Roman Kerubim (Dofus) Tome 1 : Le ciel sur la tête
Après les romans Wakfu, Bayard s’attaque à la série Dofus aux trésors de Kerubim. La logique est la même, chaque tome a une construction narrative similaire à un épisode : Joris découvre un objet magique ce qui sert ensuite de prétexte à Kerubim pour lui permettre de raconter une histoire sur la façon dont il l’a obtenu.
Synospis
Joris découvre le bâton Skaïfol dans les affaires de Kerubim. Ce dernier lui explique qu’il l’a découvert dans un temple maudit. Au début il croyait que c’était un simple sceptre à vocation symbolique, mais il va vite se rendre compte que cet objet peut contrôler le climat, pouvant créer de la neige, de la foudre ou un ciel radieux.
Son pouvoir ne va pas tarder à lui servir pour aider un village de porkass, le seul problème c’est que Kerubim ne le maîtrise pas encore, il va devoir procéder de façon empirique pour arriver à ses fins. De son échec ou sa réussite dépend sa vie.
Critique et analyse
On retrouve l’ambiance et le charme de la série TV, ce n’est pas surprenant car l’auteur n’est autre que Christophe Lambert qui avait déjà écrit avec succès les romans Wakfu. Son expérience du Monde des Douze se ressent, il ne fait aucune erreur sur l’univers qu’il décrit. La dynamique de la narration nous permet de visualiser parfaitement les scènes comme si on regardait un épisode de la série.
Par rapport aux romans Wakfu, on note deux différences : la première est la diminution du nombre de pages (85 au lieu de 140) cet écart s’explique par le fait que la cible de Kerubim est plus jeune que celle de Wakfu. La seconde différence vient du fait que les histoires des tomes n’ont rien à voir les unes avec les autres. Alors que les 6 romans Wakfu formaient une seule et même quête axée sur une famille de roublards, ici chaque tome peut être lu indépendamment car, comme pour chaque épisode, l’histoire tourne autour d’un objet de Kerubim.
Au final, ce tome est un bon prolongement de la série, les fans retrouveront tout ce qui a pu leur plaire dans la version animée.
Résumé
Dans un temple souterrain, Kerubim découvre la momie d’un roi. Il prend la couronne en or et son sceptre en bois. Malheureusement pour lui, à peine sorti, il se fait dérober la couronne par un corbac. Il ne lui reste plus que le sceptre en bois.
Kerubim ne tardera pas à se rendre compte que cet objet, apparemment sans valeur marchande, recèle un bien curieux pouvoir. En fonction des émotions de celui qui le tient, il peut influencer le climat. La colère entraîne des décharges de foudres, la joie le soleil et la peur fait neiger.
Kerubim va se servir de ce pouvoir pour venir en aide à une jeune porkass nommée Porkarossa. Elle était attaquée par un craqueleur des plaines lorsque Kerubim l’a rencontrée. Pour la sauver, il lui a suffit d’utiliser son bâton pour faire tomber la foudre sur le craqueleur et ainsi le pulvériser.
En remerciement, Kerubim est invité à aller manger dans la famille de Porkassa composée de son père Porkitutepran, sa mère Porkétévass, son oncle Porkoitutouss et son petit frère Porképic. Ce dernier est en larmes. Kerubim demande ce qui le chagrine et s’il peut faire quelque chose. Porképic a perdu son jouet en forme de canard au fond du puits sacré. Comme personne n’est autorisé à y entrer, il est impossible de le récupérer.
Kerubim propose alors de remplir le puits d’eau jusqu’à ras bord. Comme le canard flotte, il sera alors très simple de le récupérer. Malheureusement, en cette période de sécheresse, l’eau est rare. Ils ont à peine de quoi boire. Kerubim décide d’utiliser le bâton magique pour faire pleuvoir. Le seul problème c’est qu’il faut être triste pour que le bâton fasse pleuvoir, or Kerubim n’est pas triste. Il essaie de se faire mal ou d’éplucher des oignons, mais comme ses larmes sont artificielles, la magie du bâton ne s’enclenche pas (le plus simple serait de passer la bâton à Porképic qui n’arrête pas de pleurer).
Lassés par les échecs de Kerubim, les porkass décident de le tuer pour le manger. Kerubim commence à avoir très peur pour sa vie. Sa peur active la magie du bâton qui déclenche une tempête de neige. Kerubim suggère alors de récupérer la neige et de la faire fondre pour ensuite la verser dans le puits. Pendant que les porkass récupèrent la neige, Porkassa libère Kerubim et lui donne une dragodinde pour s’enfuir.
Avant de partir, Kerubim veut récupérer la prime qu’on lui avait promise. Porkassa lui montre alors une salle remplie de bouses séchées de bouftou. Kerubim ne comprend pas pourquoi elle lui montre ce tas de bouses au lieu de lui donner des kamas. Porkassa explique alors que dans son village, on n’utilise pas de kama, c’est la bouse séchée qui sert de monnaies d’échange. Kerubim est déçu de repartir les mains vides, mais au moins il est en vie et a toujours le bâton Skaïfol.
Humour décrypté
Page 16 : Le bâton Skaïfol fait allusion au film de James Bond Skyfall réalisé en 2012 par Sam Mendes.
Page 19 : Bob Murène est un clin d’œil au héros Bob Morane créé en 1953 par le romancier belge Henri Vernes puis adapté en BD, en série et en film.
Page 20 : Le fleuve Nul est une allusion au Nil.
Le mont Himnalajoy est un double jeu de mot, il fait référence à « l’Hymne à la joie » et aux montagnes de l’Himalaya.
Le Triangle de Gertrude est une référence au Triangle des Bermudes.
Page 47 : Le nom du personnage de Porkarossa est une allusion à Porco Rosso, le célèbre cochon pilote tiré du film Miyazaki.
Page 52 : Porkitutepran est un jeu de mot qui vient de « Pour qui tu te prends ? »
Le nom du personnage Porkétévass vient de l’espagnol « Porque te vas » (pourquoi tu t’en vas ?)
Porkoitutouss vient de « Pourquoi tu tousses ? »
Page 53 : Porképic tire son nom du porc-épic.
Page 54 : Leur ancêtre Porkastéric fait allusion à Astérix et à la phrase « nos ancêtres les gaulois ».
Page 61 : Kerubim sort un portrait de Lou qu’il a réalisé pendant la période où il était peintre. Cette remarque fait référence à l’épisode 10 lorsqu’il a rejoint l’atelier de peinture de maître Vax.