Diablo 1 et Hellfire (Blizzard)

Sorti en 1997, Diablo 1 est le premier opus de l’univers Diablo développé par Blizzard. Son principe est très simple : après avoir choisi une classe, le joueur descend dans des souterrains pour tuer le boss final, appelé Diablo qui a donné le nom à la licence.

Le jeu a eu un énorme succès et s’est écoulé à 2,5 millions d’exemplaire depuis sa sortie, il a même créé un genre à part entière. Il a été complété par une extension Hellfire (non développée par Blizzard) puis une suite est sortie en 2000.

Histoire du jeu

La genèse du jeu ne commence pas chez Blizzard, un éditeur qui avait rencontré un succès avec Warcraft 1 (en 1994) et sa suite Warcraft 2 (en 1996) mais au studio Condor Software qui développait de petits jeux. Un des fondateurs du studio, David Brevik, était en contact avec Allen Adham, un des créateurs de Blizzard et lui parla d’une de ses idées de jeux de rôles textuels sous DOS. Adham fut enthousiasmé par l’idée et utilisa les équipes de Blizzard pour l’aider dans ce projet. Ils proposèrent ainsi un passage en mode visuel sous Windows 95 et une utilisation de combats en temps réel (et non en tour par tour comme par exemple Fallout). Quand le projet fut avancé, les équipes qualité de Blizzard aidèrent à finaliser le produit.

Quelques mois avant la sortie officielle, Blizzard motiva Condor Software à intégrer des fonctionnalités multi joueurs comme il l’avait fait pour les deux premiers jeux Warcraft

Blizzard créa même Battle net pour Diablo 1 : ce système permet de jouer sur les jeux de l’éditeur via internet. C’est à ce moment-là que Blizzard demanda à ses investisseurs, Davidson & Associates, de lui donner les moyens de racheter Condor Software qui fut renommé en Blizzard North.

Le jeu rata les fêtes de noël de quelques jours, il sortit début Janvier 1997, mais trouva rapidement son public.

Un gameplay simple dans une ambiance très sombre

La grande force de Diablo 1, et des autres Diablo, est sa grande accessibilité : le joueur utilise la souris pour se déplacer et pour attaquer. Après avoir sélectionné une classe – le guerrier, l’archère ou le mage – le joueur se retrouve directement dans l’action. Pour cela, il avance et massacre les monstres qu’il rencontre.
Ses monstres lui donnent de l’équipement et de l’expérience. Quand il change de niveau, il peut rajouter des points de compétence dans ses attributs (force, magie, dextérité, vitalité) comme il le souhaite.

Le gameplay du jeu est une vraie réussite car la prise en main est très rapide et met rapidement le joueur face à des défis.
En revanche, Diablo ne propose pas d’arbres de talents comme Diablo 2 ou World of Warcraft, le joueur récupère ses pouvoirs dans des livres qu’il trouve dans ses aventures. De même, chaque classe peut accéder à tous les pouvoirs : ainsi, un guerrier peut envoyer des boules de feu.

Chaque classe a sa particularité propre :

• la vitesse d’incantation des sorts  : le magicien envoyant une boule de feu de manière quasi instantanée tandis que le guerrier doit invoquer plus longtemps
•  les armures / armes utilisables
• le cap des compétences  : le guerrier peut monter sa force plus qu’un magicien par exemple
• la conversion des compétences :  1 point en magie entraîne plus de points de mana pour le magicien que le guerrier) 
• un talent particulier : le rogue détecte les pièges, le guerrier peut réparer ses objets et les magiciens peuvent recharger les bâtons magiques

Malgré ce choix peu habituel (à l’époque, il n’existait pas encore la notion d’arbres de talents), chaque classe a malgré tout sa saveur. 

Pour favoriser l’immersion dans le jeu, Blizzard a soigné l’ambiance avec une musique sombre reconnaissable entre toute. Chaque monstre a également ses propres bruitages stressant. De même, le visuel n’est pas en reste car le graphiste (en SVGA ! ) utilise des couleurs très sombres.
Pour assurer encore plus l’ambiance, Diablo 1 propose une unité de lieu : d’abord une église, puis des souterrains pour finir aux enfers.
Blizzard a également soigné la durabilité en intégrant trois niveaux de difficulté : le premier étant facile, les autres devenant vraiment compliqués. Pour favoriser la nouveauté, les 16 niveaux du jeu sont générés aléatoirement.

Diablo Hellfire : une extension ratée mais qui prolonge le plaisir de jouer

En Novembre 1997 (soit seulement 10 mois après le premier jeu), le studio Synergistic Software sort une extension à Diablo appelée Hellfire.
Elle introduit un nouveau personnage, le moine (plus deux autres secrets le barde et le barbare), et de 8 nouveaux niveaux dont certains en extérieurs. Il rajoute également des armes, des compétences et des objets.

Cependant, cette extension ne semble pas approuvée par Blizzard, il est ainsi impossible de jouer avec sur Battle net. De même, l’histoire de Hellfire n’est pas prise en compte dans Diablo 2.
Cependant, le plaisir est là car l’extension prolonge le plaisir de jouer à Diablo.

Résumé de l’histoire

Dans le monde de Sanctuary, le roi Léoric s’était installé dans le monastère de Tristam après son couronnement. Il ne savait que ce lien était la prison où a été enfermé le démon Diablo des siècles auparavant. Ce dernier profita de la promiscuité des hommes pour leur envoyer des rêves afin de les rattacher à sa cause.

Archevêque Lazarus succomba rapidement et libéra le démon. Affaibli, les premiers gestes de ce dernier furent de retrouver ses pouvoirs et de chercher un corps pour s’y incarner. Il tenta de prendre possession du roi mais ce dernier résistait à ses pouvoirs. Cependant, Léoric commençait à devenir fou avec un caractère instable ce qui servit les intérêts de Diablo. Le démon s’installa plutôt dans son fils.

Sa puissance devint plus forte et des monstres commencèrent à envahir l’ancien lieu saint puis à attaquer la ville de Tristam. Le roi ayant perdu la tête depuis la disparition de son enfant se retourna contre les siens : avec les guerriers qu’il lui étaient fidèles, il tua une partie des habitants de Tristam. Il se retourna ensuite contre son chef de guerre et ami, Lachdanan.

Les combats continuèrent sous le monastère mais le roi fut tué. Cependant, avant de disparaît il maudit ses guerriers ce qui les transforma en suppôt de Diablo.

Un peu après, un héros arriva en ville bien décidé à battre et enfermer de nouveau Diablo. Grâce au soutien des habitants de Tristam, ce héros descendit dans les catacombes qui débouchaient dans les enfers. Il tua l’avatar de Diablo qui se révéla être le fils du roi Léoric. Après le combat, le héros voit une pierre rouge traîner à ses pieds, le héros la prit et… Se l’enfonça dans la tête. Malgré sa puissance, saurait-t-il résister au démon qu’il a maintenant en lui ?

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