Aoshima : Queen Emeraldas (diecast)
Après l’Arcadia et le Death Shadow, le Queen Emeraldas et le troisième vaisseau réalisé par Aoshima tiré de l’univers de Leiji Matsumoto. Le design épuré de ce vaisseau tranche avec les deux précédents, et il était à craindre que le modèle réduit paraîtrait un peu fade en comparaison des deux autres. Heureusement, le résultat est à la hauteur des attentes, le fabricant s’étant donné les moyens pour ne pas décevoir les fans. Le vaisseau est proposé en deux versions, une bleue claire et une bleue foncée.
Dimensions : 40 cm de long, 9,2 cm de large et 11,5 cm de haut (sur son socle)
Matière : Métal et plastique dur (PVC)
Poids : 1,02 Kg (1,56 Kg avec packaging)
Le Queen Emeraldas est un vaisseau qui apparaît dans de nombreuses séries de Leiji Matsumoto et son design varie d’une série à l’autre. La fabricant n’a pas précisé sur quelle série il s’était basé pour faire cet objet, mais au vu de la taille par rapport aux deux autres vaisseaux et des détails, il semblerait que le vaisseau de référence soit celui du manga l’Anneau des Nibelungen ou de la série animée Queen Emeraldas (même si la tête de mort située sous la carlingue n’est pas présente dans le manga).
Réalisation
Ceux qui ont déjà craqué pour les deux précédents vaisseaux d’Albator seront frappés par la longueur et le poids du vaisseau 20 % supérieur aux deux autres modèles (voir : comparaison entre les trois vaisseaux). Au passage, le prix aussi s’est arrondi atteignant les 200 euros à sa sortie officielle (au lieu de 130 euros pour les deux autres vaisseaux). Le prix peut sembler excessif au premier abord surtout pour un objet en apparence beaucoup plus simple que ses prédécesseurs, mais une fois qu’on a pu manipuler l’objet, on commence à comprendre ce qui peut justifier un tel tarif.
Moulage
Le moulage est remarquable, aucun détail ne manque à l’appel, le vaisseau est très proche du manga, seule la tête de mort à l’avant du vaisseau n’est pas conforme au manga. Les deux os situés sous le crâne ne se touche pas en leur milieu, le point de jonction est beaucoup plus bas ce qui a permis aux mouleurs de faire une tête de mort plus grosse donc plus présente, malheureusement cela éloigne le vaisseau de son model sheet d’origine.
La nacelle en forme de galion est conforme au modèle, mais la finesse du moulage n’est pas suffisante pour que l’on distingue la forme de la femme située sur la proue du navire. De même les lanternes situées à l’arrière du navire ne sont pas non plus moulées. Probablement que la taille du bateau était trop petite pour permettre des détails aussi minuscules, mais c’est un peu décevant de voir si peu de détails sur la partie la plus riche du design du vaisseau.
Peinture
Malgré sa grande taille, le corps de l’appareil est intégralement en métal. La teinte de la peinture qui recouvre ce métal est très proche de celle des écoutilles mobiles et des aillerons en plastique qui parsèment la carlingue. Bien que les écoutilles soient teintées dans la masse, on ne voit pratiquement pas la différence entre les deux matières, mais comme le plastique est par nature un peu moins brillant que la peinture bleu, l’œil arrive quand même à percevoir une légère différence de teinte. En revanche, pour la partie peinte en rouge sous le vaisseau, le fabriquant a mis une couche de peinture à la fois sur le métal et le plastique, aucune différence n’est perceptible entre les deux matières.
Parties mobiles
Les nombreuses écoutilles en plastique, dont nous venons vous parler dissimulent, les lasers latéraux du Queen Emeraldas. On appuie dessus pour les enfoncer et les faire glisser sous la carlingue. Les batteries laser sortent automatiquement, poussées par des ressorts. Ainsi les lasers ne sont pas en retrait, mais parfaitement alignés avec la coque du vaisseau ce qui offre un rendu visuel optimum. Le seul regret concerne la fermeture, les trappes sont assez difficiles à refermer.
Les batteries laser disposées en cercle à l’avant de l’appareil ont un système d’ouverture différent. Une des protubérances de la coque est en réalité un bouton que l’ont peut pousser pour faire ressortir en un geste les 16 lasers frontaux (voir notice). Voir toutes ses trappes s’ouvrir en même temps est assez plaisant et réveillera l’enfant qui sommeille en vous. Mais ce qui est vraiment appréciable c’est qu’Aoshima ait su camoufler intelligemment ce bouton pour ne pas nuire à l’esthétique de l’objet.
Au sommet de l’appareil et sur son ventre se trouvent deux paires de trappes que l’on peut relever pour faire ressortir un espèce d’escalier qui représente les lasers que l’on voit dans l’épisode 11 de Cosmowarrior Zero. Malheureusement deux des quatre n’arrivent pas à rester ouvert ou fermé (selon qu’ils sont en haut ou en bas). Est-ce une erreur d’assemblage ou un mauvais calibrage de moule, quoi qu’il en soit, c’est une faiblesse difficilement tolérable sur un objet de ce prix.
La dernière trappe est celle qui donne sur le hangar, comme sur les vaisseaux précédents, le compartiment est assez grand pour ranger le chasseur qui est fourni avec le vaisseau. Ce détail est appréciable, cela vous évitera de perdre ce minuscule objet, d’autant plus que la trappe est difficile à ouvrir.
Le chasseur
Le petit vaisseau d’Emeraldas est lui tiré de l’Anneau de Nibelungen, on retrouve son design épuré qui tranche avec celui surchargé des chasseurs de l’Arcadia. Théoriquement les ailerons de ce vaisseau sont mobiles, mais sur ce modèle réduit, les mouleurs les ont mis en position repliée pour qu’ils servent de pied au vaisseau.
On peut exposer ce chasseur sur un petit plateau situé sur le socle du vaisseau, tout près de la nacelle en forme de galion. Comme d’habitude, le socle est le point faible chez Aoshima, le plateau est trop près de la nacelle et parasite l’ensemble. Le design du Queen Emeraldas est pourtant assez épuré pour ne pas venir rajouter un chasseur sur le galion qui est la seule partie visuellement chargée du vaisseau.
Le socle
Le plateau du chasseur n’est malheureusement pas le seul défaut de ce socle. Tout d’abord, la peinture grise monochrome du sol donne l’impression qu’on a à faire à un vulgaire plastique teinté dans la masse, on est très loin du rendu du sol lunaire du Death Shadow. Ensuite, le nom du vaisseau façon « plaque de métal » aurait pu fonctionner si il avait été peint dans une couleur appropriée, ce qui n’est pas le cas. En l’état, le rendu fait « cheap« , d’autant plus que sa taille importante le rend très présent. Deux de ses angles touchent même les supports verticaux en forme d’os croisés.
Ces supports verticaux ont deux défauts : le moulage de leur extrémité est lamentable et leur donne un coté cartoon qui tranche avec la finition du vaisseau. Mais le plus problématique est surtout que le vaisseau est trop près du socle et du coup, il n’est pas assez mis en valeur.
Le vaisseau n’est pas aussi incliné que ses deux prédécesseurs ce qui atténue sa dynamique, surtout lorsqu’on le pose à côté des deux autres (voir : comparaison entre les trois vaisseaux). Le dernier point gênant est qu’il n’y a aucun système de calage, le vaisseau est simplement posé et peut glisser ou basculer vers l’avant (surtout si il n’y a pas de piles pour faire contrepoids à l’arrière). Quoi qu’il en soit même si ce socle n’est pas parfait, il ne suffit pas à gâcher l’ensemble.
Eclairage
C’est au niveau de l’éclairage que ce vaisseau se démarque de ses prédécesseurs. Avec plus de 20 LED, ce vaisseau est illuminé de la proue aux réacteurs avec deux teintes différentes (bleu et orange). Mais la vraie différence se situe dans le fait que l’éclairage n’est pas statique. Les deux projecteurs du haut et les deux du bas clignotent, quant au réacteur arrière, les deux cercles lumineux qui le compose sont animés d’un mouvement rotatif (voir présentation vidéo), ce qui donne un rendu visuel qui fera craquer n’importe quel fan de l’univers de Leiji Matsumoto.
Ce vaisseau prend réellement toute sa dimension visuelle lorsqu’il s’illumine. Le travail opéré sur l’éclairage est bien plus abouti que les précédents vaisseaux ce qui justifie en partie le prix plus élevé de cet objet.
Conclusion
Compte tenu du design plus épuré de ce vaisseau, il était à craindre que le modèle réduit ne rendent pas aussi bien que l’Arcadia et le Death Shadow, mais Aoshima a su rehausser l’intérêt de ce vaisseau grâce à un travail plus poussé dans les parties mobiles et dans l’éclairage. Malgré un prix plus élevé que les précédents vaisseaux, cet objet satisfera sans peine les fans d’Emeraldas ou d’Albator. Pour ceux qui ne sont pas prêt à mettre autant d’argent dans un tel objet, la version de Taito peut apparaître comme un bon compromis.
Présentation vidéo
L’intérêt d’une vidéo sur le Queen Emerladas d’Aoshima se trouve essentiellement dans l’éclairage qui n’est pas statique. Deux projecteurs clignotent en haut et en bas et les LED arrières sur le réacteur donne l’illusion d’un mouvement de rotation.
Vous trouverez aussi sur cette vidéo un présentation des différentes parties mobiles, c’est-à-dire des trappes qui ouvrent sur des batteries laser ou sur le hangar du chasseur.
Packaging
Cet emballage est très bien conçu, il est possible de ranger le Queen Emerladas sans déboîter aucune pièce (à part le socle). Le vaisseau est très bien calé dans le polystyrène et ne peut pas bouger d’un pouce. Un sac en plastique à l’avant évite que le frottement avec le polystyrène n’abîme la peinture. Les cales verticales sont recouvertes de scotch sur les points d’appuis ce qui évite le frottement abrasif du polystyrène sur les parties qui ne sont pas recouvertes par la membrane en plastique du sac. L’emballage traduit à lui seul le souci de qualité.
Les dimensions packaging : 50 cm de long 25 cm de haut et 15 cm de profondeur.
Poids : 1,56 Kg avec le jouet
Certains fans regretteront qu’il n’y ait aucune fenêtre sur l’emballage pour voir l’objet comme sur le Queen Emeraldas de Taito, mais Aoshima a fait ce choix car sa priorité est de protéger l’objet. Or si une fenêtre est présente, la lumière peut passer et donc dénaturer la peinture du vaisseau lorsque la boîte est exposée dans une vitrine de magasin. Le fabricant ne peut pas se permettre ce risque sur un objet de cette qualité et de ce prix.
Pour ceux qui souhaitent lire les informations qui sont écrites sur la packaging, il vous suffit de cliquer sur les images pour les voir en grand. La résolution est suffisante pour lire ce qui est inscrit dessus.
Notice
La notice est uniquement en Japonais, mais les schémas sont suffisamment clairs pour comprendre le fonctionnement même sans aucune notion de japonais.
Comparaison des trois vaisseaux
Vous trouverez sur cette page des photos qui mettent côte à côte les trois vaisseaux qu’a édités Aoshima à partir de l’univers d’Albator. Cela permet de se faire une idée de la taille de chacun par rapport aux autres.
Vous pouvez cliquer sur les images pour les voir en grand.
Chacun de ces vaisseaux à été chroniqué dans un article dédié :
Le Queen Emeraldas est nettement plus grands, mais il ne s’agit nullement d’une erreur, car d’après l’Anneau des Nibelungen, ce vaisseau est effectivement le plus long des trois.
Pour information sachez que même si le design est proche, la version verte du Death Shadow (celui que l’on voit dans Cosmowarrior Zero et dans l’Anneau des Nibelungen) est théoriquement deux fois plus petit que la version bleu (celle d’Albator 78).
Les modèles réduits ne prennent donc en compte que les dimensions d’Albator 78 pour l’Arcadia n°5 et d’Albator 84 pour l’Arcadia avec la tête de mort frontale.
Pour plus d’informations, je vous invite à lire la fiche du Death Shadow et celle de l’Arcadia.
Je me rends régulièrement au Japon et tente de trouver cette version du dirigeable mais c’est a chaque fois peine perdue.
C’est dommage il rendrait bien dans ma collection.
Effectivement bien qu’elle soit plus chère que les Arcadia, elle s’est bien vendue est reste introuvable à un prix décent.