T20 : Astérix en Corse

T20 : Astérix en Corse couverture

Astérix en Corse est le vingtième album de la série de bande dessinée Astérix le Gaulois de René Goscinny (scénario) et Albert Uderzo (dessin), prépublié dans le magasine Pilote du N° 687 (4 janvier 1973) au N° 708 (31 mai 1973) et édité en album à 1 300 000 exemplaire en 1973.

Pour fêter le jour anniversaire de Gergovie, les gaulois ont invité tous leurs amis rencontrés dans les précédents tomes. Et pour se divertir pendant ce jour de fête, ils ont coutume d’attaquer les camps romains situés autours du village. Dans l’un d’eux, ils y découvrent à la fin de la bataille un prisonnier corse nommé Ocatarinetabellatchitchix. Etant le chef de son clan, il devait mener un assaut contre un entrepôt où les romains stockent le fruit des impôts corses.
Astérix et Obélix décident de l’accompagner en Corse pour assister à cela et l’aider lors du voyage.
 

Critique

Dans cette aventure, Astérix et Obélix ont un rôle très secondaire, ils sont vraiment spectateurs de la situation et interviennent peu si ce n’est pour apaiser quelques tensions entre corses. Cela n’enlève rien à l’humour de cette BD où, à part ce détail, on retrouve tous les éléments classiques qui caractérisent cette série (pirates, romains, bagarres, jeux de mots…). La potion magique, bien que présente dans une gourde d’Astérix, n’a pas non plus un rôle majeur et l’intérêt de l’histoire s’en trouve relevé.

Bien que moins profond que le précédent tome (Le Devin), cette histoire s’axe beaucoup sur l’humour et dans ce domaine réussit à merveille. On a ici l’impression que le véritable ennemie n’est pas l’envahisseur romain, mais les corses eux-mêmes qui ont, semble-t-il,  beaucoup de mal à s’accorder. Les situations qui en découlent sont savoureuses à lire.

Cet album est l’occasion pour les auteurs de remercier le magasine Pilote en faisant le tour des personnages forts rencontrés par Astérix au cours de ses aventures, lors d’un banquet qui (pour une fois) sera le point de départ de la BD. En effet, après cette histoire, les aventures d’Astérix seront prépubliées par le journal Le Monde.

Premières Planches

Retrouvez les 4 premières pages de cette BD, cliquez dessus pour les voir en grand, la résolution est suffisante pour pouvoir les lire.

Page 1 du tome 20 - Astérix en Corse  Page 2 du tome 20 - Astérix en CorsePage 3 du tome 20 - Astérix en Corse  Page 4 du tome 20 - Astérix en Corse

Résumé

Pour fêter le jour anniversaire de Gergovie, les gaulois ont invité tous leurs amis rencontrés dans les précédents tomes. Et pour se divertir pendant ce jour de fête, ils ont coutume d’attaquer les camps romains situés autours du village. Dans l’un d’eux, ils y découvre à la fin de la bataille un prisonnier corse nommé Ocatarinetabellatchitchix. Etant le chef de son clan, il devait mener un assaut contre un entrepôt où les romains stockent le fruit des impôts corses.
Astérix et Obélix décident de l’accompagner en Corse pour assister à cela et l’aider lors du voyage.

(Attention la suite révèle des moments clés de l’intrigue.)

Le trio de voyageurs commence par aller au port de Malissia pour trouver un navire qui les emmène en Corse. Ils embarquent discrètement pendant la nuit sur le navire. Les marins sont en réalité des pirates qui ont l’intention de détrousser leurs passagers et de les jeter par-dessus bord au milieu du voyage. Mais lorsqu’ils réalisent que ce sont Astérix et Obélix, ils quittent le navire sur une chaloupe en faisant le moins de bruit possible pour ne pas les réveiller.

Au petit matin, le trio se réveille sur un bateau désert, mais par chance, le cap était bon et ils arrivent en vue de leur destination. Ils abandonnent le navire pour rejoindre la rive à la nage.
Les pirates qui les suivaient de près reprennent possession de leur navire, mais en approchant par mégarde leur torche d’un fromage corse (un peu fort) oublié par Ocatarinetabellatchitchix, les vapeur du fromages s’enflamment et provoquent une explosion qui pulvérise le navire.

A peine arrivé au village de Ocatarinetabellatchitchix, une patrouille romaine pointe le bout se son nez obligeant les trois compères à se cacher dans le maquis. Plus tard ils gagnent une grotte où se réuniront par la suite les autres chefs de clans corses pour préparer l’offensive.

Mais de son côté le préteur romain Suelburnus tente de faire évacuer discrètement vers Rome la collecte des impôts. Mais il n’en aura pas le temps, les prisonniers corses sont lents à la tache et au petit matin, seule une amphore de la taille d’un verre est chargée sur le navire.

Pendant ce temps, les chefs de clans sont sur le point de lancer une offensive coordonnée. Mais l’attaque est interrompue par Figatelix qui conteste la légitimité de chef de Ocatarinetabellatchitchix. Il lui reproche de s’être laissé capturer par les romains, de son côté Ocatarinetabellatchitchix lui reproche de l’avoir vendu aux romains. Le ton monte vite et les lames sont sorties. Mais Astérix et Obélix qui ont lancé l’attaque à deux vont temporairement mettre un terme à cette querelle. La fierté des corses ne supporte pas que des continentaux venus voir comment les corses se battent en soient réduits à devoir leur montrer l’exemple.

Après une bataille courte et intense,  les armées romaines sont mises en déroute et le navire de Suelburnus est coulé à quai avant qu’il n’ait eu le temps de s’enfuir.

Ayant récupéré les impôts de l’entrepôt les deux rivales peuvent reprendre leur querelle interrompue par l’assaut des gaulois. Mais Salamix vient blanchir Figatelix en expliquant que ce dernier n’a pas vendu Ocatarinetabellatchitchix. Si les romains l’ont trouvé, c’est parce qu’ils l’ont fait suivre.

N’ayant plus de motif pour s’affronter à cause de la révélation de Salamix, ils tentent de continuer le combat en déterrant une ancestrale querelle familiale. Mais Astérix intervient et leur rappelle qu’ils doivent rester unis pour vaincre l’envahisseur romain. Ils acceptent et fête leur réconciliation autour d’un banquet.

Astérix et Obélix partent le lendemain pour rentrer au village et raconter leur aventure en Corse.

Anecdotes et infos complémentaires

Voici quelques informations pour vous aider à apprécier les subtilités de cet album.

 

Lors du banquet organisé pour fêter l’anniversaire de Gergovie, les irréductibles Gaulois reçoivent leurs amis rencontrés lors des aventures précédentes. C’est pour les auteurs, une manière de rendre hommage au journal Pilote à l’occasion de cette dernière parution en prépublication. (par ordre d’arrivée dans le village) :

  1. Petisuix (Astérix chez les Helvètes) et son épouse
  2. Soupalognon y crouton, son épouse et son fils Pépé (Astérix en Hispanie)
  3. Plaintcontrix (Astérix gladiateur)
  4. Jolitorax, Zebigbos, O’Torinolaringologix, Mac Anotérapix et Relax (Astérix chez les Bretons)
  5. Beaufix, Labeldecadix et son épouse, Changéledix (Le Tour de Gaule d’Astérix) ainsi que l’épouse de Beaufix
  6. Alambix et son épouse (Le Bouclier arverne)

 

  • Le personnage Ocatarinetabellatchitchix est inspiré d’un journaliste corse du nom de Paul Gianolli. D’après le guide du routard, son faciès serait celui d’un restaurateur de Bonifacio nommé Mimi Pugliesi. Son nom provient de la chanson Tchi-tchi interprétée par Tino Rossi. Page 14, Astérix l’appelle par erreur « Omarinella » qui est une allusion à une autre chanson de Tino Rossi, Marinella. 
  • On voit une allusion à Napoléon Ier qui était corse. (Page 38 et 45) 
  • On dit que les voyages forment la jeunesse. C’est ce que confirme Idéfix en adoptant les coutumes corses (la sieste) dès son retour au village (page 48).
  • Gazpachoandalus, enturion du camp romain de Babaorum, est une caricature de Pierre Tchernia.
  • Sciencinfus, le seul romain volontaire pour servir en Corse, est une caricature du jeune cyrard (élève de l’École spéciale militaire de Saint-Cyr qui forment les officiers de l’armée de terre française).

Cet album a deux particularités par rapport aux autres de la série :

 

  • Tout d’abord, on ne trouve pas la fameuse carte de la Gaule avec la loupe montrant le village d’Astérix entouré des camp retranchés romains. On trouve la carte de la Corse dont les côtes sont couvertes de camps romains (on apprendra plus tard que les Romains hésitent à s’enfoncer dans le maquis de peur de se perdre). Sur cette carte, sur la pointe nord-est, on trouve « Tartopum » que César confond avec « Babaorum » dans Astérix en Hispanie. Goscinny s’est également amusé à situer le camp de Mariapacum (allusion à l’actrice Maria Pacôme) sur l’emplacement de la ville de Porto.
  • Ensuite, on trouve un préambule en lieu et place de la page de présentation des « quelques gaulois » récurrents. Ce préambule présente la Corse et ses fiers habitants.

Voici le préambule :

« Pour la plupart des gens, la Corse est la terre natale d’un empereur qui a laissé dans l’Histoire des pages aussi indélébiles que celles inspirées par notre vieux complice Jules César. C’est aussi le berceau d’un chanteur de charme à la longue et prestigieuse carrière, dont les refrains où il est question de Marinella et d’une belle Catarineta, tchi tchi, ont fait le tour du monde. C’est aussi le pays de la vendetta, de la sieste, des jeux politiques compliqués, des fromages vigoureux, des cochons sauvages, des châtaignes, des succulents merles moqueurs et des vieillards sans âge qui regardent passer la vie. Mais la Corse, c’est plus que tout cela. Elle fait partie de ces endroits privilégiés du globe qui ont un caractère, une forte personnalité, que ni le temps ni les hommes n’arrivent à entamer. C’est un des plus beaux pays du monde, qui justifie pleinement son appellation d’île de Beauté. Mais pourquoi ce préambule, nous demanderez-vous. Parce que les Corses, que l’on décrit comme individualistes – alliant l’exubérance à la maîtrise de soi – nonchalants, hospitaliers, loyaux, fidèles en amitié, attachés à leurs pays natal, éloquents et courageux, sont, eux aussi plus que tout cela. Ils sont susceptibles… »

Source

Wikipédia (fr) : http://fr.wikipedia.org/wiki/Ast%C3%A9rix_en_Corse

 

 

Galerie

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