T27 : Le fils d’Astérix
Le fils d’Astérix est le 27ème album de la série de bande dessinée d’Astérix le Gaulois. Cet album fut dessiné et scénarisé par Albert Uderzo. Il fut édité à 1 700 000 exemplaires en 1983.
Astérix se réveille un beau matin avec un panier contenant un bébé juste devant la porte de sa maison. Astérix n’a pas la moindre idée de qui peuvent bien être ses parents, mais tous les villageois le soupçonnent d’en être le père, il doit donc de toute urgence trouver qui sont les vrais parents du petit. Le seul indice dont il dispose est la qualité des draps de son berceau. Cela tendrait à prouver qu’il vient d’une riche famille romaine. Astérix décide de mener l’enquête en commençant par les camps romains avoisinants.
Critique
C’est le troisième album que Uderzo réalise seul, et on commence à discerner les différences avec la période où il travaillait avec Goscinny. Même si on retrouve bien des jeux de mots, on sent qu’Uderzo s’attache davantage à développer une histoire cohérente et, surtout à travers elle, à rendre plus consistante la personnalité des différents personnages de l’univers d’Astérix. On a ainsi vu dans le précédent tome l’Odyssée d’Astérix que Panoramix pouvait perdre son calme légendaire. De la même façon, on voit dans cet album, Astérix complètement en porte à faux sur une situation terriblement banale qui le dépasse. (Quoi qu’il soit peu courant de devoir gérer un bébé plein de potion magique).
Ce changement de ton donne un nouveau souffle à une série qui s’enlisait dans une certaine routine. Il y aura toujours des lecteurs pour regretter l’abondance de références de la période Goscinny, mais il faut reconnaître que les trois premières histoires écrites par Uderzo sont plus accessibles aux enfants D’autre part, elles vieillissent mieux. En effet, les albums de l’époque de Goscinny ont plus de trente ans et beaucoup de références humoristiques ne fonctionnent plus avec les jeunes générations car la culture de l’époque n’est plus celle d’aujourd’hui.
Le Fils d’Astérix est indémodable, car avoir des enfants n’est pas un phénomène de mode. A travers leurs déboires quotidiens, cette histoire rend les habitants du village de plus en plus attachants. Cet album réussit même l’exploit de nous rendre César presque sympathique.
(Attention la suite révèle des moments clés de l’intrigue.)
Certes, César s’est déjà montré généreux avec les gaulois, mais c’est la première fois qu’il va jusqu’à les inviter à partager sa table et même reconstruire leur village. Cela nous rappelle qu’un ennemi, si puissant soit-il, reste un homme et non l’incarnation du mal.
Premières planches
Voici les quatre première planches du tome 27 d’Astérix le Gaulois
Anecdotes et infos complémentaires
Voici quelques informations pour vous aider à apprécier les subtilités de cet album.
- Planche 41 case 2 : Barbe Rouge fait allusion à une certaine Barbara de Brest à qui il veut rendre visite. L’auteur fait allusion au poème Barbara de Jacques Prévert qui justement se passe à Brest.
- Césarion le fils de César et Cléopâtre a réellement existé, il a dirigé l’Egypte avec sa mère de -44 à -30 avant J.C. sous le nom de Ptolémée XV. Il fut assassiné très jeune (15 ou 17 ans) par Auguste, premier empereur de Rome. Selon certaines théories, celui-ci n’aurait pas admis que la descendance mâle de Cléopâtre survive.
Sources :
Moi et Wikipédia mis à jour pour l’occasion. (Vu comment Wikipédia m’aide dans mes recherches, je vais quand même pas tout garder pour Otakia.)
Wikipédia (fr) :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Le_Fils_d-Ast%C3%A9rix
Résumé de l’histoire complète
Astérix se réveille un beau matin avec un panier contenant un bébé juste devant la porte de sa maison. Astérix n’a pas la moindre idée de qui peuvent bien être ses parents, mais tous les villageois le soupçonnent d’en être le père, il doit donc de toute urgence trouver qui sont les vrais parents du petit. Le seul indice dont il dispose est la qualité des draps de son berceau. Cela tendrait à prouver qu’il vient d’une riche famille romaine. Astérix décide de mener l’enquête en commençant par les camps romains avoisinants.
(Attention la suite révèle des moments clés de l’intrigue.)
Avant d’avoir pu commencer l’enquête, les problèmes empirent lorsqu’Astérix réalise qu’Obélix a mis le lait du bébé dans sa gourde de potion magique pour en faire un biberon. Un bébé est déjà ravageur en temps normal (si vous avez des enfants, vous voyez de quoi je parle), mais avec la potion magique, ça devient très difficile à gérer.
Astérix et Obélix partent commencer leur enquête pendant la sieste du bébé. Dès leur sortie du village, ils croisent des légionnaires romains en charge du recensement des habitants des territoires conquis. Avec quelques baffes, Astérix et Obélix expliquent gentiment aux romains qu’ils ne font pas partie des territoires conquis.
Ils continuent leur route vers le premier camp romain, mais sont rapidement rattrapé par Idéfix et par le bébé, qui s’est réveillé et a suivi le chien pour les rejoindre.
Après avoir visité chacun des camps de légionnaires qui entourent le village, ils n’ont pu obtenir qu’un seul indice : le recensement est une couverture pour dissimuler la recherche du bébé. Visiblement les romains veulent cet enfant, mais Astérix ne sait toujours pas pourquoi.
Les effets de la potion finissent par s’estomper. Même si cela rend la tâche plus facile, ce n’est pas de tout repos de s’occuper d’un bébé.
Le rôle de parent devient difficile à supporter pour Astérix et Obélix qui finissent par se disputer. Le bébé profite de cette dispute pour aller chez Panoramix et finit au fond de la marmite de potion magique. Fort heureusement, la marmite n’était pas pleine et il restait juste un fond. En attendant, il a retrouvé une force surhumaine qui complique son gardiennage.
Brutus, le fils adoptif de César, tient absolument à mettre la main sur le bébé et, pour cela, il envoie un légionnaire déguisé en colporteur de hochets. Astérix qui n’en peut plus est prêt à lui acheter tout son stock si ça peut calmer le petit. Malheureusement pour le pauvre romain, le bébé se sert de lui comme hochet, et c’est la peur au ventre qu’il fuira le village en hurlant sans avoir réussi à enlever l’enfant.
Ne baissant pas les bras, Brutus envoie un autre légionnaire déguisé en nourrice. Ce dernier s’en sortira un peu mieux car ses chansons ont un effet soporifique sur le petit. Voyant que le bébé est entre de bonnes mains, Astérix part à la chasse avec Obélix en lui confiant l’enfant. La fausse nourrice en profite pour quitter le village en dissimulant l’enfant dans un panier.
Lorsque les deux gaulois reviennent de la chasse, ils comprennent rapidement qu’ils se sont fait berner. Inquiet, ils cherchent le bébé dans toute la forêt et le retrouvent assoupi auprès d’un arbre. Grâce à la potion magique, il n’a eu aucun mal à se débarrasser de son kidnappeur.
Voyant que rien ne marche, Brutus décide d’attaquer le village avec des flèches incendiaires. Le village tout entier se fait dévorer par les flammes. Pendant que les gaulois affrontent la légion romaine à l’entrée du village, les femmes et les enfants se sont réfugiés sur la plage. Mais Brutus avait anticipé cela et n’a aucune peine à enlever le bébé. En effet, les effets de la potion magique ont disparu, et aucune femme du village n’a pu en boire avant de fuir.
Brutus s’enfuit par la mer avec le bateau des pirates. Lorsqu’Astérix et Obélix arrivent sur la plage, le navire est loin, mais encore visible. Grâce à la potion magique et à la flottabilité d’Obélix, ils rejoignent rapidement le bateau et capturent Brutus. De retour sur la terre ferme, une surprise les attend : Jules César a été prévenu par ses espions que son fils tentait de capturer un bébé. Il est venu en personne pour tirer cette histoire au clair et savoir qui est cet enfant. C’est Cléopâtre qui apportera la réponse : « C’est ton fils ô César ! ».
Brutus qui n’est que le fils adoptif de César avait peur que ce bébé gêne son héritage et empêche son accession au trône. Cléopâtre avait compris les intentions de Brutus et, pour protéger son fils, elle l’a caché dans le seul village qui résiste aux forces romaines. Et elle l’a fait mettre devant la maison d’Astérix qu’elle connaît personnellement depuis le tome Astérix et Cléopâtre.
Cléopâtre et César sont très reconnaissants aux gaulois d’avoir veillé sur leur fils. Pour les remercier, César leur promet de faire reconstruire leur village par ses troupes. En attendant, comme leur village est en cendre et qu’ils ne peuvent plus faire de banquet, César les invite sur sa galère. Pour la première fois, l’ennemi juré des gaulois participera au banquet final avec eux.