Roman Wakfu Tome 5 : Danger dans la jungle

Voici trois jours que Yugo et ses amis ont réussi à fuir la forteresse volante des roublards. A bord du dirigeable, l’humeur est plutôt bonne sauf en ce qui concerne Evangelyne qui désespère de retrouver son arc.
Le hasard voudra qu’ils croisent la route d’Arte Smisse qui est justement celle qui a volé l’arc d’Evangelyne. En voyant la jeune crâ dans sa longue vue, elle la reconnaît immédiatement et ordonne qu’on la capture vivante. Elle veut obliger Evangelyne à lui révéler comment marche son arc magique.

Critique et analyse

Dans la lignée des précédents tomes, on retrouve les mêmes qualités, à savoir une narration rythmée dans un style fluide, mais aussi les mêmes défauts c’est-à-dire des anachronismes quant au comportement de certains personnages. Rappelons que cette collection prend place durant la saison 1 de Wakfu après l’épisode 13 et avant l’épisode 15, or à ce moment-là, Tristepin n’est pas encore capable de fusionner avec Rubilax tout en gardant la capacité d’être lui-même et de redevenir normal. Quant à Evangelyne, elle n’est pas encore au stade où elle s’autoriserait à embrasser Tristepin sur la joue. Elle ne se permettra une telle familiarité qu’à l’avant dernier épisode de la saison 1 et encore, elle est tellement pudique qu’elle n’accepte de lui faire une bise sur la joue que lorsqu’ils sont loins des regards indiscrets.

Le personnage d’Evangelyne s’éloigne d’autant plus de la série qu’elle paraît par moment trop impulsive alors que c’est justement le personnage le plus posé et le plus réfléchi du groupe. Il est donc difficile d’imaginer Evangelyne se proposer de défier un Trool géant par orgueil sachant qu’elle est la seule du groupe a ne pas avoir récupéré son arme (Yugo n’a pas d’arme mais il a ses portails).

Abstraction faite des problèmes de cohérences liés à Tristepin et Evangelyne, ce tome a des qualités qui valent le détour. Le personnage d’Arte Smisse est un adversaire intéressant, mais c’est surtout, à travers la description de la tribu Bworks que ce livre se démarque. La plupart du temps, les Bworks sont présentés comme une peuplade primitive, violente et sans grande finesse, mais cette fois l’auteur a pris le contre-pied de cette archétype pour nous offrir un regard plus nuancé et très rafraîchissant.
Au final, cette aventure a tous les ingrédients épiques que l’on retrouve dans la série, de quoi satisfaire les fans.

Résumé

Attention la suite révèle des éléments clés de l’histoire.

Après trois jours de voyage Yugo et ses amis arrivent en vu d’une petite île. Bien que ce ne soit pas l’île d’Oma, ils décident de s’y arrêter pour refaire leur stock de provisions. Malheureusement cette île est déjà investie par les roublards. Arte Smisse (l’épouse de Chato et la mère de Shwarz et Peti) commande une expédition de deux dirigeables ayant pour mission de récupérer le trésors caché dans le temple de cette île.

En observant le dirigeable de Yugo, Arte Smisse reconnaît Evangelyne à qui elle a volé son arc. Elle a toujours l’arme mais n’est pas parvenue à le faire fonctionner car seules les crâs en ont la capacité. Pourtant Arte est sûre qu’il existe un moyen ou une formule pour contourner ce blocage, elle se met donc en tête de capturer Evangelyne pour la faire parler.

Arte lance un boomerang en direction du dirigeable de Yugo. La lame de l’objet tranche les cordages qui retenaient la nacelle au ballon. Après une chute de 50 mètres, la nacelle s’immobilise en se plantant au sommet d’un arbre. Alors que nos amis sont en train de reprendre leurs esprits, les roublards d’Arte donnent l’assaut. Ils ont tout juste le temps de fuir dans la forêt avant que ceux-ci ne les rattrapent.

Alors que leurs assaillants les talonnent, ils croisent la route d’un groupe de Bworks. Heureusement pour eux, ils ne sont pas hostiles, leur chef Bworkinprogress semble même considérer que Bizu (le familier de Tristepin) est une sorte de dieu. Étant donné que ce dieu à l’air d’apprécier Yugo et ses amis, Bworkinprogress décide de les aider à se cacher des roublards.

Arrivés au cœur du village Bwork, le vieux sage Bworkadict explique à Yugo et sa bande que leur arrivée ainsi que celle de Bizu avait été annoncée par une prophétie. Pour que les Bworks soient bien sûr que ce sont eux les élus, un des membres de leur groupe doit affronter et vaincre le Trool géant Noman. Evangelyne se porte volontaire pour ce duel. Malheureusement sans son arc, elle n’est pas de taille.

Ne pouvant supporter de voir Evangelyne se faire massacrer, Tristepin intervient et finit KO à son tour. Alors que Norman allait l’achever, Bizu s’interpose pour protéger Tristepin. La réaction protectrice de Bizu était le signe que le peuple Bowork attendait. Le combat est interrompu et les Bwork acceptent d’aider nos héros à affronter les roublards.

Après un rude combat dans les dirigeables des roublards, nos héros parviennent à neutraliser tous leurs adversaires et à récupérer l’arc d’Evangelyne. En interrogeant Arte Smisse et ses sbires, Yugo apprend que Grufon, sa carte magique, est entre les mains d’un autre groupe de roublards parti un peu plus tôt en quête des trésors du temple. Malheureusement, suite à l’effondrement d’une partie d’un tunnel, ils se sont retrouvés coincés sous terre.

Yugo a impérativement besoin de cette carte pour retrouver l’île d’Oma. Ils n’ont pas d’autre choix que d’aller porter secours aux roublards prisonniers sous terre.

Anecdotes

Page 31 : Le nom du personnage Arte Smisse fait référence à Artémis, la déesse de la chasse dans la mythologie grecque. Son arme favorite est justement un arc.

Page 52 : Bworkinprogress est une allusion à l’expression anglo-saxonne Work in Progress (travaux en cours).

Page 71 : La poudre s’appelle Bworkadict en référence à l’expression Workaddict qui tout comme l’expression Workaholic désigne une personne qui a développé une forme de dépendance au travail.

Page 77 : Le titre du chapitre Game of Trool est une allusion à la série Game Of Thrones dont le nom français est Le Trône de fer.