Harry Potter 7.2 : une fin de saga épique
Ça y est, le dernier Harry Potter est sorti et la nostalgie est de mise : ce sont probablement les dernières images que l’on verra du sorcier qui aura vaincu celui que l’on ne doit pas nommer Voldemort. Très attendu, ce film ne déçoit pas et a tout pour devenir culte.
Un film réussi
Reconnaissons-le pour commencer : ce dernier film se concentre sur l’action. Adieu donc le manque de détails sur la vie à l’école et l’insuffisance des descriptions des états d’esprits des héros, il ne reste plus qu’une histoire claire et limpide qui fonce vers sa conclusion. Ceci permet donc de savourer pleinement des séquences émotions qui risquent d’arracher quelques larmes ou pincement au cœur. En effet, la narration est réussie et il est impossible de rester de marbre face à la mort de Severus Rogue ou de Harry Potter.
Inutile de préciser que les acteurs, que l’on voit pour la plupart depuis une douzaine d’années, sont très bon dans leur personnage et incarnent à la perfection leur rôle – à moins que ce ne soit l’inverse : les personnages du film sont devenus ceux du livre tant il est maintenant difficile d’imaginer Hermione sans les traits d’Emma Watson. Dans tous les cas, les jeux d’acteurs collent à l’action.
La réalisation de David Yates est très fluide avec peu de temps mort. Les scènes de combats sont prenantes. Le parti pris montrant une école de Poudlard dévastée frappe le spectateur et évoque les ruines des villes après un bombardements pendant la seconde guerre mondiale. De plus, David Yates a décidé de rester prêt de l’histoire originale en évitant les pièges de morts « planplan » héroîques. Comme Harry, les spectateurs tombent comme par surprise sur les morts au combat.
En fait, le film n’a qu’un point négatif. Non, ce n’est pas les écarts par rapport au livre qui dérange assez peu (même si les esprits chagrins seront désolés de ne pas voir certaines situations) mais le personnage de Neville. Alors qu’il a un rôle très particulier dans le livre, le film lui donne un rôle de bouffon tout en conservant son côté chef de guerre et de sauveur. Il est regrettable de transformer ce personnage vraiment singulier de l’univers en amuseur de service alors que les livres montrent comment il s’affirme. Le livre l’utilise principalement comme deus ex machina et comme dédramatiseur de situations compliquées.
Au final, ce film conclut magistralement la saga Harry Potter et c’est avec un pincement au cœur que l’on dit adieu au sorcier de Poudlard.
Un démarrage en fanfare
Pour les fans de chiffre, le premier week-end d’Harry Potter a été tonitruant. Ainsi, d’après le site Box Office mojo, le film est celui qui a rapporté le plus dans le premier week-end d’exploitation avec un revenu de 168 millions de dollars battant les 158 millions de The Dark Knight. Est-ce que la différence est due à l’augmentation des places grâce à la 3D ?
Cependant, ce chiffre est à prendre avec des pincettes car le film a engendré un revenu de 92 millions de dollars le premier jour, le vendredi, pour descendre à 43 millions de dollars le vendredi puis à 33 le vendredi. Les fans se sont donc déplacés au début tout en étant peu remplacé par les autres spectateurs.
Côté France, les revenues sont de 11 millions de dollars en une journée. Nous aurons plus de chiffres mercredi quand le CNC diffusera le nombre de billets vendus la semaine précédente.