Les Légendaires Tome 11 : Versus Inferno
Depuis deux ans, Anathos et son armée éliminent méthodiquement tous les habitants d’Alysia. Quand ses victimes ne sont pas tuées par ses sbires, c’est la peste qui s’en charge. Dans ce monde que l’espoir semble avoir déserté, les Légendaires se sont entraînés en secret pour pouvoir affronter Anathos.
Avec les Faucons d’Argent, les elfes, et les Fabuleux, ils ont coordonné une attaque de la dernière chance qui doit permettre de vaincre Anathos et son terrible Castelwar.
Mais la tâche s’avère très difficile, car, pour atteindre Anathos, les Légendaires doivent vaincre sa garde rapprochée composée de quatre Infernaux, des clones maléfiques créés à partir de l’ADN des Légendaires (voir tome 10).
Critique
Les ingrédients sont toujours là, action, aventure avec un peu d’humour pour rendre l’ensemble plus digeste. On se laisse prendre dans cette aventure dont le graphisme est en constante amélioration (couleur, décors, personnages) même si on peut regretter que la densité du texte vient parfois gâcher la composition de certaines images (comme à la troisième case de la page 6 où le texte narratif vient recouvrir le visage de Danaël, ce qui nuit à la lisibilité et l’esthétique de l’ensemble de l’image).
Malgré cela les fans seront sans nul doute comblés d’autant plus que deux flash-back savoureux viennent nous en apprendre un peu plus sur le sombre passé de Razzia que nous avions commencé à découvrir dans le tome précédent. Ces deux intermèdes contribuent largement à rythmer l’ensemble.
Il y a cependant un défaut qui est assez gênant car il gâche une partie de l’histoire. Très curieusement le problème ne vient pas des planches elles-mêmes, mais de la page de garde. Patrick Sobral se donne un mal fou pour maintenir le suspense tout au long de l’album pour qu’on ne découvre les nouveaux pouvoirs des Légendaires que dans les dernières pages. C’est notamment pour cette raison que le bras droit de Razzia reste caché par une cape pendant 42 pages sur 48 pour qu’on ne découvre qu’à la toute fin qu’il a un bras démon… sauf que… on voit ce fameux bras démon sur la toute première page dans l’illustration qui est au dos de la couverture (voir ci-dessous).
Ça casse un peu l’effet de surprise. L’illustration est magnifique et c’est justement pour cela qu’on ne la rate pas. Il aurait peut-être mieux valu laisser l’ancienne (avec les statues) et mettre la nouvelle illustration qu’à la fin.
Au final, malgré la mèche mouillée du bras de Razzia, l’histoire a suffisamment de rebondissements pour qu’on y trouve son compte. Comme cet album nous fait découvrir les nouveaux pouvoirs des Légendaires, il évoque donc fortement le premier album car la présentation des personnages occupe une bonne partie de l’histoire. Du coup certains auront peut-être l’impression que l’histoire n’avance pas assez, car elle pose beaucoup de jalons et apporte peu de réponses (ce qui peut être frustrant).
Quoi qu’il en soit, sachant que le prochain album clôture le cycle d’Anathos, il y a fort à parier que toutes les questions que pose cet album trouveront sans aucun doute leur réponse dans le suivant.
Anecdote
Certains auront peut-être noté qu’il y a une différence d’orthographe entre le titre « Versus Inferno » et les « Infernaux » qui sont les clones de Légendaires.
Il ne s’agit pas d’une erreur mais d’un jeu de mots, en effet, « Versus Inferno » vient du latin et pourrait se traduire par : (Les Légendaires) contre l’Enfer.
Résumé
Cet album commence par un flash-back sur le passé de Razzia. Après avoir découvert dans le précédent album que sa famille a été tuée par l’Armée des 1000 Loups, on découvre à présent que 20 ans plus tard Razzia est devenu un puissant guerrier appelé Korbo et qu’il a massacré à lui tout seul l’Armée des 1000 Loups. Pour réussir à le recruter dans l’armée de Darkhell, Ténébris a d’abord attendu qu’il accomplisse sa vengeance, car une fois qu’il se serait vengé, elle savait qu’il se retrouverait désœuvré sans aucun but pour le faire avancer.
Ténébris lui rappelle alors que l’Armée des 1000 Loups n’est pas le seul problème d’Alysia, elle lui propose donc de rejoindre les armées de Darkhell, car son père est, selon elle, le seul homme capable de diriger Alysia avec assez de poigne pour éradiquer toute la « vermine » et changer le monde.
Attention, ce qui suit dévoile des moments clés de l’intrigue.
Revenons dans le présent, Razzia, Gryf et Shimy se rendent dans l’ancienne demeure de Jadina (voir tome 1) où ils sont sensé la retrouver. Pendant le trajet ils ont traversé un village dévasté par la Peste d’Anathos. Les villageois leurs ont expliqué que depuis deux ans Anathos sème la terreur et la mort dans tout Alysia.
L’armée d’Anathos
Sa forteresse sur patte appelée Castlewar, pulvérise les grandes villes, ses Vulturs (créés à partir des cadavres des premières victimes) déciment les survivants et les Infernaux (créés à partir des Légendaires) dirigent les opérations.
Pour les petits villages isolés, Anathos ne se déplace même pas, il se contente d’éradiquer leur population grâce un moyen moins spectaculaire mais tout aussi efficace : la peste d’Anathos. Les Légendaires savent que le village qu’ils viennent de croiser n’aura plus un seul survivant d’ici moins de deux semaines, mais ils ne peuvent rien faire, il est déjà trop tard.
L’accueil de Jadina est plutôt brutal. Pour tester ses trois compagnons, elle les attaque par surprise et leur fiche une dérouillée. Shimy, qui a perdu l’usage de ses yeux au tome 10, se sert à présent de sa capacité à ressentir les auras pour déterminer les volumes et palier à son handicap. Grâce à ce don, elle voit que l’aura qui entoure Jadina n’est pas une aura humaine, elle pense donc que Jadina est un imposteur. Pourtant Gryf est sûr que c’est elle, il a l’odorat très développé et il est convaincu que c’est la vraie.
L’attaque du Castlewar
Maintenant que le groupe est réuni, ils partent à dans le canyon de Gold-Orac pour attendre le Castlewar. Ténébris s’est volontairement faite capturée par Anathos. Elle est chargée de se laisser torturer, puis de révéler de fausses informations à Anathos pour l’attirer dans un piège. Une fois là bas, Anathos devra affronter non seulement les Légendaires, mais aussi les Fabuleux (tome 3), les Faucons d’Argent dirigé par Ikaël (le frère de Danaël, voir tome 2), les elfes dirigé par Shamira (la mère de Shimy voir tome 3) et l’armée de Sabledoray dirigée par Halan (l’ancien fiancé de Jadina voir tome 5).
L’attaque du Castlewar se passe très mal. Les Légendaires comptaient sur l’effet de surprise pour piéger Anathos, mais celui-ci s’attendait à leur attaque, il contre leur assaut et sépare le groupe. Il envoie ensuite ses Infernaux affronter leur double. Au départ il voulait que son armée de Vulturs s’occupe d’eux, mais une mystérieuse magicienne adulte lui a conseillé d’envoyer les Infernaux.
Les origines du Sabre Léviathan
Un petit flash-back vient revient sur les circonstances qui ont permis à Razzia d’obtenir son Sabre Léviathan.
Alors qu’il était sous les ordres de Darkhell et qu’il menait un assaut contre un château. Une femme chevalier armée du Sabre Léviathan s’est opposée à lui. D’après ce que sous entend DarkRazzia (le clone de Razzia), il semblerait que Razzia ait tué cette femme pour l’obtenir. Comme Razzia semble regretter ce geste, on peut raisonnablement supposer que la femme chevalier n’était autre que sa sœur Sheyla qu’il croyait morte (tome 10).
Infernaux VS Légendaires
Le combat ne tourne pas vraiment à l’avantage des Légendaires, Shimy se fait transpercer par une pierre, Gryf n’arrive même pas à toucher son adversaire, Razzia se laisse emporter par ses émotions et Jadina a le bras gauche en morceau. Pour couronner le tout Anathos a compris que l’attaque des Légendaires n’était qu’une simple diversion.
C’est alors que la situation s’inverse. Jadina utilise un pouvoir mystérieux pour réparer instantanément son bras et Anathos en voyant que son sang est vert comprend qu’elle n’est plus tout à fait humaine. Razzia non plus n’est plus vraiment humain, son bras droit a été remplacé par un bras de démon appelé Amy. Le Sabre Léviathan de DarkRazzia a volé en éclat lorsqu’il a tenté de couper ce bras. Quant à Gryf, on découvre que lorsqu’il pivote sa Pierre de Katseye, il peut se transformer en une espèce de lion monstrueux appelé Deathgryf. Sa force et sa vitesse valent alors celles de dix jaguarians et le clone maléfique DarkGryf ne fait à présent plus le poids face à un tel monstre.
Un mystérieux spectateur
Un peu plus loin du château l’étrange magicienne, que nous avions vue tout à l’heure, regarde le spectacle avec intérêt. Elle sait que la fin du monde est proche et semble attendre son tour pour entrer en scène.
Le tome 12 clôturera le Cycle d’Anathos.
Humour décrypté
Pour être sûr de ne pas faire d’erreur, nous avons soumis notre analyse à Patrick Sobral en relevant chaque mot qu’il a créé pour sa BD (même si nous n’avions pas trouvé d’explication).
Patrick Sobral a donc corrigé, complété ou confirmé chaque point. Par conséquent, si certains mots ne sont pas cités ci-dessous, c’est simplement qu’ils n’ont pas d’origine particulière.
Couverture : Certains auront peut-être noté qu’il y a une différence d’orthographe entre le titre « Versus Inferno » et les « Infernaux » qui sont les clones de Légendaires.
Il ne s’agit pas d’une erreur mais d’un jeu de mots, en effet, « Versus Inferno » vient du latin et pourrait se traduire par : (Les Légendaires) contre l’Enfer.
Page 14 : Le désert de Muliba -> Anagramme de Malibu une ville de Californie.
Page 21 : Sur la petite culotte de Shimy on voit le dessin d’une tête de Panda. -> Allusion à la culotte de Jeanne Hazuki dans la série TV Jeanne et Serge (?????YOU! – 1984). Dans les premiers épisodes, Jeanne dérouille une bande de voyous et c’est l’occasion pour leur chef de voir la culotte de Jeanne qui est illustrée par une tête de panda.
Par la suite les voyous deviendront les supporters de Jeanne et le drapeau qu’ils brandissent pendant les matchs représente la même tête de panda que celui de sa culotte.
Page 31 : Le canyon s’appelle Gold-Orac -> allusion au célèbre robot Goldorak (1978)
Page 31 : La mission s’appelle comme le canyon et Ikaël dit « opération Gold-Orac go ! » -> Allusion a fait que Actarus le pilote de Goldorak dit toujours au décollage : Goldorak Go !
Page 43 : Le bras démon de Razzia s’appelle Amy -> Amy est véritablement le nom d’un démon aussi connu sous le nom de Avnas. Il s’agit en réalité d’un ange déchu qui fut le Grand Président aux enfers mais aussi un des princes de la monarchie infernale. C’est un érudit qui connaît et enseigne les secrets des arts libéraux et de l’astrologie. Il arrive à former d’excellents serviteurs dévoués. Il est aussi responsable de trente six légions qui sont sous son commandement.
Patrick Sobral a été séduit par le contraste entre le prénom Amy (qui est doux et féminin) et le fait de le plaquer sur un démon (dans le cas de Razzia un bras monstrueux avec un œil).
Ouais ! Ca serait full cool de mettre plus de bout avec Shimy pis Gryf ! Y sont trop cute ensemble -xxx- Et pis j’aimerait ajouter que ca serait le fun si Shimy sauvait gryf d’un dieux quelqu’onque ou ben c Gryf qui sauve Shimy !!!!!
ou encor mieux, gryf arive et sove shimy mais en DEATHGREYF
Ce tome est assez bien et la façon dont les légendaires ont renversés la situation est vraiment génial !!!