Art book 4 : The Cinematic Art of Warth of the Lich King (World of Warcraft)
Cet art book est sorti en même temps que La colère du Roi Liche, une extension de World of Wacraft. La box collector du jeu contenait déjà un art book (voir article), mais on ne pouvait l’obtenir qu’avec son achat. De son côté, ce recueil est vendu en librairie. Pour bien marquer la différence entre les deux art books, celui de la box s’est focalisé sur le jeu vidéo, alors que celui-ci est dédié uniquement à la cinématique d’introduction (voir la cinématique).
Critique
Le même éditeur a imprimé les deux livres et il a pris soin d’éviter de mettre les mêmes illustrations dans chacun des ouvrages. Pour cet article, nous avons testé la version anglaise, mais il existe une version française identique, seule la couverture change car elle est cartonnée au lieu d’être souple, ce qui est beaucoup mieux à l’usage.
Par rapport aux précédents art-book de World of Warcraft, celui-ci se distingue par la présence de nombreux textes expliquant l’histoire du Roi Liche ou donnant la parole aux différents corps de métiers qui ont participé au développement de la scène d’introduction (scénaristes, graphistes 2D et 3D, compositing vidéo). On notera surtout que la partie 3D et compositing est bien plus dense que tout ce qu’on avait pu voir dans les précédents livres. Ayant eu le loisir de travailler sur des logiciels 3D, j’avoue que cette partie m’a passionné, mais, elle risque d’être assez hermétique pour un néophyte. Je doute qu’une personne qui n’est pas habitué à cela y voit autant d’intérêt.
La partie la plus accessible reste quand même les illustrations, croquis de recherche et story board qui peuvent être appréciés par tous, du simple amateur au graphiste professionnel. Même si les images sont magnifiques, il se dégage de cet art book un sentiment de monotonie. Une introduction de jeu qui dure moins de 5 min est un peu courte pour tirer un ouvrage de 150 pages. On a l’impression de voir toujours la même chose : de la glace, des dragons, Arthas et des morts vivants. Même s’il existe plusieurs chapitres, ces quatre composantes sont souvent mélangées dans la même image ce qui donne une absence de cloisonnement réel entre les chapitres. Du coup, il se dégage un sentiment diffus de lassitude lorsqu’on parcourt cet art book.
Le livre est de bonne facture, le papier est épais et la mise en page est agréable. Mais on se demande pourquoi l’éditeur n’a pas pris le même format vertical que pour l’art book de la Box car il n’y a rien de tel pour dépareiller une bibliothèque. C’est d’autant plus regrettable que ce format en longueur rend la consultation du livre pas toujours aisée vu qu’une fois ouvert, le livre s’étale sur 58 cm. Et encore, c’est sans compter les deux double pages qui se déplient, car dans ce cas, il faut 80 cm pour pouvoir étaler le livre.
Ces doubles pages ne sont pas pratiques à manipuler, mais cela permet de voir des dessins en grand. Malheureusement le choix des illustrations en discutable. Pour imprimer des dessins en aussi grand, il aurait fallu que les détails soient suffisamment fins pour que cela vaille le coup. Mais ici les illustrations sont des esquisses couleurs faites de façon assez grossière avec des pinceaux épais. Les voir en aussi grand n’apporte rien de plus que si elles avaient été imprimées sur une seule page en trois fois plus petit.
Cette problématique est la même pour certaines œuvres qui sont imprimées sur deux pages. Souvent le dessin aurait bien mieux rendu sur une page unique, ce qui aurait évité d’avoir la jonction de la reliure qui vienne perturber la lecture de l’image. Les personnes qui font la mise en page oublient trop souvent que contrairement à leur écran d’ordi, l’image sera scindée en deux lorsque l’art book sera imprimé, ce qui gâche le rendu..
Pour compléter le livre, on trouve à la fin de l’ouvrage, glissé dans la couverture, un carnet de croquis. Le format de ce livret est un peu plus petit que le livre (18,7 x 22,8 cm) et il raconte sur 16 pages les derniers instants de Sindragosa. Cette dragonne géante est celle que l’on voit sur la couverture du livre. Dans la séquence d’introduction, le Roi Liche la cherche dans la glace pour la ranimer. Plutôt bien fait, ce livre a été édité séparément car ses croquis n’ont pas directement servi à faire la vidéo d’introduction. Il s’agit d’un bonus agréable à parcourir qui participe à l’immersion dans l’univers du jeu.
Deux autres bonus se sont glissés entre les pages du livre dans des enveloppes contenant des « tirages d’Art » (impression sur un papier plus épais). J’imagine que c’est pour permettre de les retirer et de les encadrer. L’intention est louable, mais il aurait mieux valu les mettre dans la couverture au début du livre pour éviter que cela ne gêne la consultation en rigidifiant certaines pages. Ce bonus plaira à certains, mais personnellement, j’aurai autant aimé avoir ces images imprimées dans le livre sur des pages normales.
Conclusion
Au final cet art book est très complet par rapport aux autres art book WOW car il aborde bien plus en profondeur certains aspect de la 3D et du compositing. Il a été réalisé avec un souci de qualité perceptible à la fois dans l’impression (avec des encres métallique) que dans les détails tels que le carnet de croquis ou les « tirages d’art » amovibles. Pourtant, malgré ses qualités indéniables et son prix raisonnable, cet art book souffre d’un réel manque de variété dans les thèmes abordés car il ne se focalise que sur la séquence d’introduction. Du coup, on n’y revient beaucoup moins souvent que sur les autres (voir les test des autres art book WOW ci-dessous).
Autres art book WOW :
The Art of World of Wacraft >>
The Art of the Burning Crusade >>
The Art of Warth of the Lich King >>
Bande annonce de La colère du Roi Liche (Warth of the Lich King
Retrouvez-ci dessous les bandes annonces de l’extension la Colère du Roi Liche du Jeu World of Warcraft.
Test de la Colère du Roi Liche >>
Box Collector de la Colère du Roi Liche >>
Art Book sur la cinématique d’intro du jeu >>