La Petite Princesse Sara (nobi nobi!)

Pour les trentenaires, il y avait peu d’animés qui mettaient autant  mal à l’aise que Princesse Sara avec un personnage principal qui subit les maltraitances de ses camarades de classe et de la chef de l’école Miss Minchin. 

Le manga La petite princesse Sara éditée par nobi nobi ! remet les pendules à l’heure avec une œuvre dynamique, vivante et aux personnages attachants.
C’est un bon prétexte pour (re) découvrir une histoire féministe du début du XIXème siècle.

Synopsis

Le père de Sara Crewe dépose sa fille dans une pension tenue par Miss Minchin afin qu’elle suive une excellente éducation et devienne une « princesse ». Les premiers mois se passent dans un environnement très agréable car Sara a sa propre chambre et son grand cœur lui permet de devenir amie avec presque toute ses camarades de classe.

Cependant, sa situation se détériore quand Sara apprend que son père est mort et qu’elle se retrouve sans argent. Pour préserver la réputation de son établissement, Miss Minchin ne peut pas mettre Sara à la porte mais l’oblige à devenir la servante de ses camarades.

Critique et analyse

Bien avant d’être un dessin animé, Princesse Sara est un livre intitulé la petite princesse écrit par Frances H. Burnett. Sorti en 1888, il raconte les mésaventures d’une fille qui change de statut social du jour au lendemain et qui critique sévèrement la société anglaise de la fin du XIXè et début du XXème.

En moins de 200 pages, la maison d’édition jeunesse nobi nobi ! propose une adaptation vivante de cette histoire. Grâce à sa réalisation, le lecteur est touché par le cœur de la petite Sara qui « en bave » face à certaines camarades et à Miss Minchin qui ne voit plus qu’en elle un poids à exploiter. En conséquence, Miss Minchin arrête de bien nourrir Sara et l’exploite au maximum ne sachant pas qu’à la fin, Sara retrouverait son argent et se rebellerait (gentiment) contre elle. 

Le scénario est certes un peu convenu – en particulier la fin à la « Cendrillon » qui voit un voisin sauver Sara – mais le dessin et le rythme envoient le lecteur dans une période très dure si on était de basse extraction.

Comme pour les autres manga de la collection, nobi nobi! propose un manga de bonne qualité avec une couverture cartonnée en couleur et un marque-page intégré.

Au final, rien à redire sur ce La petite Princesse Sara : malgré un sujet connu, il donne envie de lire le roman original la petite princesse de  Frances H. Burnett.

Premières pages

Voici les quatre premières planches du manga La Petite Princesse Sara, cliquez dessus pour les voir en grand, la résolution est suffisante pour les lire.

Résumé

Malgré son changement de statut, Sara tente de garder le sourire et, pour survivre, nettoie la pension tout en dispensant des cours de Français. Ses anciennes amies ont du mal à la reconnaître mais ses compagnes les plus fidèles décident de braver les ordres de Miss Minchin pour la voir en secret.

Sara garde son rêve de devenir une princesse et conserve un cœur pur. Ainsi, elle recueille une souris et donne le pain qu’elle a acheté à une mendiante alors qu’elle n’a pas mangé de la journée.

Au bout de quelques années, son étoile lui sourit enfin car l’homme qui emménage à côté de la pension est un ancien collègue de son père qui la recherche pour lui annoncer que le travail de son père a payé : Sara est devenu très riche. Son serviteur indien est le premier qui remarque sa jeune voisine car elle l’aide à retrouver son singe. Face à un tel cœur et à une telle misère, il décide de l’aider en secret en lui donnant des cadeaux, en particulier de la nourriture que Sara partage avec les autres servantes.

Par hasard, Sara rencontre son voisin qui reconnaît en elle la fille de son ancien associé : il devient rapidement son tuteur et lui redonne son statut. Sara confronte Miss Minchin et lui ouvre les yeux sur la condition terrible dans laquelle elle a vécu.