T4 : Le clan des Orks – Warhammer 40.000

Le clan des Orks est une BD inspirée de Warhammer 40000 scénarisée par Dan Abnett et Ian Edginton, dessinée par Daniel Lapham, Tony Parker et Rahsan Ekedal et mise en couleur par Lads Helloven.

Après les succès militaires de Skyva contre Grimbadd dans le précédent tome (Tonnerre de sang), Gorgutz le chef des orques commence à craindre que son subordonné finisse par prendre sa place. Il l’envoie donc se battre en première ligne, sachant qu’il se dirige dans une embuscade.
De son côté Izraell Honor Castillian, colonel humain du 96ème régiment des gardes du désert Tallarn est toujours prisonnier des orques.  Sa situation devient difficile car il continue d’être considéré comme un Grot porte bonheur par l’orque Skyva. En revanche, son bras droit commence à avoir des doutes et se demande si ce Grot n’est pas en réalité un humain.

Lorsque l’assaut est donné par les humains sur le grand Gargant de Skyva, le colonel tient enfin l’occasion qu’il attendait pour agir et se battre à nouveau au nom de l’Empereur.
 

Graphiquement la présence de plusieurs dessinateurs se traduit par des variations de style. Si ce détail est assez difficile à percevoir pour les orques, il est bien plus visible sur le colonel qui passe des oreilles rondes aux oreilles pointues (type vulcain) et il a visiblement un visage relativement élastique en fonction des dessinateurs. Le trait varie sensiblement ainsi que la dynamique des personnages. En effet dans certains dessins on sent la force du mouvement dans les poses, alors que d’autres semblent beaucoup plus raides (voir rigides) dans leurs attitudes. Cette sensation de rupture graphique est accentuée par les inégalités de traitement de la couleur. Bien qu’il n’y ait qu’un seul coloriste, la qualité de la colorisation varie sensiblement d’une planche à l’autre. Parfois le trait noir ressort très nettement tandis que sur d’autres planches il est très atténué sans que la justification soit forcément évidente (par exemple diluer le trait pour les objets lointains ou très exposés à la lumière). Globalement par rapport au précédent tome, les détails et la finesse des transitions sont beaucoup moins travaillés. Cette dégradation est particulière perceptible sur le travail des textures métalliques.

Le scénario a fort heureusement plus de constance que le graphisme et continue sur la lancée du précédent tome. L’alchimie mise en place entre les personnages fonctionne toujours et l’histoire ainsi que son dénouement respecte parfaitement la philosophie et l’univers de Warhammer 40.000, c’est un régal pour les amateurs du jeu.

Conclusion, alors que l’histoire et la narration sont en nette amélioration par rapport aux deux premiers tomes (La croisade des damnés et La bataille de Carrion Gulf) et que le Tome 3 avait largement relevé le niveau sur le plan graphique,  il est dommage de voir la qualité du dessin décroître dans le tome 4 (couleur, trait, homogénéité). Il est probable que le choix de mettre plusieurs dessinateurs se justifie pour une question de délais, mais cela ne dispense pas l’éditeur de contrôler et faire corriger lorsque les model sheet ne sont pas respectés. Quant à la mise en couleur, quitte à changer de coloriste, il aurait été judicieux de prendre quelqu’un d’au moins aussi bon que le précédent (ou de lui laisser suffisamment de temps pour bien faire).
Au final, malgré la baisse de niveau sur le plan graphique, les fans de Warhammer y trouveront sûrement leur compte.
 

Critique du tome précédent  : Tome 3 – Tonnerre de sang

Critique du tome suivant  : Tome 5 – A l’épreuve du feu