T15 : La Zizanie (Astérix)
La Zizanie est le quizième album de la série de bande dessinée Astérix le Gaulois de René Goscinny (scénario) et Albert Uderzo (dessin), prépublié dans le magasine Pilote du N° 531 (8 janvier 1970) au N° 552 (4 juin 1970) et publié en album à 1 000 000 d’exemplaires en 1970. (c’est à dire 100 000 de moins que le premier tirage du précédent tome)
Les ennemis les plus redoutables de Jules César ne sont pas ceux des champs de bataille, mais du sénat qui lui en veulent d’avoir diminué son influence. N’acceptant plus de financer de nouvelles conquêtes tant qu’il n’arrivera pas à maintenir la paix dans les pays déjà conquis, César ne peux plus se permettre d’ignorer le village d’Astérix et doit trouver un moyen de vaincre ces irréductibles gaulois.
Il organise un symposium pour tenter de trouver une solution avec l’aide de ses conseillers. L’un de propose de briser l’unité des villageois en semant la discorde grâce à Tullius Détritus un étrange personnage dont la simple présence suffit a exciter les jalousies et rancœurs au point de semer la zizanie même entre des amis proches.
Voici une aventure dont l’intérêt est d’avantage dans l’épreuve que dans le voyage. Ici plus question de jouer sur les particularismes nationaux, mais plutôt sur une analyse critique des travers de l’être humain (jalousie, médisance, etc…). L’histoire tout en étant prise sur le ton de l’humour nous sert une critique fine et sans concession de nos défauts quelque soit notre nationalité (romains, gaulois, pirates,… personne n’y échappe).
On rigole tout en se demandant au fils des pages comment Astérix va se sortir de cette mauvaise passe car la potion magique n’est d’aucune utilité pour affronter les démons intérieurs des hommes.
Un bel album à lire et à relire pour rire ou réfléchir.
Anecdotes et infos complémentaires
Voici quelques informations pour vous aider à apprécier les subtilités de cet album.
- Caricatures de personnages réels : le centurion Aérobus a les traits de l’acteur Lino Ventura p13.
- Le dialogue entre César et Brutus : « Toi aussi, mon fils » « Un de ces jours, je m’en vais te me le… » préfigure l’assassina de César par son fils…
- Les bulles de texte deviennent vertes lorsque Détritus parvient à semer la zizanie. Cette allusion à la couleur verte fait référence à des expressions comme : "être vert de rage" ou "vert de jalousie".
Source
Wikipédia (fr) : http://fr.wikipedia.org/wiki/La_Zizanie_(Ast%C3%A9rix)
Histoire complète
Les ennemis les plus redoutables de Jules César ne sont pas ceux des champs de bataille, mais du sénat qui lui en veulet d’avoir diminué son influence. N’acceptant plus de financer de nouvelles conquêtes tant qu’il n’arrivera pas à maintenir la paix dans les pays déjà conquis, César ne peux plus se permettre d’ignorer le village d’Astérix et doit trouver un moyen de vaincre ces irréductibles gaulois.
Il organise un symposium pour tenter de trouver une solution avec l’aide de ses conseillers. L’un de propose de briser l’unité des villageois en semant la discorde grâce à Tullius Détritus un étrange personnage dont la simple présence suffit a exciter les jalousies et rancœurs au point de semer la zizanie même entre des amis proches.
(Attention ce qui suit dévoile des moments clés de l’intrigue)
Tullius Détritus arrive donc rapidement dans le camp romain d’Aquarium dirigé par le centurion Aérobus qui va vite goûter au caractère exécrable de son hôte car celui-ci va lui prendre l’un de ses butins de guerre (un vase) pour l’offrir à « l’homme le plus important du village Gaulois ». Lorsque le chef du village Abraracourcix apprend ça, il se sent très valorisé par cette démarche et attend le romain et son cadeau comme une reconnaissance de son statut. Mais Tullius Détritus donne le vase à Astérix. Abraracourcix et surtout de sa femme Bonemine sont piqués à vif. Les villageois aussi commencent à remettre en question la légitimité de l’autorité d’Abraracourcix. Pour se sortir de cette mauvaise passe, Bonemine commence à médire sur l’honnêteté d’Astérix et sur ses relations ambiguës avec ce romain. Pour couronner le tout Tullius Détritus rend une visite surprise à Astérix et part au moment où Astérix veut lui rendre le vase. Bien qu’Astérix ne lui ait rien donné à manger, en sortant Tullius Détritus prétend à voix haute le remercier pour le repas. Abraracourcix qui a assisté à la sortie de Tullius Détritus est outré et commence à douter du patriotisme d’Astérix.
La rumeur enfle tellement qu’on finit par dire que le druide Panoramix a transmis le secret de la formule de la potion magique à Astérix (alors que les formules ne doivent se transmettre que de druide à druide) et que ce dernier l’aurait ensuite vendu aux romains.
Dans le doute, Abraracourcix a envoyé Ordrafabétix et Cétautomatique espionner les romains. Comme Tullius Détritus a eu vent de cette histoire, il fait bouillir de l’eau dans une marmite et organise une distribution de cette fausse potion magique. Cette mise en scène fonctionne à merveille. Ordrafabétix et Cétautomatique en voyant cela sont persuadés que les romains ont la potion magique.
De retour au village les accusations des villageois finissent d’agacer Astérix et Panormamix qui ne supportent plus qu’on mette en doute leur bonne foi. Ils décident donc de quitter le village accompagné d’Obélix qui ne peut pas se résoudre à les abandonner.
Ils vont ensuite au camp romain pour annoncer à Tullius Détritus qu’il a gagné et qu’ils abandonnent le village. Mais avant de partir, ils tenaient à lui signifier leur mépris.
Comme le village n’a plus son druide pour préparer la potion et qu’Obélix est parti lui aussi, Tullius Détritus n’a plus d’obstacle et décide hehe d’attaquer le village gaulois.
Tout le régiment part donc affronter le village en laissant le camp sans surveillance. Astérix, Obélix et Panoramix ont donc le champ libre pour récupérer tranquillement la fameuse potion magique préparée par Tullius Détritus. En la goûtant ils réalisent qu’il s’agit juste d’eau. Ils la rapportent donc avant que les troupes romaines n’attaquent le village pour la faire goûter aux autres villageois.
En la goûtant ils peuvent enfin réaliser que cette potion n’a aucun pouvoir et qu’Astérix et Panoramix n’ont jamais trahi le village. Après avoir formulé quelques excuses, Panoramix accepte de faire de la potion magique pour tout le monde.
L’attaque romaine est repoussée sans peine et les habitants peuvent retrouver leur convivialité habituelle. Mais pour les tester, Astérix décide de se promener debout sur un bouclier porté par Obélix.
Comme cette façon de se déplacer est réservée au chef, les gens recommencent à jaser et cela dégénère rapidement en bagarre générale. Lorsqu’Astérix passe devant eux, il explique qu’il testait juste le bouclier qu’il comptait offrir à Abraracourcix pour voir s’il était confortable. Par ce geste, Astérix a reconnu la légitimité de l’autorité d’Abraracourcix et met fin à tout commérage.
Le village peut donc fêter l’anniversaire de leur chef autour d’un grand banquet.