Critique My Sassy Girl : une comédie romantique coréenne incontournable
Voici le quatrième film de notre rubrique Oubliez le popcorn passez au kimchi sur les films coréens.
Cette fois-ci, nous nous attaquons à une comédie romantique totalement décalée mais tellement réaliste et touchant. Etes-vous prêt pour un peu de guimauve dopé ?
Synopsis
Gyeon Woo, jeune étudiant un peu perdu, sauve de justesse une fille complètement saoule d’un accident mortel dans le métro. Cette rencontre est alors le point de départ d’une amitié plus qu’étrange et d’une série de galère pour Gyeon Woo…
Une référence incontournable
Quand on parle comédie romantique avec des coréen(ne)s, il y a 2 noms qui reviennent à coup sûr : Kim Ha Neul et My Sassy Girl.
La première c’est l’actrice qui excelle dans le genre un peu comme Julia Roberts (mais nous y reviendrons pour un autre film) et My Sassy Girl dont il est question aujourd’hui est LA comédie romantique référence en Corée. Pourquoi est-elle devenue une référence en la matière ? Simplement parce qu’elle ne tombe pas dans le piège de la facilité et des clichés.
L’histoire est simple, contemporaine, ancrée dans la réalité. Ce film c’est la rencontre de Gyeon Woo avec la Fille (qui n’a pas de nom) qui vont devenir amis. Une amitié à part avec son lot de joies et de galères (surtout pour lui). On peut facilement s’identifier aux personnages car on en connait tous de similaires.
Lui, trop bon trop con, un peu dragueur, complètement maladroit. Quel mec n’a jamais cédé devant le caprice complètement débile d’une jolie fille ? Elle, la chieuse par excellence mais tellement attachante. Quelle fille n’a jamais « abusé » de la naïveté d’un garçon pour lui faire faire quelque chose de bien stupide ?
On n’est pas dans le film pour midinettes à la Twilight avec des échanges de regards de 10 minutes. Non ici c’est du délire, de la vie quotidienne, de l’absurde, de l’action mais aussi de la profondeur et de la réflexion. Pas de triangle amoureux, pas d’héroïne dont le seul souci est de se trouver un mec façon Bridget Jones.
Le héros n’est pas un playboy bodybuildé et l’héroïne n’est pas qu’une belle femme. Il n’y a pas non plus de sauvetage héroïque, de questions existentielles sur « quelle robe mettre pour sortir ». Ici on est dans l’alternance de scènes hilarantes comme « celle des baffes dans le métro « , d’autres plus posées mais tout aussi riches qui réussissent à vous mettre une boule dans la gorge et les romantiques qui ne tombent pas dans le « cucul ».
C’est bien là que les scénaristes ont réussi leur tour de force c’est de faire de cette comédie romantique un film profond. Alors certes notre héros se retrouve dans des situations pas possibles (mais qui n’a jamais déliré en faisant du grand n’importe quoi avec ses amis ?) cependant on voit tout au long du film se dessiner la vie du début des années 2000 en Corée du Sud avec notre étudiant sur le point d’être diplômé et qui s’interroge légitiment sur son avenir. Sont aussi évoqués le problème des mariages arrangés, des espoirs, des désillusions, la dureté de la vie, des souffrances causées par le passé.
Le scénario est soutenu par une bande son prodigieuse au gout raffinée et surtout par le jeu d’acteur. Le réalisateur a fait le choix de baser tout le film sur ses acteurs. Certains trouveront la réalisation plate, d’autres verront l’absence d’artifices inutiles comme une ingéniosité qui laisse ainsi le champ libre aux deux acteurs pour exprimer tous les sentiments qui se mêlent et s’entremêlent afin de nous faire passer du rire aux larmes là où tant d’autres comédies romantiques ont échouées.
Vous l’aurez compris My Sassy Girl est une histoire drôle et profonde qui vous fera passez un excellent moment et risquent de vous mettre la larme à l’œil même pour les moins démonstratif d’entre vous.
Messieurs c’est aussi un excellent choix le jour où vous décidez de faire des concessions et de regarder ce genre de film avec votre compagne
Anecdote
Ce film a été adapté aux Etats Unis en 2008 avec le même nom mais passer votre chemin pour ce remake sans saveur comme les américains savent si bien les faire.