Beck (anime)

Wallpaper réalisé par Kaze

Beck est un anime japonais en 26 épisodes réalisé par Osamu Kobayashi en 2004 au Studio Madhouse, adapté du manga éponyme Beck dessiné et scénarisé par Harold Sakuishi.
Cette série a été adaptée en 2006 en France chez l’éditeur Kaze.

Synopsis de l’anime Beck

Beck raconte l’histoire de Yukio Tanaka, surnommé Koyuki, un jeune garçon de 14 ans un peu paumé dans la vie mais très gentil. Le jour où il aide un chien qui se fait agresser par des garçons d’une dizaine d’années, il rencontre le maître de l’animal, un japonais qui a longtemps vécu aux Etats-Unis. 
Il apprendra plus tard qu’il se nomme Ryûsuke et qu’il est un guitariste assez célèbre dans le milieu amateur. Il a même joué avec Eddie le leader des Dying Breed, un des groupes de musique les plus célèbres au monde.
Cependant, ses débuts ne fonctionnent guère car il ne s’entend pas avec le chanteur Eiji. En effet, ce dernier est trop tourné vers l’image et le marketing et oublie souvent la passion de la musique. Ryûsuke est donc à la recherche de nouvelles personnes pour fonder un nouveau groupe.
A son contact, Koyuki va apprendre la guitare puis se mettre au chant avant de créer avec lui le groupe Beck, aussi appelé Mongolian Chop Squad
Ensemble, ils vont essayer de passer professionnel et pouvoir faire du groupe un moyen de subsistance. 
Cependant, Eiji a la main longue et veut tout faire pour casser la bande naissante. 

Critique sur l’anime Beck

Fidèle au manga

Pour commencer, il est important de mettre en avant le fait que l’anime est très fidèle au manga et les différences avec son scénario sont minimes.
Cependant, les écarts sont intéressants et proviennent souvent de problèmes de droits. En effet, dans le manga, le groupe Beck reprend certains morceaux célèbres, croise des musiciens reconnus ou porte des vêtements de groupes notoires mais l’anime ne peut les reprendre. Par conséquent, le réalisateur s’est amusé à faire des clins d’œil ou à demander aux compositeurs de réaliser des morceaux qui ressemblent aux originaux mais suffisamment différents pour ne pas avoir de problèmes.
L’autre source de différence est la plus grande accessibilité par rapport au manga, par exemple certains points ont été retirés, on pense en particulier au personnage de Saitô, pervers notoire dans le manga avec sa poupée gonflable remplacée dans son adaptation par un gros chat.
On peut également noter la présence de raccourcis dans l’histoire.
Les puristes pourront grogner mais au final, le résultat est très percutant et intéressant et fait rare pour une adaptation, cette adaptation trouve rapidement son propre rythme narratif.
Seul gros problème : à la fin, on en redemande encore. En effet, le dernier épisode contient une voix off  qui décrit le futur du groupe (la tournée aux Etats-Unis, le retour de Ryûsuke, …) sans rien montrer. L’adaptation a probablement rattrapé le manga et laisse fantasmer sur une hypothétique une deuxième saison.

Des personnages très réussis

On craignait que l’adaptation perde le caractère très enjoué et charismatique des personnes principaux mais non, la production a réussi à rendre les personnages de l’anime aussi sympathique que le manga. Certains pourraient même penser plus car l’animation apporte un plus comparé au support papier à travers le mouvement et le son.
Les personnages sont très bien dépeints et réalistes avec des caractères bien rendus : la colère de Chiba quand il est laissé de côté à cause du rêve, Maho qui fait la gueule à Koyuki qui ne lui a pas téléphoné depuis quelques épisodes, la nonchalance de Ryûsuke .
Côté voix, la version originale est réussie et colle bien aux personnages. On sent que les comédiens de doublage japonais s’en sont donnés à cœur joie et se sont fait plaisir.
La version française ne tient pas la comparaison mais reste réussie. 

La musique

On attendait l’anime au tournant et il a relevé le défi haut la main.
Les OST sont très réussis et collent bien à l’ambiance. Bien sûr, on n’imaginait pas les chansons du manga comme ça mais en s’éloignant de ses attentes, on est conquis. Les personnes derrière les performances composent le groupe Beat Crusaders accompagné par les comédiens de doublages qui chantent leur partie.
De plus, la musique est partie intégrante de l’histoire et permet une meilleure analyse et critique des morceaux de musiques. Ainsi, la partie du Greatful sound festival met en parallèle les groupes intéressants (Beck) et les groupes marketés à la musique pauvre (Belle Ame) et permet de voir les différences entre les deux. C’est une très bonne idée.

Côté technique

Etonnamment, certains choix artistiques liés à l’animation sont discutables. Autant le doublage et la bande-son sont très réussis, autant le character design est étrange. En effet, il colle bien au manga mais les personnages sont plus longilignes et perdent en épaisseur.
De même, l’animation est limite par moment avec certains plans qui durent avec des voix offs.
Cependant, on s’y habitue facilement et ne gêne en rien pour rentrer l’histoire.

Version française

La version française de Kaze est d’assez bonne facture.
On regrette, comme souvent dans les adaptations dans notre pays, que le ton des voix est quasi inexistant et rend plat les vois des personnages. Cependant, un effort a été fait, en particulier pour Chiba qui sonne juste. Le choix des comédiens de doublage est bon et les voix collent bien aux personnages.
Le point très positif de la traduction est la liberté laissée aux comédiens de doublage qui s’amusent en VF et ca s’entend. De ce côté, on est conquis.
Côté texte (sous-titre et script prononcé), on note un très bon travail, clair et réussi rendant l’histoire très agréable à suivre en VF. Vous pouvez retrouver plus de détails dans l’nterview de David Nachtergaele, traducteur et adapteur de Beck
A noter que les chansons japonaises ou anglaises sont sous-titrées.
L’adaptation est passée à la télévision française sur Europe 2 TV.

Conclusion

L’anime est très réussi et prolonge l’univers du manga en apportant un nouvel éclairage à l’ensemble. L’adaptation est très bonne et a été réalisée par une équipe qui aime le musique et ça se voit.

 

Bande annonce de Kaze

 

Retrouvez l’interview du traducteur.



Interview de David Nachtergaële traducteur et adaptateur de sous-titres de Beck

Nous avons rencontré David Nachtergaele, traducteur de Beck et nous lui avons posé des questions sur son métier, sa perception du milieu japanim à travers ses réalisations pour Kaze et son travail sur cette série animée.


Vous pouvez retrouver la présentation de David sur la fiche personne du site.

Le métier de traducteur

O : Bonjour David, merci de nous accorder un peu de ton temps. Pourrais-tu nous présenter ton métier ?
D : Le métier de traducteur est partagé en trois branches.
Le premier, le métier de traducteur, consiste à partir d’un média (livre, film, série TV) dans une langue de départ, et à produire un script dans une autre langue d’arrivée.
Celui de l’adaptateur est plus technique car il doit retravailler le texte du traducteur afin qu’il colle aux contraintes de sous-titres ou de doublage.
Quant au dernier, le métier de l’interprétariat, il est un peu à part car il consiste à traduire en direct le message entendu. C’est le plus difficile car il nécessite une parfaite connaissance des deux langues et une maîtrise totale des références du contexte. Ainsi, quand on interviewe un acteur, il faut savoir comprendre de quel réalisateur des années 50 un peu méconnu il est en train de parler.

O : Quelle est ta spécialité?
D : Je travaille principalement sur la traduction de séries animées japonaises et sur l’adaptation de sous-titres.

O : Concrètement, comment travailles-tu ?
D : Mon employeur, Kaze principalement, me fournit les masters vidéo de la série initiale et le script utilisé par les Japonais. On y voit ce que dit chaque protagoniste et les ambiances sonores de la série (exemple : bruit d’explosion, cris). Il peut être annoté lors du doublage au Japon, pour signifier les improvisations des comédiens pendant l’enregistrement par exemple.
A partir de ces deux documents, je réalise un document Word avec la liste des personnages de la série et le script français de leurs répliques. La liste est très importante car c’est dessus que le doubleur va embaucher des comédiens.
Je rappelle que le doubleur est l’entreprise qui double une série et non la personne qui double. Ces derniers sont appelés des comédiens de doublage.

O : Et quand tu es adaptateur de sous-titres ?
D : Dans ce cas, Kaze me renvoie un autre document, un repérage, comportant les « time codes » de chaque réplique ou partie de réplique que je dois sous-titrer. A partir du temps pris par la séquence, un algorithme détermine le nombre de caractères que nous pouvons afficher, pour la lisibilité. Grâce au script du traducteur, à moi de faire en sorte de choisir le texte pour qu’il soit lisible et compréhensible par tous.
Kaze répond aux normes européennes de sous-titres les plus pointues, ce qui représente une contrainte professionnelle : 40 caractères maximum par ligne et pas plus de deux lignes. Par moment, j’ai de la chance et je peux copier-coller tel quel le script de la première traduction ; à d’autres, je dois retravailler le texte pour que ça corresponde. Je me retrouve alors à supprimer les tics de langage qui augmentent le nombre de caractères et à remplacer toutes les tournures interro-négatives par des interrogations simples… Effectivement, les puristes pourraient rétorquer que ce n’est peut-être pas conforme à 100% aux textes des protagonistes mais nous gardons l’information nécessaire de la phrase pour que le résultat soit lisible et accessible.
Je passe ensuite à l’étape de la simulation. Avec les personnes qui incrusteront les sous-titres, nous repassons l’épisode en revue afin de vérifier que le choix de mes mots est compréhensible. Nous vérifions également que nous gardons le même genre (tu / vous) entre les personnages. C’est une étape de relecture très importante car nous ne pourrons plus rien modifier plus tard.

O : Et concernant le doublage ?
D : Je ne participe pas à cette étape. Cependant, il peut m’arriver de collaborer avec les studios. Le travail de l’adaptateur est de trouver les mots qui collent le plus aux mouvements des lèvres des protagonistes. Dans l’animation, c’est plus simple car les bouches ne font que s’ouvrir et se fermer mais dans les séries et films « live »¸ l’adaptateur doit réellement faire attention à la synchronisation des lèvres des acteurs et du doublage (la problématique du « lip synch »).

O : Les fansubs sont souvent portés aux nues par les fans alors que les versions des éditeurs sont décriées. Toi dont c’est le travail, que penses-tu de leurs critiques ?
D : Pour commencer, il est important de comprendre la différence de cible entre les fansubs et les éditeurs professionnels. Les fansubs s’adressent à un petit public assez captif qui souhaite obtenir un épisode d’une série le plus rapidement possible et sans rien payer. De leur côté, les éditeurs s’adressent au grand public et proposent un produit le plus accessible et professionnel possible. Ils doivent donc prendre le temps de réaliser un produit abouti, et qui convienne à l’éditeur original.
Pour éclaircir la différence d’approche entre les deux, prenons l’exemple simple du sama qui indique une forme de politesse à une personne.
Les fansubs peuvent se permettent de les laisser car les gens qui vont télécharger la série connaissent pour beaucoup l’utilisation de ce suffixe. Ou au pire, ils peuvent afficher une note en haut de l’image de l’anime, le spectateur pourra faire un arrêt sur image pour la lire. Dans certains cas, ils font une note en fin / début d’épisode.
Les professionnels ne peuvent se permettre cela car le résultat n’est pas lisible ou dénature l’œuvre originale. De plus, notre travail peut être utilisé par la TV qui interdit tout arrêt sur image. Et quoi qu’il en soit, penser qu’une personne lambda va comprendre l’emploi des termes sama, onii-san ou okaerinasai est une erreur ; même les fans les comprennent souvent de travers, en réalité. Nous préférons suivre des normes contraignantes de sous-titres car elles assurent une bonne visibilité et compréhension pour tous. Elles permettent ainsi de lire le texte et regarder l’image sans arrêter l’anime. Du coup, nous traduisons sama par monsieur, sire ou un vouvoiement suivant les situations. Car le travail du traducteur est de faire comprendre le texte et le contexte, pas de fournir un texte truffé de références à rechercher ou de choses que seuls les fans comprendront.

O : Et concernant la qualité du travail fourni ?
D : Les qualités sont très inégales. Pour commencer, beaucoup de fansubbers travaillent à partir d’une traduction anglaise et les erreurs de traduction s’accumulent entre le japonais et l’anglais, puis l’anglais et le français.
Ensuite, pour ceux qui travaillent à partir du japonais, ils ne travaillent de toute façon qu’à partir de la bande-son et peuvent se tromper à cause des homonymes fréquents en japonais, des accents ou intonations peu claires des personnages, des répliques dites en même temps que d’autres ou du bruit en arrière-plan.
De notre côté, les éditeurs japonais nous fournissent le script exact de l’épisode, qui peut être annoté du travail des comédiens. Nous savons donc exactement ce que les personnages ont voulu dire, jusqu’à la subtilité des kanjis inhabituels qui peuvent être employés pour altérer le sens d’un mot. Nous réduisons donc le risque d’erreurs d’écoute, fréquentes en fansub.
Pour finir, nous sommes des professionnels, avec de l’expérience dans au moins deux langues alors que les fansubbers sont souvent des étudiants qui sont en train d’apprendre le japonais, ou pensent l’avoir suffisamment appris. Notre travail est relu et corrigé par d’autres professionnels de l’audiovisuel pour éviter toute erreur de français, ambiguïté ou approximation.
Pour résumer, la qualité du travail d’un fansub reste par définition "amateur" et n’arrive pas à un niveau de qualité professionnelle. L’absence du script est pour moi l’élément déterminant.

O : Merci de cet avis, il est très intéressant. Tu m’as parlé de la traduction en général d’un épisode, pourrais-tu me dire comment se passe généralement la traduction d’une série ? Vois-tu tous les épisodes avant de commencer afin d’éviter les erreurs de traduction ?
D : Dans le meilleur des mondes, c’est ce que je fais car je vois ainsi où va la série et j’évite des erreurs de traduction des premiers épisodes.
Cependant, les contraintes du monde professionnel font que je n’ai pas toujours tout le temps de bien préparer mon travail et je ne regarde que les 5 premiers épisodes. Pourtant, regarder la série à l’avance permet de produire la liste complète des personnages de la série très tôt et le doubleur peut chercher les comédiens de doublage adaptés.

O : Quel est ton rythme de traduction ?
D : En général, je fais un épisode par jour. En forçant, je pourrais faire plus mais je préfère prendre du temps pour produire un script de bonne qualité, clair, sans faute d’orthographe ni double-sens.
De plus, je ne cache pas qu’aller trop vite m’use énormément. Quand on regarde 3 ou 4 fois le même épisode, on sature vite et le résultat peut être très mauvais.

Le milieu de l’audio visuel et de l’anime

O : Comment tu es rentré dans le milieu ?
D : Par accointances. Une mère d’une amie cherchait un traducteur pour un film japonais (Steam Boy), que je n’ai pas pu faire pour des raisons de planning personnel. Cependant, ces premiers contacts m’ont permis de rencontrer les gens qui m’ont ensuite proposé Full Metal Alchemist. Ensuite, tout s’est fait par contacts et relations professionnelles.
J’ai cependant passé un entretien avant de commencer à travailler pour Kaze, comme il se doit.

O : Et les autres traducteurs, comment ont-il fait ?
D : Pareil que pour moi, c’est souvent par accointances. Les métiers de l’audiovisuel en général (musique, cinéma) fonctionnent souvent comme ça, connaître des gens peut ouvrir des portes. Le simple fait de faire des études ne sont pas suffisantes car le milieu est assez bouché. Ainsi, combien de dizaines de preneurs de son sortent de leur école chaque année pour aboutir dans un secteur qui n’en recherche que quelques-uns ? J’ai un ami qui a fini des études de montage mais malgré ses stages et son expérience, il n’a rien pu trouver car il ne connaissait personne du milieu. C’est donc très dur.

O : Toi-même, sous quel contrat travailles-tu ?
D : Je travaille de chez moi mais je n’ai aucun statut particulier, ni freelance, ni travailleur indépendant. Tant que je gagne moins de 27 000 € par an, je peux les déclarer dans la case des revenus personnels habituels, "traitements, salaires et droits d’auteurs", bien que ce ne soit pas un contrat de salarié. Au-delà, je crois bien que prendre un statut spécifique est une obligation.
J’invite les gens intéressés par ces informations à se rapprocher de l’Agessa , l’Association pour la Gestion de la Sécurité Sociale des Auteurs.

O : As-tu des conseils à donner à des personnes voulant faire ton métier ?
D : Oui : cherchez un autre métier. Le métier de traducteur est le parent pauvre de la chaîne de production, aussi bien en termes de délais que de finance. Les commerciaux, les maquettistes ou le doubleur ont souvent le pouvoir de négocier leurs échéances alors que les traducteurs ne le peuvent pas, et nous travaillons par moment dans des situations très tendues. Cela provient probablement du fait que nous sommes rarement à l’intérieur de la structure d’édition ou du studio.
De plus, l’évolution du milieu est très négative car les éditeurs et les chaînes de télévision, qui achètent certains des programmes, cherchent à diminuer les coûts de production en réduisant, entre autre, les parts pour les traducteurs aussitôt que cela est possible.
Nous avons encore de la chance en France car le métier est assez reconnu en tant que tel. Ce n’est pas forcément le cas ailleurs, où les éditeurs font plutôt appel à des étudiants pour traduire les mangas ou les animes, avec un tarif très bas. Là-bas, il n’est pas possible de vivre du métier de traducteur.

O : Pourquoi essaient-ils de diminuer les coûts de production ?
D : Le marché des DVD diminue, il a perdu beaucoup de ventes en deux ans. Une partie peut bien entendu être imputée à Internet et au téléchargement illégal ; quand un fan peut télécharger gratuitement une série, "pourquoi l’achèterait-il ?". J’aurais tendance à répondre plusieurs choses à cette question, dont "pour rester dans la légalité" ou encore "pour soutenir les éditeurs d’œuvres qu’on apprécie". Les pertes de ventes occidentales ont un impact direct sur les productions au Japon. Si chacun télécharge sans jamais rien acheter, comment les éditeurs peuvent-ils vivre ?
Cependant, il ne faut pas oublier qu’en parallèle, le coût de la vie a beaucoup augmenté et les gens gagnent globalement moins. Lycéens, nous pouvions parfois nous payer une cassette vidéo à une centaine de francs (une quinzaine d’euro) alors qu’aujourd’hui, un coffret peut coûte 45 euros pour 6 ou 8 épisodes. Les biens culturels et de loisir sont peut-être devenus un luxe.

Le travail sur Beck

O : Passons maintenant à ton travail sur l’anime Beck. As-tu lu le manga Beck avant de commencer ton travail?
D : Oui, j’avais lu le manga, mais l’anime est différent car volontairement plus "grand public". Ainsi, le personnage de Saitô est dans le manga un gentil pervers célibataire avec sa poupée gonflable et ses revues pornographiques. Il est plutôt édulcoré dans la version anime. Mais la production s’est amusée en prenant à contre-pied l’idée de l’auteur, et en remplaçant la poupée par une peluche de gros chat. Le résultat est donc assez détonant quand on connaît le manga.

O : Que penses-tu de la série ?
L’anime est très réussi car les personnages sont très bons et ont une bonne psychologie. Les rapports humains ont bien été travaillés. Ainsi, si Koyuki ne téléphone pas à Maho, leur prochain contact sera froid…

O : Et concernant les morceaux de musiques ?
D : La production a dû ruser. En effet, le groupe Beck croise des groupes ou personnalités célèbres dans le manga. Mais la production japonaise ne pouvait pas toujours les reprendre tels quels, alors par exemple ils ont juste montré les personnes sans les nommer. Au spectateur de reconnaître. Ainsi, sur la couverture du troisième coffret, on voit Chiba avec un T-shirt des Closh, en référence au groupe The Clash.
Le groupe Beck reprend aussi des morceaux célèbres et pour des questions de droits, les compositeurs ont réécrit des chansons afin qu’ils ressemblent aux morceaux originaux.
La version française a même été encore plus compliquée ; là où la version japonaise avait pu reprendre la chanson « I’ve got a feeling » * des Beatles, nous n’avions pas les droits en France. Les compositeurs japonais ont donc proposé une nouvelle version chantée par Koyuki.

O : En version française, les chansons sont traduites. Comment as-tu fait ?
D : C’était un vrai challenge car dès le début, j’étais décidé à garder le nombre de pieds et le thème de la chanson afin que cela colle à ce que l’on voyait. Pourtant, le japonais reste très vague : pas de pronom, pas de genre ni de nombre, par conséquent, j’ai dû beaucoup travailler les textes pour qu’ils soient bons. Mais cela m’a bien amusé. Aujourd’hui, je vois bien que j’aurais pu mieux faire, mais je débutais à l’époque.

O : L’anime joue beaucoup sur les différentes langues japonais / anglais…
D : Mais pas la version sous-titrée française. C’est un de mes regrets de ne pas avoir pu montrer quand l’anglais est utilisé, car l’histoire originale joue beaucoup sur ça, et sur le fait que Koyuki ne comprend pas ce qui se dit en anglais.
Nous n’avons pas pu trouver de solution convenable à tout le monde et aux normes de sous-titre en vigueur. Je le regrette.

O : De quoi as-tu particulièrement fier dans ce travail ?
D : De Chiba. Nous avons convaincu la production de le laisser utiliser des gros mots car cela colle si bien au personnage. Ce n’était pourtant pas gagné d’avance car nous sommes souvent incités à conserver un niveau de langue qui ne soit pas grossier.
De plus, c’est ce personnage qui assure les teasers et le résultat en japonais est très intéressant car les comédiens se sont complètement lâchés, en parlant du dernier film qu’ils avaient vu ou de leur faim de sucreries. On se rend compte grâce aux teasers que l’ambiance de travail était très bonne car ils ont beaucoup de marge d’improvisation.

O : Merci David et bonne continuation.

* : "I’ve got a feeling" est une rare des chansons co-écrite par John Lennon et Paul McCartney. Elle a pour base deux chansons non finies des compositeurs : "I’ve got a feeling" de McCartney, "Everybody Had a Hard Year" et "Watching Rainbows "de John Lennon. Merci à l’internaute qui a souligné ce point.



Liste complète des épisodes

Retrouvez la liste complète des épisodes de la série TV Beck.



Liste complète des épisodes de la série Beck

  1. The Scenery of a 14 Year Old (十四歳の風景)
  2. Live House
  3. Moon on the Water
  4. Strum the Guitar
  5. Beck
  6. Hyodo and Jaguar (兵藤とジャガー)
  7. Lucille (ルシール)
  8. Announcement Within the School (校内放送)
  9. Night Before Live (LIVE前夜)
  10. Face
  11. Summer Holidays
  12. Secret Live (シークレットライブ)
  13. Ciel Bleu (青い空)
  14. Dream
  15. Back to School
  16. Indies (インディーズ)
  17. 3 Days (スリーデイズ)
  18. Leon Sykes (レオン・サイクス)
  19. Blues (ブルース)
  20. Greatful Sound (グレイトフルサウンド)
  21. Write Music
  22. The Night Before The Festival (前夜祭)
  23. Festival
  24. Third Stage (サードステージ)
  25. Slip Out
  26. America

Source : Wikipedia



Liste complet du staff de l’anime Beck

Voici la liste complète du staff de l’anime Beck d’Osamu Kobayashi



Staff technique Japonais

  • Réalisateur : Osamu Kobayashi
  • Scénario : Osamu Kobayashi
  • Storyboard : Kazuyoshi Yaginuma, Motonobu Hori, Osamu Kobayashi, Soichi Masui, Yuichi Tanaka
  • Réalisateur d’épisodes : Jun Shishido, Kotaro Miyake, Mitsuhiro Yoneda, Mitsuyuki Masuhara, Motonobu Hori, Osamu Kobayashi, Shinya Hanai
  • Histoire originale : Harold Sakuishi
  • Character Design : Motonobu Hori, Osamu Kobayashi
  • Directeur artistique : Shinichi Uehara
  • Dessin : Hisashi Ikeda, Junko Ina, Naruyo Kiriyama, Rei Kawano et Yoshikazu Suehiro
  • Directeur de l’animation : Fumio Matsumoto, Hiromi Kato, Kazuo Watanabe, Mariko Aoki, Masaki Hyuga, Motonobu Hori, Noboru Takahashi, Takehiro Hamatsu et Tokuyuki Matsutake
  • Directeur de la photographie : Masayuki Narai
  • Réalisateur assistant : Mitsuyuki Mashibara
  • Producteur assistant : Aya Kawamura, Shinji Kasai
  • Montage : Kaoko Kimura
  • Producteur exécutif : Atsushi Moriyama, Yoshiaki Matsumoto et Yoshiro Kataoka
  • Animation clé : Eiji Yamamori, Kunihiko Sakurai, Motonobu Hori, Ryousuke Sawa (ep 2-4, 7, 22, 24), Tadashi Hiramatsu (OP), Teiji Hiramatsu, Tomo Maruyama, Yoshimi Itatsu, Yuichi Tanaka, Yuu Honda et Yuusuke Yoshigake
  • Compositeur : Yukio Nagasaki
  • Plannification : Haruki Nakayama, Seiga Maruyama et Toshimichi Ohtsuki
  • Producteur : Takeshi Shukuri et Yoshimi Nakajima
  • Effets spéciaux : Ayumi Arahata et Kumiko Taniguchi
  • Générique : Beat Crusaders (OP) et Meister (ED)

(source : http://www.animenewsnetwork.com/)

Staff technique Français

  • Enregistrement et mixage : Les studios de Saint-maur
  • Traduction : David Nachtergaele
  • Adaptation et dialogues : Nino Verrechia et Frédéric Roques
  • Supervision : Cédric Littardi et Lionel Marty
  • Directeur de production : Pierre Xavier
  • Directeur de plateau : Frédéric Souterelle
  • Ingénieur du son : Jérémy Pichon

Comédiens de doublage Japonais

  • Yukio TANAKA dit Koyuki: Daisuke Namikawa
  • Maho Minami : Saiki Miho
  • Ryusuke Minami : Yuma Ueno
  • Tunemi Chiba : Shuntaro Ohata
  • Izumi Ishiguro : Miki Maruyama
  • Hiroshi "Saku" Sakurai : Toru Nara
  • Ken’ichi Sato : Porsche Okite
  • Yoshiyuki Taira : Kenji Nojima

Comédiens de doublage Français

  • Yukio TANAKA dit Koyuki : Nicolas Beaucaire
  • Maho Minami : Christine Sireyzol
  • Ryûsuke Minami : Julien Chatelet
  • Tunemi Chiba : Gwen Lebret
  • Izumi Ishiguro : Gwenaëlle Julien
  • Ken’ichi Sato : Frédéric Souterelle

 

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