Astérix et les Indiens (1995)

Astérix et les Indiens est un film d’animation de 75 minutes sorti en 1994. Réalisé par  Gerhard Hahn, il est adapté de la série de BD Astérix le Gaulois de René Goscinny et Albert Uderzo. Le scénario est inspiré en grande partie par l’album La grande Traversée.

Le point de départ de l’histoire ne fait pas franchement dans l’originalité : une fois de plus, César veut se débarrasser du druide Panoramix pour qu’il ne puisse plus faire de potion magique. Il a songé à le tuer, mais son conseiller Tumulus semble croire que les druides sont immortels. César le charge donc de capturer le druide et de l’emmener au bout du monde pour le jeter dans le vide. Il ne s’agit pas là d’une expression, mais bien d’une phrase à prendre au premier degré. Les romains pensaient à cette époque que le monde était plat et que par conséquent, lorsqu’on atteignait le rebord, on tombait dans le vide.
Malheureusement pour Tumulus, la terre est ronde et Panoramix ne va pas tarder à découvrir le continent américain en compagnie d’Astérix et Obélix qui étaient partis lui porter secoure.
 

La réalisation est excellente, ce film réalisé 5 ans après le précédent inclus cette fois-ci des scènes en 3D très bien intégrées. Le design des personnages correspond bien à celui de la BD et les décors, tout comme l’animation, sont un cran au dessus de son prédécesseur. On appréciera de voir que contrairement au précédent film, lorsque les personnages bougent, ils ne donnent plus l’impression d’être des pantins désarticulés en caoutchouc.
 

Quelles différences notables détachent ce film de la BD, tout d’abord Panoramix est présent et sa magie nous permet de démystifier le sorcier. Ensuite, la tension du film est plus forte que la BD car on suit aussi ce qui se passe dans le village gaulois encerlé par les romains qui tentent de briser leurs défenses. Le point le plus intéressant est probablement l’introduction d’une histoire d’amour réciproque dans le film. Dans la BD, lorsque la fille du chef tombe amoureuse d’Obélix celui-ci fuit. Mais dans le film (comme elle est un peu mieux roulée) Obélix en tombe amoureux. Cela donne un peu plus de profondeur au personnage qui sort un peu de son statut d’estomac sur pattes. Une touche d’émotion n’est pas désagréable, c’est un bonus appréciable par rapport à la BD. On regrettera toutefois l’absence des vikings et surtout l’allusion au fait qu’ils auraient foulé le sol américain bien avant Christophe Colomb.

Au final, ce film est parmi les mieux faits d’Astérix, mais, comme ses prédécesseurs, il n’échappe pas à une certaine lenteur narrative, le film étant trop long a démarrer. Les enjeux sont présents, mais l’histoire est un peu trop linéaire et les « rebondissements » semblent artificiels et on les voit venir à l’avance trop facilement.
Même si on est loin du coup de cœur, cela reste un bon divertissement familial.