Animeland fête son 200ème numéro

Qui se souvient encore de cette époque où le dessin animé était considéré comme un loisir uniquement destiné aux moins de 10 ans et le dessin animé nippon aux seuls attardés ?
Cette époque pas si lointaine des années 90 où la presse considérait que les seuls longs métrages d’animation dignes d’intérêt étaient ceux de Disney. Miyazaki et son studio Ghibli étaient aux abonnés absents, Pixar et Dreamworks étaient à leurs débuts et n’attiraient pas encore la presse et les seuls animés nippons diffusés dans l’hexagone étaient les versions censurées que nous servait le Club Dorothée.

C’est dans ce contexte difficile pour les fans d’animation qu’Animeland est apparu, d’abord sous forme de fanzine puis, le public étant de plus en plus nombreux, quatre ans plus tard, sous forme de magazine.

A l’époque où aucun manga ni animé n’était édité en français, où le piratage était presque inexistant, où les magnétoscopes étaient incompatibles avec le format nippon et où les Laserdisc étaient hors de prix (et non sous titré), Animeland était une fenêtre sur ce monde nouveau et inaccessible pour les fans.

Avec l’arrivée du DVD, de bit-torrent, des fansub et d’un accroissement du nombre de titres édités en français (manga et vidéo), nous avons atteint un seuil ou le fan de la première heure ne pouvait plus tout acheter (ou, même s’il le pouvait, il n’avait matériellement plus le temps de tout voir). Le rôle du magazine a donc progressivement changé passant de celui de défricheur à celui de guide pour nous aider à nous y retrouver dans cette production pléthorique de produits traduits. Le lectorat du magazine s’est élargi touchant une nouvelle génération n’ayant pas connu l’inconfort des animés en VO non sous-titrés ou des mangas non traduits. Tout au long de ses 23 ans d’existence, les numéros se sont succédés pour atteindre le chiffre symbolique de 200.

Ce moi-ci Animeland fête donc son 200^ème numéro avec plus de 130 pages touchant toujours à l’animation, mais pas seulement. En effet, le monde de l’animé étant très étroitement connecté à celui du manga, des jeux-vidéo et des produits dérivés, c’est avec un spectre large Animeland aborde cette thématique. Au travers d’articles de fond, d’interviews ou de rétrospectives, ce magazine offre un point de vu toujours très complet sur cet univers pour nous aider à comprendre et défricher une offre qui n’a cessé de croître au fil des années.

Pour vous faire une idée du contenu de ce numéro, voici le sommaire.
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