Toei animation

Toei animation

Toei animation Co., Ltd (東映アニメーション株式会社, Tōei animēshon kabushiki gaisha) est un studio de production de dessins animés japonais. Il fut fondé le 23 janvier 1948 sous le nom de Nihon Dōga (日本動画). Puis en 1956, il est devenu Toei Dōga, une filiale de la société cinématographique japonaise Toei.

Le studio est  souvent symbolisé par un chat. Cet animal est en réalité le chat Pero, un personnage tiré du film Le Chat Botté sorti en 1969.

En 1958, Toei produit son premier long métrage d’animation : Le Serpent blanc. Par la suite le studio a eu une production très large touchant à la fois le domaine du film et de la série TV. Une grosse partie de leur production est née de l’adaptation de mangas d’auteurs à succès tels que Leiji Matsumoto (Albator, Galaxy Express 999, …), Go Nagai (Goldorak, Mazinger, …), Masami Kurumada (Saint Seiya, Fūma no Kojirō, Ring ni Kakero, …), et de Akira Toriyama (Docteur Slump, Dragon Ball, …).

Historique

Origine

Créé le 23 janvier 1948, le studio Nihon Dōga (日本動画) va prendre place dans le quartier de Shinjuku à Tokyo. A cette époque, Disney occupe une place dominante dans les salles obscure car l’industrie de l’animation japonaise n’a pas encore démarrée.

En août 1952, la société change de nom est passe de Nihon Dōga à Nichidō Eiga (日動映画). En 1956 Toei souhaite commencer à concurrencer Disney sur le international pour cela elle rachète le studio Nichidō Eiga qui sera renommé Toei dōga (東映動画). A peine un an plus tard, en 1957 ils sortent leur premier court métrage Koneko no rakugaki (Graffitis d’un chaton), une animation de 13 minutes réalisé par Yasuji Mori et Taiji Yabushita.
En 1958, fort de ce succès Taiji Yabushita réalisera avec Kazuhiko Okabe le premier long métrage du studio : Le Serpent blanc. Ce film est le premier long métrage japonais en couleur, il rencontrera un grand succès au Japon et sera même diffusé aux Etats-Unis en 1961.

A partir de là pendant 10 ans, le studio va se caler sur un rythme moyen d’un long métrage par an. En parallèle, dès 1963, le studio se met aussi à produire des séries animées pour la télévision japonaise. Au début la production se limite au noir et blanc, mais en 1967, ils basculent à la couleur avec le 18ème épisode de Minifée.

Le rythme de travail élevé associé à des salaires bas finit par provoquer plusieurs grèves des animateurs au sein du studio. Parmi eux notons la présence de l’intervalliste Hayao Miyazaki et de Isao Takahata qui deviendront plus tard les fondateurs du célèbre Studio Ghibli.
Il faut reconnaître que la compétition est rude sur le marché local, Toei doit affronter Mushi Production le studio d’Ozamu Tezuka (une icône de l’animation Japonaise). Mais la faillite du Studio Mushi à la fin des années 70 mettra fin à cet affrontement.

Réorientation stratégique

La disparition de Mushi est surtout révélateur de la difficulté du marché. Pour minimiser les risque, il faut s’orienter vers l’adaptation d’histoire qui ont déjà fait leurs preuves. Les mangas qui sont prépubliés dans des magazines tels que Shōnen Magazine ou Shōnen Jump sont un vivier de succès potentiels. Ainsi, dès le début des années 1970 le studio réduit sa production de long métrage pour se focaliser sur l’adaptation de mangas en série TV. C’est notamment à cette époque que sont produit des séries cultes pour le public français comme : Goldorak, Candy, Albator, le corsaire de l’espace, Capitaine Flam, Mazinger. Même si ces séries n’arriveront dans l’Hexagone que dans les années 80.

Dans la années 80, la production de long métrage suit la logique des séries TV. Pour limiter les risques le studio préfère faire des films qui sont des prolongements d’une série TV à succès.
Akira Toriyama profitera pleinement de la logique éditorial de la Toei animation. En effet, son manga Docteur Slump sera diffusé pendant 5 ans et décliné en plusieurs films. Puis son nouveau manga Dragon Ball est lui aussi adapté à la télévision, sa diffusion durera plus de 10 ans (1986 à 1997 puis relancé en 2009 sous le titre Dragon Ball Kai qui est un remontage de la série d’époque). Cette série connaîtra un très grand succès y compris à l’international.

En France c’est l’émission « Club Dorothée » qui va beaucoup contribuer à faire connaître les produits de la Toei. Malheureusement, même si cette émission a permis de populariser le manga, une politique éditoriale pas vraiment adaptée a fini par donne rune très mauvaise image des animés japonais auprès des parents. Il faut dire que dans l’inconscient collectif français le dessin animé était forcément pour enfant. Or, des séries telles que Dragon Ball Z, Ken le survivant ou les Chevaliers du Zodiac sont clairement destinées à un public adolescent voir adulte. Même si le public de cette émission l’a compris rapidement, les animateurs et les producteurs ont trop tardé à réaliser cela. Les quelques censures faites sur les épisodes ont surtout contribué à discréditer l’émission auprès de son public (certains épisodes étaient raccourcis d’un tiers et n’étaient plus compréhensibles) sans pour autant calmer les parents.

Aujourd’hui les adolescents de l’époque sont devenus des adultes qui ont parfaitement compris qu’un dessin animé peut être pour toutes les tranches d’âges.

Un passage à vide

Les années 90 sont une période délicate pour le studio qui n’arrive pas à retrouver des titres phares. La série Yu-Gi-Oh! qui semblait prometteuse n’est pas à la hauteur des attentes que les producteurs avaient mis en elle. Jigoku Sensei Nube et Les Enquetes de Kindaichi arrivent à sauver les meubles même si leur succès reste relatif.

En 1998, le studio abandonne le nom de Toei dōga pour devenir Toei animation (東映アニメーション)

1999 marque la fin du tunnel pour le studio One Piece, Digimon et Ojamajo Doremi (des Clamps) permette au studio de respirer un peu, mais ce rebond n’est pas suffisant pour permettre au studio de regagne sa place de leader à présent occupé par des studio comme Sunrise et Madhouse (cofondé par Rintarô).

Toei Anime Fair

Les Toei Anime Fair étaient un festival semestriel (printemps et  été) qui a eu lieu tous les ans de 1969 à 2002. Cela permettait au studio de mettre en avant ses titres à succès. Ces durant ce genre d’évènements que furent lancés les films de Saint Seiya, Dragon Ball ou Digimon.
Malheureusement, l’édition de 2002 fut un échec commercial qui marquera l’arrêt de ce festival.
 

Galerie

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