T3 : Tonnerre de sang – Warhammer 40.000
Tonnerre de sang est une BD inspirée de Warhammer 40000 scénarisé par Dan Abnett et Ian Edginton, dessinée par Daniel Lapham et mise en couleur par Aeronik.
Oubliez les deux précédents tomes, cet album se penche sur les Orks Xenos sans qu’apparaissent les personnages rencontrés précédemment. Les scénaristes restent les mêmes, mais le dessinateur et le coloriste ont changé.
Ces « peaux vertes » répondent à une hiérarchie simple et efficace, celui qui élimine le chef prend sa place. Le malheureux Izraell Honor Castillian, colonel humain du 96ème régiment des gardes du désert Tallarn va devoir bien malgré lui assister à l’ascension de l’orque Skyva qui l’a capturé. Comme il était recouvert d’excrément lors de sa capture, les orques l’ont confondu avec un Grot et à présent Skyva, qui le considère comme porte bonheur, l’emmène sur tous les conflits. Enfermé dans une cage en permanence, sa foi en l’Empereur lui permet de tenir malgré l’humiliation et la nourriture putride. Mais il attend patiemment une opportunité pour agir contre ces païens et leur faire payer de leur sang le prix de leurs blasphèmes.
Graphiquement c’est en nette amélioration. Le changement de dessinateur permet d’avoir enfin un peu de constance dans le dessin. Fini les variations de style dues à la présence de plusieurs dessinateurs. Cependant le trait et surtout la mise en couleur sont toujours très loin d’égaler la finesse de la couverture. Le résultat est malgré tout au-dessus des précédents tomes. La couleur aurait pu d’avantage participer à la lisibilité, car malgré la couleur verte des orques qui tranche normalement avec le fond, par moment les personnages ne se détachent pas assez des décors car les teintes sont parfois trop sombres ce qui au final n’aide pas toujours la lecture.
L’histoire quant à elle, gagne en pertinence par rapport aux précédents tomes. Présenter l’univers des orques à travers les yeux d’un prisonnier qui cherche à s’évader a un double avantage : tout d’abord, l’enjeu est clair et ne tarde pas à arriver comme pour les deux premiers tomes, ensuite cette situation qui consiste a décrire la société orque au travers des yeux d’un humain permet d’en accentuer le contraste, ce qui met en reliefs leurs particularismes. La violence, le côté désordonnée et chaotique de cette espèce sont magnifiquement retranscrits à travers leurs machines, leurs armures ou encore leur stratégie militaire où l’absence de coordination se traduit par lourdes pertes dues à leurs propres balles. Sans parler des guerres intestines permanentes qui déciment les clans et rongent telle une gangrène la cohésion du groupe.
Conclusion, malgré le côté un peu lourd du langage des orques, on rentre rapidement et facilement dans cette histoire. Contrairement aux deux premiers tomes, la fin de l’album sait poser des jalons suffisamment clairs et attractifs pour avoir envie de lire la suite.
On regrettera cependant l’absence total de jonction avec les deux premiers volumes.
Critique du tome suivant : Tome 4 – Le clan des Orks
Critique du tome précédent : Tome 2 – La bataille de Carrion Gulf