Cars 2 (Pixar – 2011)

Cars 2 est sorti en 2011, ce film est toujours réalisé par John Lasseter, mais cette fois c’est Brad Lewis qui endosse la casquette de Coréalisateur. Il s’était déjà illustré sur le film Ratatouille et cette expérience a probablement été mise à profit pour les scènes se déroulant en Europe et plus particulièrement à Paris. On sent aussi que le court métrage Tokyo Martin (également de John Lasseter) a été une bonne base pour l’élaboration des scènes se déroulant au Japon, on y retrouve notamment un certain de nombre de véhicules ayant participé au court métrage (voir anecdotes).

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Synopsis

4 ans se sont écoulés depuis le premier film, Flash McQueen a fini par devenir un grand champion Nascar, car depuis son affrontement contre King et Chick il n’a jamais perdu aucune des 4 Piston Cup auxquelles il a participées. Une des clé de son succès est qu’il prend régulièrement le temps de se ressourcer auprès de ses amis de Radiator Spring.
Voulant consacrer du temps à Sally et Martin, Flash a refusé la proposition d’un industriel qui voulait l’inviter à une course internationale servant à promouvoir l’Allinol, un biocarburant propre distillé à partir de plantes.

Francesco Bernoulli, l’un des participant de cette course va provoquer Flash McQueen en mettant en doute ses compétences de coureur et son courage. Martin ne supporte pas qu’on se moque de son ami et va pousser Flash à s’inscrire à cette course sans savoir qu’en faisant cela, ils vont malgré eux se retrouver impliqués dans un complot terroriste mondial.

Critique

L’intro démarre fort, le cocktail d’action et d’humour en met plein les yeux à coups d’explosions et de dérapages dignes d’un James Bond. Finn McMissile et Holley Shiftwell, deux agents secrets britanniques, donnent une touche de raffinement qui contraste à merveille avec le comportement un peu trop cru de Martin. Ce dernier est le véritable héros de ce film. Flash McQueen passe d’une certaine manière en second plan, un peu comme dans la Web série Martin se la raconte. La différence est que, pour une fois, l’absurde histoire de Martin se révèle être la vérité. Le clin d’œil est poussé jusqu’à reprendre la même composition que ces courts métrages puisqu’à la fin du film on voit Martin raconter ses exploits et lorsque sa parole est mise en doute, un élément concret (Holley) vient étayer la véracité de son histoire.

Pixar nous livre comme à son habitude un film irréprochable sur le plan visuel, en revanche le scénario est une véritable sortie de route. Les films de Pixar ont tous une certaine profondeur avec des thèmes forts et humains. Le premier film de Cars n’échappait à cette règle avec une réflexion nostalgique sur la carrière professionnelle, l’amitié et la nécessité de prendre le temps de vivre. Dans ce nouveau film, il s’agit surtout d’action et de gags à répétitions usant le charme de Martin jusqu’à la corde au point de rendre ses pitreries presque insupportables.

Le fond de l’histoire semble s’axer en apparence sur l’amitié et l’écologie, mais il faut dire que ces deux thèmes sont traités avec un manque de crédibilité assez indigeste.

• En ce qui concerne le rapport entre Flash et Martin, la morale est difficile à encaisser, car s’il est compréhensible de pardonner ses amis, doit-on pour autant les laisser se comporter comme des goujats sous prétexte de « respecter leur nature et leur sensibilité » ? Il aurait été bon de rappeler que le comportement de Martin est une vrai gêne pour les autres et que le minimum est de respecter la sensibilité et la culture des autochtones lorsqu’on va dans leur pays.

• L’écologie qui motive la course tient plus du « prétexte à la mode » que d’une réflexion critique car au final elle ressort ringardisée lorsqu’on découvre que tout n’était qu’apparence.
  Pire encore, le plan « diabolique » du méchant manque de crédibilité. Il se donne beaucoup de mal pour pas grand chose : (attention spoil) Pourquoi promouvoir un biocarburant si c’est pour le dénigrer après ? Le plus simple était de s’en prendre directement aux promoteurs des bio-carburants sans avoir à promouvoir soit même cette énergie. De plus, en quoi le fait d’être des puissants magnas du pétrole va offrir aux « méchants » une vengeance sur les années d’humiliations qu’ils ont subi de par leur statut de voiture « citron » (mal conçue) ? Ils sont déjà riches, ça ne changera pas grand-chose pour eux de l’être encore plus. (fin du spoil).

Le plus triste c’est que cette histoire avait le potentiel pour faire un film avec une certaine profondeur. Les « citrons », c’est-à-dire les voitures mises sur le ban de la société et pour qui on ne produit plus de pièces détachées, étaient l’occasion d’avoir un regard critique sur les inégalités sociales. Au lieu de cela on tombe dans les pires lieux communs de films sur la mafia.

Malgré les critiques que nous venons de formuler, il est clair que ce film reste un bon divertissement familial qui ne décevra pas les plus jeunes ni les amateurs de films d’action. En revanche les fans de Pixar auront peut-être un pincement au cœur en se demandant si ce film est simple un incident de course ou le signe annonciateur d’un problème mécanique plus grave.

Clins d’œil et anecdotes >>

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Résumé

Finn McMissle, un agent secret britannique, a découvert des puits de pétrole non répertoriés sur les cartes. Sur l’une des plateformes de forage, un mystérieux scientifique, le Professeur Zündapp remet un paquet contenant un objet qui ressemble à une camera de TV normale mais qui en réalité est probablement une arme.
McMissile n’aura pas le temps d’en apprendre plus, il est découvert et doit fuir.

Pendant ce temps, Flash McQueen a accepté de participer au tout premier Grand Prix Mondial, une course internationale regroupant des véhicules de toutes les disciplines. C’est l’entrepreneur Miles Axlerod qui a organisé cette compétition pour promouvoir son nouveau biocarburant : l’Allinol. Tous les coureurs sont obligés de l’utiliser lorsqu’ils s’affronteront sur trois circuits multi-terrains (asphalte et terre) dans trois pays différents : Japon, Italie, Angleterre.
Lors de la soirée d’inauguration à Tokyo, Rod Torque un agent secret américain qui devait remettre des informations à McMissile est capturé par les sbires du  Professeur Zündapp. Il a juste eu le temps de placer la balise contenant les informations sous le châssis de Martin.

L’agent secret Holley Shiftwell trace la balise et pense que Martin est son contact américain. Martin ne comprend pas la méprise et se retrouve malgré lui embarqué dans un complot international. Son nouveau rôle « d’agent secret » interfère avec son travail d’assistant de course et va conduire Flash McQueen à perdre la première course face à son rival italien Francesco Bernoulli. Lorsque que Martin tente d’expliquer la situation à Flash, il ne réussit qu’à l’énerver d’avantage car Flash n’avale pas son histoire « d’agent secret, de petite amie et de ninja ». Le pauvre Martin est chassé de l’équipe d’assistance.

Alors qu’il s’apprêtait à repartir par avion vers Radiator Springs, il est intercepté par McMissile et la belle Holley Shiftwell (dont il est amoureux). Tous deux sont persuadés que Martin est un agent secret et que son job de dépanneuse rouillé est une simple couverture. L’aide de Martin est donc sollicitée pour décrypter les images contenues dans la puce. Les seules photos du responsable de cette opération terroriste sont des images de son bloc moteur. Martin remarque que ce moteur fait partie des « citrons », c’est-à-dire des voitures dont la conception de base réserve de mauvaises surprises (fragiles, toujours en panne ou encore ayant des pièces non standard). En regardant les images prises sur la plateforme pétrolière, McMissile réalise que tous ceux qui sont impliqués dans ce complot sont des voitures « citrons » (des clients que les garagistes peuvent presser).

D’après Tombeur, l’informateur parisien à trois roues de McMissile, le moteur mystérieux qui est sur la photo appartient à l’un de ses clients qui lui commande souvent des pièces détachées. Il pense que ce client va aller en Italie car il lui a demandé de lui livrer un embrayage à Porto Corsa. C’est justement dans cette ville que doit se tenir une réunion secrète où vont se retrouver de nombreux citrons. Tombeur est convaincu que son client fera probablement partie des participants. Le cap est donc mis sur Porto Corsa. Martin est ravi car c’est dans cette ville que doit avoir la seconde course de Flash. Il espère pouvoir se réconcilier avec son ami.

Luigi et Guido profitent de leur séjour dans leur pays d’origine pour montrer à Flash et à leurs amis leur famille italienne. Même si l’accueil est chaleureux, Flash n’a pas le cœur à se divertir. Il s’en veut d’avoir chassé Martin et après avoir discuté avec Topolino, l’oncle de Luigi, il se rend compte qu’il a été trop dur avec Martin et qu’il doit l’accepter tel qu’il est même si il fait des gaffes en public.

Malheureusement, Flash ne peut plus contacter Martin car ce dernier s’est infiltré dans la mafia locale en se déguisant grâce à un gadget holographique. Là-bas il apprend que ces citrons sont les plus grands propriétaires de champs de pétrole au monde et qu’ils veulent saboter la course pour discréditer les bio-carburants et ainsi continuer à faire du profit.
Leur plan consiste à projeter un faisceau magnétique sur les coureurs ce qui fait surchauffer le carburant et exploser leur moteur. Pour ne pas éveiller l’attention, le laser a été camouflé dans une camera de télévision. Martin comprend pourquoi il y a eu tant de moteurs qui ont cassé pendant les deux premières courses.

Martin et ses deux amis espions tentent de s’interposer mais se font capturer tous les trois puis ils sont emmenés à Londres où ils sont attachés sur les engrenages de l’horloge Big Bentley (Big Ben) afin d’être écrasé à une heure précise (traverser toute l’Europe pour tuer trois voitures… ils s’en donnent du mal les méchants pour éliminer des gêneurs …).

Suites aux accidents inexpliqués provoquées par le faisceau magnétique, les organisateurs ont dû se résoudre à autoriser les participants à utiliser un carburant normal. Cependant Flash McQueen a décidé de continuer à utiliser l’Allinol suite aux recommandations de son ami Fillmore.
Comme c’est le seul coureur qui utilise encore ce bio carburant, la mafia a décidé de l’éliminer pendant la dernière course. Malheureusement pour eux, pour une raison inexpliquée, le rayon magnétique ne fonctionne pas sur Flash.

Les bandits décident de passer au plan B, c’est-à-dire d’activer la bombe qu’ils ont mise dans les stands lorsque Flash ira pour se ravitailler. Martin ne supporte pas cette idée, il réussit à s’enfuir et part à la rencontre de Flash. Mais en voyant le filtre à air de Martin par terre Finn McMissile comprend qu’ils ont remplacé cette pièce par la bombe. Martin est prévenu par radio avant d’avoir rejoint Flash. Il fait alors demi tour, mais Flash l’a vu et tente de le rejoindre. Par chance, leur petite course poursuite les a emmené hors de porté de la télécommande d’activation de la bombe.

Pour pouvoir armer la bombe, le Professeur Zündapp est obligé de sortir de sa cachette pour aller à la rencontre de Martin, mais finalement il est capturé avant d’avoir pu enclencher l’arme. En tentant de la désamorcer, un compte a rebours se lance et le seul moyen de l’arrêter est de la désactiver à l’aide de la commande vocale. Malheureusement cette bombe est réglée sur la voix du chef des méchants et pour l’instant personne n’a la moindre idée de son identité.

Martin fait travailler ses méninges (pour une fois) et il a un éclair de génie. Il fonce vers la ligne d’arrivée où se trouve l’organisateur Miles Axlerod. Il le bloque et lui demande de désactiver la bombe. Miles Axlerod prétend ne rien comprendre, mais voyant que le compte à rebours de la bombe touche à sa fin, il la désactive par commande vocale.

Miles Axlerod est arrêté par la police. Flash se demande comment Martin a pu déduire qu’il était le cerveau de cette organisation criminelle. Martin explique que le premier indice est la fuite d’huile qu’il a eu pendant la soirée de lancement. En réalité ce n’est pas lui qui a perdu de l’huile, mais Miles Axlerod. Hors il a toujours prétendu à la presse qu’il a fait remplacer son moteur thermique par un moteur électrique. Martin a donc compris qu’il n’est pas celui qu’il prétend être. De plus, Martin a remarqué que les boulons utilisés pour fixer la bombe sur son carburateur sont des boulons d’un type particulier identiques à ceux utilisés pour le bloc moteur de Miles Axlerod. Mais Martin n’avait que des intuitions, grâce à son stratagème il a forcé Miles Axelrod à se démasquer.

Comme la course n’a pas pu se finir dans de bonnes conditions, Flash a invité les coureurs à refaire la final à Radiator Springs. Finn McMissle et Holley en profitent aussi pour venir aussi ce qui permettra à Martin de prouver à tout le monde que Holley est bien sa petite ami et qu’il a bien travaillé avec des agents secrets.
Finn McMissle aimerait recruter Martin mais celui-ci refuse. En revanche, il va garder en souvenir les gadgets qu’on lui a installés notamment une paire de réacteurs qui lui donnent assez de puissance pour faire la course avec les autres et surtout pour rivaliser à armes égales avec Flash.

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Anecdotes

Hommages dans Cars 2

On apprend au début du film que Doc Hudson est mort. Cette nouvelle peut surprendre car des villageois plus vieux comme Lizzie sont encore en vie. On peut d’abord penser que c’est pour faire pleurer dans les chaumières, mais cette disparition est évoquée avec tellement de pudeur et de discrétion qu’il est évident que le côté larmoyant n’est pas le but recherché.
En revanche on notera que la Piston Cup a été rebaptisée la Hudson Hornet Cup en hommage à la mémoire de Doc. C’est donc bien d’un hommage qu’il s’agit car Paul Newman, le doubleur original de Doc, est décédé le 26 septembre 2008, d’un cancer.
En faisant mourir Doc dans le film, Pixar a probablement voulu lui rendre hommage.

En revanche, le décès de George Carlin (22 juin 2008) n’a pas affecté l’histoire du film car le personnage qu’il doublait était Fillmore et dans ce film, même si son rôle semble secondaire au début, on va réaliser à la fin qu’il a un rôle clé pour le déroulement de l’intrigue.

Le réalisateur John Lasseter possède son propre personnage dans le film : John Lassetire qui mélange le nom de Lasseter avec le mot « tire » qui veut dire pneu en anglais.
On voit même un bandeau publicitaire bordant la piste de la course de Londres sur lequel est écrit Lassetyre, la seule différence est un y à la place du i.

Le Professeur Zündapp tient son accent germanique et ses compétences en explosif du fait qu’il tire son nom de l’entreprise allemande Zündapp spécialisée dans la construction de détonateurs pendant la première guerre mondiale. Après la guerre cette société s’est recyclée dans la fabrication de motos dont la célèbre Zündapp KS750, un side-car utilisé par l’armée allemande durant la seconde guerre mondiale. Cette entreprise a fait faillite en 1984.

Le coureur Jeff Gorvette tire son nom d’un mélange de Jeff Gordon, pilote de Nascar et 4 fois vainqueur de la Winston Cup et de la gamme de voitures sportives Corvette produites par le fabriquant américain Chevrolet.

Holley Shiftwell tire son nom de l’entreprise Holley, un fabriquant de pistons, valves et carburateur basé à Bowling Green dans le Kentucky.

Clins d’œil dans Cars 2

Sur l’affiche du film représentant Londres, on peut voir le pick-up de Pizza planète tiré de Toy Story. Cette camionnette avait déjà fait son apparition dans le premier film de Cars (voir anecdotes).

Sur l’affiche du film représentant Tokyo, on peut voir une enseigne Lots-O-Huggin pour des voitures ours en peluches roses. Il s’agit d’un clin d’œil au personnage de Lotso l’ours en peluche tiré de Toy Story 3.

On peut voir une affiche de Finn McMissile dans Toy Story 3.

Au début du film quand Martin remorque un citron sur la route qui mène à Radiator Springs, on peut voir sur l’affiche du cinéma plein air que le film diffusé est  « The Incredimobiles » en référence au film The incredibles (Les Indestructibles en français et Les Incroyables au Canada).

Durant le journal TV qui présente Miles Axlerod, on le voit sortir de la jungle. Le décor est le même que celui de « Là-haut » lorsque Carl veut de se débarrasser de Kévin et de Dug.

Les décors parisiens reprennent la stylisation un peu pastelle de Ratatouille. L’allusion a ce film est appuyé par la présence du restaurant Gastow’s qui est dans le même bâtiment et dans le même quartier que le restaurant Gusteau dans le film Ratatouille.

A Tokyo on retrouve certains personnages déjà présents dans le court métrage Tokyo Martin.

L’Aston Martin Nigel Gearsley se rapproche d’un DB9 GT. Son nom est un clin d’œil au champion anglais Nigel Mansell la grille cerclé de orange à l’avant évoque la moustache de ce coureur.

La voiture Lewis Hamilton est inspiré de la Mclaren MP4/12C, son nom évoque le pilote du même nom, on retrouve même l’espace entre les deux dents de devant du coureur britannique Lewis Hamilton.

Bandes annonces

Voici les trois bandes annonces officielles en français du film Cars 2 de Pixar.

Trailer n°1 de Cars 2

Trailer n°2 de Cars 2

Trailer n°3 de Cars 2

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