Christine : Plymouth Fury 1958 – ech 1/18 (Auto World)
Christine est au panthéon des voitures qui auront le plus marqué le cinéma, cela explique pourquoi, Auto World a sorti ce modèle anniversaire 30 ans après la sortie du film en salle. La première version de cette miniature sortie en 2013 n’avait pas les phares qui s’allument, ce défaut a été corrigé sur la version de 2014 que nous testons ici. Signalons aussi qu’une troisième version est sortie en 2015 avec les vitres fumées (ce qui correspond au moment où Christine attaque les voyous).
Dimensions : 29 cm de long x 11 cm de large x 6,9 cm de haut
Poids : 1195 g
Critique et analyse
Le fabricant Auto World est expérimenté en matière de reproductions de vieilles américaines, on n’était donc pas particulièrement inquiet quant à la fidélité de cette miniature par rapport à son modèle originale. Le premier signe de bonne augure est que le packaging dispose d’une fenêtre supplémentaire pour voir sous la voiture. Le châssis est souvent l’aspect le moins travaillé, si un fabricant se donne la peine de mettre une fenêtre pour qu’on puisse le voir en magasin, c’est plutôt bon signe.
Carrosserie
Rouge, blanc et chrome, cette voiture est juste magnifique à regarder, les vitres sont même présentes sur les portières. Globalement le rendu visuel est excellent, sauf peut-être au niveau des rétroviseurs extérieur dont on peut voir en plein milieu de la vitre un joint de jonction du plus mauvais effet.
Lorsqu’on retourne la voiture, on comprend mieux pourquoi le fabricant s’est donné la peine de mettre une vitre, tous les petits détails de la direction, des suspensions de l’échappement et de la transmission sont présents. Pour éviter que les informations légales ne dénaturent l’apparence de l’objet, elles ont été écrites en tout petit sur le réservoir. Comme la voiture n’est pas fixée à un socle dans sa boite, il n’y a pas de trous pour les visses, du coup, l’aspect du châssis n’est pas dénaturé. Bien que ce soit un bel ouvrage, il y a quand même une petite fausse note : les deux visses situées au niveau des portières sont vraiment trop présentes.
C’est aussi au niveau du châssis qu’a été discrètement installé l’interrupteur des phares. Les diodes qui illuminent les phares avants ne sont pas blanches mais très légèrement bleutées comme sur l’affiche du film, donnant à la voiture son aspect surnaturel.
Une fois les quatre phares allumés, Christine prend une toute autre dimension, séduisante et inquiétante à la fois. En revanche, lorsqu’on regarde l’arrière de la voiture : « C’est naze les phares arrière ne s’allument même pas… » comme me l’a fait remarquer avec beaucoup de finesse mon fils cadet du haut de ses 8 ans. Ce manque frise effectivement la mesquinerie et, vu le prix, on aurait pu s’attendre à ce que l’arrière soit aussi illuminé.
Signalons que de nombreux amateurs frustrés par ce manque de finition n’hésitent pas à bricoler leur modèle pour ajouter des diodes à l’arrière et sur les cadrans du tableau de bord (voir plus bas notre section Réalisations de fans)
Parties mobiles
Au niveau des parties mobiles, rien à signaler, les roues avant sont directionnelles et connectées au volant, le coffre, le capot et les portières peuvent s’ouvrir.
La seule chose un peu dérangeante vient des charnières. Elles sont un peu trop volumineuses, on est loin de la finition d’un fabricant comme AUTOart (voir la RX-7). Au moins ces charnières surdimensionnées ont le mérite d’être solides.
Signalons que comme les portières ont des vitres, il est très difficile de les agripper pour les ouvrir si on n’a pas d’ongles saillants. On peut toujours attraper la poignée, mais cette pièce étant fragile, ce n’est guère recommandé. Le mieux est encore de donner un coup sec avec la paume de la main sur l’aile arrière.
Moteur
Lorsqu’on ouvre la capot, on a le plaisir de découvrir que le V8 a bicarburateur de 290 chevaux a bénéficié d’un soin très particulier. Tout le câblage et les durites sont présents et pas moins de cinq couleurs différentes viennent habiller ce bloc pour mieux faire ressortir chaque élément. Ce magnifique travail a tout pour satisfaire un fan exigeant.
Par rapport au film, on note quelques erreurs chromatiques, notamment sur le bloc à gauche qui est gris métal au lieu de noir. Cela dit, cette teinte rend mieux sur la miniature que dans le film, on comprend donc le choix du fabricant.
Intérieur
En dehors du fait que l’habitacle est conforme au film, on apprécie quelques détails comme les sièges qui basculent ou la moquette de sol faite en flocage (sauf au niveau des reposes-pieds qui gardent heureusement leur aspect plastique).
Les garnitures de portières ont été travaillées en trois couleurs, deux rouges et une teinte de plus pour simuler les baguettes chromées. L’ajout de deux petites pièces (la poignée de porte et de vitre) ajoutent à la sensation de finition haut de gamme.
L’ensemble de l’habitacle rend donc très bien. Tout a l’air irréprochable jusqu’à ce qu’on lève les yeux : le ciel de toit est bien présent (ce qui n’est pas toujours le cas), malheureusement, sept points de jonction noirs thermocollés viennent gâcher le blanc immaculé de cette pièce. Cela dit, tant qu’on ne regarde pas en contre-plongée, ce défaut n’est pas gênant.
L’intérieur du coffre apparaît comme le parent pauvre de l’aménagement intérieur. On y trouve la roue de secours, mais pas le cric. Le sol est en métal brut peint couleur carrosserie, il est surprenant qu’il n’y ait pas une petite moquette sur le sol surtout quand on connaît le côté maniaque d’Arnie quand il s’agit de la restauration de sa voiture.
Conclusion
Le plus gros défaut de cette miniature est probablement le fait que les phares arrière ne s’allument pas, heureusement, comme la majorité du temps ils sont éteints, ça ne saute pas aux yeux. La finition de cet objet a de quoi combler n’importe quel fan de Christine. 30 ans après la sortie de film, il semblerait que le charme que dégage cette voiture ne se soit pas étiolé avec le temps.
Autres versions
Comme expliqué dans l’introduction, une « Dark Version » avec les vitres fumées est sortie un an après ce modèle.
Signalons aussi que cette même année, la Dodge Charger de Dennis a aussi été produite.
Anecdotes
A la base Christine est un roman de Stephen King, mais les droits d’adaptation cinématographique ont été achetés avant même la parution du livre, ce qui explique que le film ait pu sortir la même année que le livre. Par rapports au film, le livre comporte quelques différences que vous pouvez découvrir dans cette chronique :
Christine : différences entre film et livre >>
Vu la rareté de la Fury (5303 exemplaires produits), dans le film, ils n’ont pas utilisé que des Plymouth Fury, parmi les 24 véhicules achetés pour le tournage, beaucoup sont des Plymouth Belvedere (qui n’ont pas de baguettes latérales dorées). La Fury était la version sportive de la Belvedere, elle avait un moteur bien plus puissant.
Il faut savoir qu’en 1983, au moment de la sortie du film, la Plymouth Belvedere de 1958 n’était pas particulièrement recherchée par les amateurs de voitures des années 50 (ce que sous entends aussi Darnel), ce film va rapidement changer la donne, faisant grimper la côte de cette voiture dans des proportions déraisonnables. Ironiquement, ce modèle n’a jamais été produit en rouge, mais en blanc comme on peut le voir dans la chaîne de production au début du film. Les scénaristes ont tenté de justifier la couleur en prétextant une commande spéciale d’un particulier.
La Plymouth Belvedere 1958 est une voiture introuvable en France, c’est pourquoi, un passionné (Jean-Marc Daste) a importé ce modèle directement des USA pour la transformer en Christine. Le numéro 276 de Nitro présente cette voiture et son propriétaire. Sur les photos, on peut voir que la carrosserie colle parfaitement au film, mais, à ce stade du projet, l’intérieur n’est pas encore conforme. Le tableau de bord et le volant sont noirs au lieu de blanc et rouge. Pour que sa voiture colle au plus près à celle du film, le propriétaire avait en tête de revoir aussi l’habitacle.
Signalons aussi que c’est cette reproduction française de Christine qui est évoquée dans le livre De nulle part à nulle part quand Emeric la croise sur un parking en France.
Réalisations de fans
Depuis que ce modèle réduit est sorti, on ne compte plus ceux qui l’ont détourné, soit pour ajouter des diodes lumineuses à l’arrière, soit pour en changer l’aspect extérieur.
Beaucoup reproduisent l’aspect qu’elle avait quand Arnie l’a trouvée à l’état d’épave et y ajoutent un décor pour faire un diorama.
D’autres lui donnent l’apparence qu’elle avait après avoir été brûlée lors de l’explosion de la station service.
On voit aussi quelques reproductions de l’atelier de Darnel.
Packaging
La packaging est facile à réutiliser pour ranger la voiture et ainsi la protéger des coups et de la poussière.
Dimensions packaging : 33,5 x 15,5 cm x 12,5 cm
Poids avec le jouet : 1521 g
Le packaging a l’énorme avantage de ne pas avoir de visses pour maintenir la voiture ce qui évite d’avoir des trous dans le châssis et fait gagner beaucoup de temps quand on veut sortir le modèle réduit de son emballage.
Cliquez sur les images pour les voir en grand, la résolution est suffisante pour pouvoir lire les textes qui sont écrits dessus.
Euh c ici mon commentaire en fait: superbe modèle et super article…le Dude (qui se reconnaîtra) va aimer !