Kaguya, la Princesse au clair de Lune (nobi nobi !)
Dans le Japon médiéval sous l’ère Heian (IX siècle), un vieux coupeur de bambous fait un jour une étrange découverte. A l’intérieur de l’un des bambous qu’il vient de trancher se trouve Kaguya, une minuscule petite fille haute comme trois grains de riz. Malgré sa pauvreté, il décide de la garder et de l’élever avec sa compagne comme sa propre fille. Ce noble geste sera récompensé car à partir de ce jour, chaque fois que le vieillard part en forêt couper des bambous, il trouve systématiquement un bambou rempli d’or.
Au fil du temps, le minuscule bébé a grandi au point d’avoir à présent la taille d’une jeune fille de 16 ans. Mais cette apparente normalité ne trompe personne car il se dégage de la belle une aura mystérieuse qui séduit son entourage. Sa beauté légendaire attire les prétendants fortunés et les problèmes.
Cette histoire est tirée d’un des plus vieux contes japonais et a la particularité de mélanger différents types de légendes traditionnelles, on retrouve beaucoup de classiques : l’enfant né d’une plante (comme Momotarô), les princes éconduits et pour finir le concept l’animal sauvé (ici une petite fille) qui finit par aider ses bienfaiteurs (comme Le secret de la grue blanche).
Les dessins réalisés par Shiitake sont véritablement enchanteurs car cette japonaise retranscrit à merveille les archétypes nippons pour nous immerger dans un univers onirique qui nous livre une explication poétique de l’origine du nom du Fujiyama.
La complexité de l’histoire et du vocabulaire utilisés destine ce livre au minimum à des enfants de plus de 6 ans. Les problématiques de mariage et le concept de « devoir royal » sont un peu difficile à expliquer à des enfants plus jeune. Sans vouloir paraître rétrograde, il est clair que cette histoire d’amour touche d’avantage les petites filles que les jeunes garçons qui comprennent assez mal les efforts déployés par les prétendants pour séduire la belle.
Mais le charme des dessins opère chez tous les enfants qui sont fascinés par ces images dont les codes esthétiques et vestimentaires diffèrent tellement des nôtres.
Comme à l’accoutumé avec cet éditeur, nous retrouvons en fin de livre deux pages de bonus qui mettent en avants des croquis de recherches et des illustrations abandonnées. On retrouve aussi un petit lexique avec des définitions pour vous aider à comprendre certain termes propre au Japon.
C’est tres beau les dessin 5/5 il en va de meme pour l’histoire et le long metrage va sortir le 25/06 en france mais quand sortira t il en belgique?