des bonus utiles ou encore de gagner du temps. Notons aussi que les Rounds offrent des situations variées : nage, saut, course de char, glisse sur glace, vol au cou d’un oiseau, surf sur une planche volante et les bonus stages avec Idéfix (qui doit sauter de bulle en bulle pour les crever) rajoutent une petite touche de légèreté à l’ensemble.

Au final ce jeu était dans la moyenne haute pour l’époque, mais aujourd’hui il est à réserver aux nostalgiques des consoles 8 bits, car un fan d’Astérix n’y trouvera sûrement pas son compte.

Notice et boite à l’échelle 1

Page des captures d’écran