Wakfu tome 2 : Les Kamas de la soif
Yugo est ses amis ont décidé d’aider Kira résoudre le mystère de la disparition des Gélutins qui approvisionnaient en eau le village de Quezaquo. Ils ont découvert que c’est le roublard Robber Smisse qui les retient prisonniers pour les forcer à produire de l’eau pour son compte.
Avant d’avoir pu les libérer, Kira et Amalia se sont faites capturer. A présent le reste du groupe doit intervenir rapidement avant que Robber Smisse ne leur fasse du mal.
Critique et analyse
Ce tome clos le cycle des Kamas de la soif, offrant un dénouement rythmé et musical à cette aventure. Le graphisme est dans la continuité du prétendent album sauf pour la couverture qui n’est pas dessinée par l’auteur des planches.
Étonnamment cette couverture n’est pas non plus réalisée par le même dessinateur que la dernière fois. En effet, c’est un nouvel artiste, Mateo Vattani, s’est chargé de cette tâche. Leur style étant très différents, cela casse un peu la cohérence visuelle entre les deux tomes, heureusement cela n’impacte pas le contenu qui reste homogène.
Duel musical
Par rapport au tome 1, celui-ci s’avère être un peu moins dynamique à cause du duel de chansons qui s’étale sur 11 pages. On peut se demander si le support BD est bien adapté à ce type d’affrontement. En comparaison, un animé comme l’épisode 41 de Wakfu, se prête mieux à des parodies de chansons car on peut entendre la mélodie ce qui permet une reconnaissance quasi instantanée des clins d’œil. Ici, à part des paroles parodiques, on n’a aucun guide.
Comme il n’y a aucune annotation, on cherche à quoi cela correspond ce qui casse le rythme de lecture de la BD. Alors que l’oeil devrait théoriquement enchaîner rapidement les cases dans ce moment d’action, on bloque sur chacune d’elles pour tenter de trouver la chanson originale. Et lorsqu’on ne reconnaît pas le morceau d’origine, on ressort frustré de la lecture car les paroles sans la mélodie ne fonctionnent pas aussi bien.
En soit, ce duel ne pèserait pas autant sur le rythme de lecture s’il ne durait pas un quart de l’album. Pourtant, lorsqu’on retrouve les mélodies d’origines, on se rend compte que les textes fonctionnent très bien. Du coup ce n’est qu’à la seconde lecture de cette BD qu’on l’apprécie vraiment.
Portail de Yugo
Dans le précédent album nous avions noté une incohérence par rapport à l’épée de Rubilax qui devient grande sans changer d’aspect élémentaire. Dans ce tome, on a maintenant droit aux portails de Yugo qui ne sont plus opaques mais transparent et qui permettent de voir ce qu’il y a de l’autre côté comme si ils avaient créé un trou dans la matière (Yugo peut même s’appuyer sur le rebord de son portail comme si il avait une consistance physique).
C’est un peu dommage que l’équipe chargée de la cohérence de l’univers de Wakfu n’ait pas vu cette contradiction.
Synthèse
Au final, cette BD reste un excellent prolongement de la série TV, on y retrouve l’aventure, l’action et surtout l’humour qui la caractérise. On appréciera aussi que les auteurs aient consacré quelques planches à l’épilogue qui remet l’histoire dans une problématique plus globale, celle de l’écosystème qui est justement un des pivots du gameplay du jeu en ligne Wakfu. En effet dans ce jeu, les joueurs doivent veiller à exploiter les ressources naturelles avec parcimonie pour ne pas détruire l’écosystème. C’est donc une bonne chose que la BD ait conservé cet aspect central de l’univers de Wakfu.
Premières planches
Voici les quatre premières planches de cet album, cliquez dessus pour les voir en grand, la résolution est suffisante pour pouvoir les lire.
Résumé
Kira et Amalia ont été capturées par Robber Smisse. Elles ont découvert qu’il a enfermé les gélutins dans une fosse. Lorsqu’il se met à chanter ça les fait pleurer, les gélutins recrachent alors l’eau qu’ils ont absorbée du sol et Robber Smisse n’a plus qu’à la récupérer pour la mettre en bouteille et la vendre aux villageois.
Yugo et ses amis interviennent et se lancent dans un duel musical avec Robber Smisse. Ce duel fait tellement pleurer les gelutins qu’ils finissent par inonder le repère obligeant tout le monde à fuir précipitamment pour ne pas mourir noyé. Le repère des roublards est détruit, les gélutins sont libérés et Kira peut les ramener à son village.
Avec leur retour l’eau recommence à couler à flot et le village de Quezaquo va pouvoir redevenir une station thermale prospère.
Quant aux roublards, Kira a finalement décidé de les libérer. A présent, Robber Smisse en est réduit à gagner sa vie en jouant de la guitare dans la rue pour gagner quelques kamas.
Anecdotes
Page 12 : Dans les deux dernières cases, les paroles que chante Robber Smisse font allusion à la chanson « J’aurai voulu être un artiste » que l’interprétation de Daniel Balavoine à fortement popularisé en France.
Lorsqu’à la page suivante Evangelyne prolonge la chanson, on retrouve aussi le rythme du découpage des paroles de la chanson originale.
Page 18 et 19 : Il semblerait que la chanson de Robber Smisse reprise ensuite par Tristepin soit calée sur le rythme de la chanson de « Ma chanson leur a pas plus… » de Renaud. C’est à la deuxième case qu’on comprend cela lorsque Robber Smisse dit la phrase « Allez OK, n’en parlons plus ». On réalise alors que le reste des paroles fonctionnent assez bien sur le rythme de cette chanson de Renaud.
Page 20 : Case 1, la chanson qu’interprète Robber Smisse est une parodie de « Je t’aime » de Lara Fabian.
Page 21 : Case 4, Robber Smisse chante une parodie de la chanson « Ne me quitte pas » de Jacques Brel.
Page 21 : Case 5, Yugo chante une parodie de la chanson « Je veux » de Zaz.
Page 38 : Lorsque Yugo génère son portail dimensionnel, on peut voir à travers ce qu’il y a de l’autre côté, ce qui n’est pas le cas dans la série TV de Wakfu.
Page 43 : À la dernière case, la statue de la fontaine représentant Tristepin dont l’eau sort du pénis est un clin d’œil à la célèbre statue bruxelloise le Manneken-Pis.
Page 46 : Tristepin parodie la chanson « J’aurai voulu être un artiste » dont nous avons parlé plus haut.
Page 46 : A la dernière case, on peut voir un flaqueux. Sa présence est un clin d’œil personnel du dessinateur Wuye Changjie à lui-même pour rappeler qu’il a aussi dessiné le Tome 2 de Wakfu Heros racontant l’histoire Persimol et de son village de flaqueux.
Tiens, quand Pinpin chante, Rubilax a perdu ses gardes noires aux côtés de son oeil sur lesquelles il y a habituellement des petites dents.