Jiroro – le renard roublard (nobi nobi !)
Jiroro est un jeune renard atteint d’une forme aiguë de cleptomanie. En effet, dès qu’il voit quelque chose qui lui plaît, il ne peut s’empêcher de le voler. Que ce soit à sa propre famille où à de parfaits inconnus, rien ne l’arrête, pas même le recours à la violence.
Face à un tel comportement ses parents sont désemparés : que faire de lui, que va-t-il devenir ?
Parti comme c’est, ils savent que ça finira mal, à moins que le destin ne leur donne un coup de pouce.
La thématique est inhabituelle, le vole comme moteur d’une histoire peut être l’occasion d’expliquer à ses enfants que ce n’est pas parce qu’on désire quelque chose qu’on doit se l’approprier par la force.
Dans le cas de Jiroro, l’un de ses vols se retournera contre lui. En dérobant des bottes magiques, il s’embarquant malgré lui dans une course folle où il accumulera les larcins tout en réalisant qu’il peut parfois obtenir des objets en aidant les gens.
Jiroro apprendra que l’accumulation hétéroclite n’est pas une fin en soit et recentrera son intérêt sur un seul type d’objet et au fils des ans, il parviendra même à en faire son gagne pain.
Le schéma de ce conte détonne dans son traitement, ici le vilain voleur n’est pas puni comme à l’accoutumé, il changera son comportement de lui-même, simplement en se découvrant une passion pour quelque chose et une nouvelle approche (non violente) pour se procurer ce qu’il désire. En cela, ce livre a un traitement original qui montre que la punition n’est pas toujours la solution adaptée pour tout, le fait que l’auteur des textes Rien ONO ait fait des études de psychologie infantile n’est peut être pas étranger à cette approche novatrice qui cherche à montrer qu’un enfant perturbé doit parfois simplement être canalisé pour tirer avantage de ce qui peut-être vu au premier abord comme un défaut.