Apple et les protections à la con?

Alors que d’un côté, les majors acceptent enfin d’enlever progressivement les DRM des morceaux achetés sur iTunes et permettent aux clients de retélécharger  leur musique sans ces illusoires protections anti-copie qui n’embêtent que les clients honnêtes, de l’autre Apple a quelques soucis avec un autre DRM : la protection vidéo HDCP (High-Bandwidth Digital Content Protection).

Pour les personnes qui ne connaissent pas encore ce système, il s’agit d’une "sécurité" située dans tous les éléments qui composent un appareil Vidéo : le lecteur de Blu-ray, la carte graphique, le câble et enfin l’écran. Si l’un de ces composants n’est pas certifié HDCP, alors la machine dégrade l’image ou affiche du noir car elle considère que vous êtes forcément un vilain pirate qui essaie de détourner le flux vidéo pour en faire un Divix.

Apple vient justement de sortir ses premiers Macbook avec un lecteur de Blu-ray. Dans le cas d’un portable, comme tout est intégré, il n’y a normalement aucun problème de lecture, sauf si vous voulez brancher votre portable sur un rétroprojecteur ou un grand écran par exemple, là ça se corse beaucoup car les écrans Apple n’ont pas le port DisplayPort et ne reconnaissent pas le HDCP.

On n’est donc obligé d’utiliser un port HDMI ou VGA avec le risque d’avoir l’impossibilité de visionner un Blu-ray ou un des films vendus sur iTunes qui utilisent aussi le HDCP.
Cette mésaventure est déjà arrivée à de nombreux consommateurs américains qui n’apprécient que très moyennement ce genre de plaisanteries. Encore une fois, le pirate qui télécharge illégalement un film HD a moins de problème que le "con"sommateur honnête.

Il serait judicieux que l’industrie du film suive l’exemple de l’industrie du disque qui après avoir dégoûté et perdu des clients pendant des années avec leurs protections sont maintenant obligés (un peu trop tard) de les retirer pour arrêter l’hémorragie. L’expérience malheureuse des uns ne semble pas profiter aux autres. Les producteurs de films continuent à se bercer d’illusions en criant à qui veut l’entendre que ce n’est pas la même chose pour la musique que pour les films et que les clients acceptent et comprennent ces protections.
Je doute fort que ce soit réellement ce que pensera le pauvre type qui se retrouvera devant un écran noir après avoir lâché 30 euros pour un film HD.